Madame Sands.

XXXIX

Sands intensifia notre baisée puis me souleva afin de m'entrainer à l'intérieur.
Une fois dans la chambre, celle-ci me déposa d'une délicatesse unique sur le lit.

Ses lèvres étaient si douces, et sa peau...

Alors que mes mains découvraient son corps bouillant d'envie, soudain, Sands me mordit sauvagement la lèvre inférieure avant de se détacher complètement de mon corps.

Un regard de sidération ne tarda pas à s'afficher sur mon visage.

Le plaisir faisait tellement mal.
"Elle" me faisait tellement mal...

- Reposez-vous.
M'ordonna Sands, se rhabillant, prête à quitter la chambre pour vaquer à je ne sais quelle activité.

La frustration était telle qu'aucun mot ne parvenu à sortir de ma bouche à cet instant précis. Je restais là, allongée sur le lit, la bouche entre ouverte.

Mon téléphone se trouvait sur la table de chevet; je le prend et me rend compte qu'il est près de 16:30. De plus, j'observe également plusieurs notifications, la plupart d'Emma qui me demande comment je vais.

Je lui répond rapidement en la rassurant avant de me diriger vers la salle de bain. J'avais terriblement besoin d'une douche froide pour reprendre un minimum mes esprits...

À l'intérieur, je me regarde encore une fois un instant dans la glace avant de me déshabiller complètement et d'entrer dans la douche.

L'eau se met à couler tandis que je veille à bien épargner mon bras gauche et mon visage par peur de me faire réprimander par Sands, qui avait fuit je ne sais où d'ailleurs, me laissant seule dans sa chambre.

Après quelques longues minutes, je trouve la force de me trainer hors de cette douche et m'empare d'une serviette que je noue autour de mon corps encore humide.

Par la suite, je tente de trouver la carte de ma chambre d'hotel parmi mes affaires qui se trouvaient éparpillées sur la table de chevet dans le but de rejoindre ma chambre et ainsi pouvoir enfiler des vêtements propres. Quelques secondes plus tard, je la retrouve à l'arrière de mon téléphone.

J'ouvre la porte de la chambre qui m'avait tenue otage jusqu'ici, mais à peine celle-ci ouverte que je me retrouve face à Sands, des poches de glaces dans les mains, surprise de me voir en serviette les cheveux humides.

- Je vois que vous avez pris l'expression "faite comme chez vous" au pied de la lettre !
S'exclama-t-elle sur le ton de l'ironie.

- Je comptais rejoindre ma chambre pour récupérer des vêtements propres.
Dis-je, pointant la carte de ma chambre et ma serviette.

Celle-ci se décale sur le côté du pallier  effectuant un léger mouvement pour m'inviter à sortir. Alors que je m'extirpe de sa chambre, je sens son regard sur mon corps. Celle-ci était fortement amusée par la situation et un léger rire ne tarda pas à s'échapper de sa bouche.

Pieds nus dans le couloir et en serviette, je peux la comprendre...

Sands ne tarde pas à entrer dans sa chambre, les poches de glaces entre les bras.

Devant la porte de ma chambre, je présente ma carte sur le lecteur mais le bruit habituel et la lumière verte, m'invitant à entrer, ne retentissent pas. Je retente une deuxième fois puis une troisième fois avant de me rendre compte que mon téléphone avait démagnétisé la carte.

- Putain... de... merde...
Chuchotais-je dans le couloir.

En prenant bien en compte mon niveau linguistique en Italien et ma tenue (enfin mon absence de tenue justement), je ne pouvais bien évidemment pas me pointer devant la réception pour demander une nouvelle carte.

Après quelques minutes de réflexion, je me résignai à toquer à la porte de Sands; celle-ci ne tarda pas à ouvrir, encore plus amusée par la situation.

- Ma carte est démagnétisée...

Celle-ci ne répond pas et se contente de m'inviter à entrer tout en rigolant aux éclats. Je n'ai de choix que de rentrer, les mains agrippées à ma serviette.

Tandis que je m'assoie timidement sur le coin du lit, Sands se dirige vers le téléphone pour joindre la réception:

- Buongiorno. c'è un problema con la carta della stanza 233.
(Bonjour. Il y a un souci avec la carte de la chambre 233).

Je comprends un mot sur 4 alors que celle-ci tente de trouver une solution avec eux. Quelques secondes plus tard, celle-ci raccroche, se dirige vers sa valise pour en sortir une combinaison noire et puis me la tendre.

Dans l'incompréhension, je la dévisage un instant.

- Ils ne risquent pas de monter avant 20 bonnes minutes avec une nouvelle carte donc autant attendre habillée, même si je dois avouer que je vous préfère dans cet état...
Me murmura Sands, un sourire carnassier aux lèvres.

Celle-ci adorait me mettre encore plus mal à l'aise que je ne l'étais déjà.

Je la prend et me lève pour rejoindre la salle de bain en ne manquant pas de perdre ma serviette sur le chemin. Je laisse tomber ce qui jusque là me couvrait et enfile la combinaison.

Or, au moment de la fermeture, impossible pour moi de fermer la fermeture éclaire qui se trouvait dans mon dos. J'essaye à l'aide de ma main encore fonctionnelle mais rien n'y fait. Je reste un bon moment jusqu'à ce que Sands toque à la porte pour me demander si tout se passait bien.

- J'ai besoin d'aide.
Déclarais-je, encore en train de lutter avec cette foutue fermeture.

Sands hésita un moment puis se décida à ouvrir lentement la porte et tombe sur mon dos nu.

- Attendez Kyra...Vous allez vous faire mal...
S'exclama Sands à la vue de ce combat entre la combinaison et moi-même.

Celle-ci s'approcha délicatement de mon corps et, tout en replaçant mes cheveux sur le côté d'une main, elle referme la fermeture de l'autre.

Une fois le souci réglé et mon corps désormais vêtu, Sands fait glisser délicatement ses mains sur mes hanches pour me rapprocher un peu plus de son corps.

Le mirror nous offrait une belle vue de la situation : mon corps, totalement délaissé dans le sien, et le dos de ma tête posée sur son épaule...

Ses mains, à mesure qu'elles se déplaçaient le long de mon corps fébrile, réchauffaient ma peau glacée.

- J'en viens à la conclusion que la combinaison vous va beaucoup mieux qu'à moi...
Me murmura Sands dans le creux de l'oreille, ses mains remontant entre ma poitrine.

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