Bye bye la zone de confort

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Bye bye. C'est ce que j'aurais aimé dire à ma maison au moment où j'ai pris le taxi, mais j'avoue qu'il m'a fallu plus de quinze minutes et deux voitures différentes avant que je ne me décolle du trottoir. 

Bon, j'ai le syndrome du voyageur. Voilà ce qui m'a empêché pendant à peu près pendant dix ans de partir en vacances. Tous mes amis, à mon âge, ont déjà vu au moins la moitié de l'Europe et moi, et bien, moi... je me suis contentée de regarder l'Europe à travers l'écran de mon ordinateur depuis ma chambre, chez mes parents, mais contrairement à mes amis, moi j'ai aussi vu l'Amérique, l'Asie et l'Afrique. Bon pas en vrai, mais je connais pas mal de choses et ça me fait des sujets de conversation. Je vais vous expliquer ce qu'est le syndrome du voyageur. Ça commence par le peur des transport, je me fie à peine des bus et des voitures, imaginez à quel point je me fie des avions. Ensuite j'ai la trouille de l'inconnu. L'Australie ? Il y a des araignées grosses comme ma tête, qui me dit qu'il n'y pas aussi que les kangourous font en fait quatre mètres et pourraient m'écraser sans s'en rendre compte ? Et pourtant j'ai vu plein de vidéos de kangourous, mais j'ai quand même peur. 

Mais bon, là, je suis dans le taxi en direction de l'aéroport de Norwich et je pense que le chauffeur me prendrait pour folle. Chose que je suis probablement, parce que voir une voiture rentrer dans un mur, puis prendre feu et au bout de dix minutes, avoir fait sa valise, que j'avais acheté lorsque j'avais déménagé de chez mes parents, et être sortie de la maison pour monter dans le premier avion pour Imola, je ne pense pas que ce soit très normal. 

Je prends mon téléphone et appelle Emily, qui ne tarde pas à décrocher. 

- La meilleure meilleure amie dont on puisse rêver j'écoute, dit-elle dans en décrochant.

- Je suis dans un taxi en direction de l'aéroport de Norwich, je vais prendre le premier avion pour Bologne.

Elle ne répond pas. 

- Emily? Ça va ? 

- MOI ÇA VA TRES BIEN ! TOI, T'ES SÛRE QUE TU VAS BIEN ? crie-t-elle dans son téléphone, m'obligeant à éloigner mon téléphone de mon oreille. 

- Euh, oui, je crois que je vais bien. 

- Mais tu as la trouille de prendre l'avion toi ! La fois où on est allées à Londres on a pas pris le train et on s'est tapées les bouchons, parce que t'avais peur. T'as perdu la tête ou quoi ? Et puis pourquoi Bologne ? Q'est-ce qu'il y là-bas. 

Je lui ai raconté de George, mais je ne lui ai jamais dit qu'il était pilote de Formule 1, elle sait juste qu'il vit à Londres et que sa famille vit à King's Lynn c'est tout. 

- Un ami m'a appelé, il a besoin d'aide et il est à Bologne, c'est très important. 

- Freya. Tu n'as jamais bougé de King's Lynn, tu n'es même pas venue au voyage de fin de lycée et là, tu me dis que tu as un ami en Italie et que tu dois y aller, parce qu'il a besoin de toi ? T'as de la fièvre ? 

- Emily, je vais très bien. Je fais quelque chose que je n'ai jamais fait, mais ce n'est pas pour ça que je t'appelle. Tu peux garder Ricky ? Je n'ai pas pu le prendre. 

- Tu es devenue dingue, mais oui, je passerai chercher Ricky chez-toi. Il doit encore prendre des médicaments ? 

- Non, il a arrêté la semaine dernière ça ira. Merci chérie, je t'aime, je t'envoie un message dès que je suis à l'aéroport. Bisous. 

- Bisous. 

Je raccroche et vais sur internet. Je tape George Russell dans la barre de recherche. Il n'y a pas grand chose à propos de l'accident pour l'instant et ça m'angoisse de plus en plus. 

J'arriveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant