Chapitre 2.

0 0 0
                                    

L'alcool ne m'intéresse plus, la drogue non plus. Aujourd'hui je ne fume plus pour apaiser ma douleur mais par habitude. C'est tout un traitement qu'il me faut pour arrêter mais j'y arriverais, pour moi. Je n'ai besoin de le faire pour personne d'autre que moi.
Lorsqu'on fume, on a pas réellement conscience qu'on se détruit ou alors la douleur est tellement forte que même si la maladie ou la mort doit nous attraper, on s'en fiche. J'étais dans l'ignorance, je n'ai jamais eu peur de rien. Je me détruisais et je ne craignais rien.

Actuellement, je veux juste me battre. Pouvoir crier que ce traumatisme ne m'a pas tué, qu'aujourd'hui je suis plus forte que jamais.
J'ai souvent baissé les bras, les pensées négatives m'ont abrité pendant longtemps, je faisais le mal partout ou j'allais pour me venger. Je détestais l'humain mais cela n'a pas changé et je vis mieux ainsi.

« Pourquoi tu veux qu'on t'appelle Seven alors que t'as guéri? »

Ils n'ont rien compris. J'aurai jamais accepté de porter mon histoire comme prénom si justement je n'avais pas guéri, parce que ça me ferait tellement mal et tous les souvenirs remonteraient. Le cap que j'ai passé c'est d'accepter ce qu'il m'est arrivé et de vivre avec.

Enfin, je ne savais pas qu'on avait besoin de se justifier auprès des autres lorsqu'on prenait des nouveaux choix. Une chose est sure, je n'ai jamais été si fière de moi.

De toute cette expérience, tous ces moments où j'ai coulé, j'ai bien analysé qui était là. Ceux qui se sont éloignés car ils n'aimaient pas ce que je faisais, je ne les oublie pas.

Ma souffrance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant