Chap1. Emménager dans une citée, premier jour déjà mouvementé.

183 13 0
                                    

Meryem : Bande de hmars va, dit elle en raccrochant son appel.

Elle était habillée d'un vieux jogging, ses cheveux en bataille étaient attachés en chignon. Elle était assisse en position indienne la tête dans les mains sur le bord d'un trottoir en face de l'entrée d'un immeuble. Un jeune homme la remarqua.

Lui : - Salam, un problème, j'peux donner un coup de main ?

Elle releva la tête et la rabaissa de suite.

Meryem : Aleykûm Salam... Non c'est bon merci.
Lui : Ok.
Elle, en se levant : Aufaite si ! S'il te plait reviens..

Lui, revenant sur ses pas : On reprend tout, que puis je faire pour vous ?
Meryem hilare : Aufaite ces cons de déménageurs ils se sont trompés d'adresse et..
Lui : - Et ?
Meryem : Ils sont déposés mes cartons, à la poste là et je me vois pas y aller en bus.
Lui : - J'vois. Moi c'est Yûssuf, Yû pour les intimes, attends deuspi.

Il détourna son regard vers la droite, entra dans le hall et en resorti dans la minute qui a suivie.

Il avança dans la rue vers une voiture, voyant que Meryem ne le suivait pas :

Yûssuf : Tu viens ou tu restes planter là telle une clocharde ?
Meryem : N'importe quoi toi !

Elle se releva aussitôt. Il ria. Arrivés à la voiture, il monta côté passager. Elle le regarda gênée, perdue dans le fil de la situation.

Yûssuf : Ah parce que en plus t'as pas le permis, ah ouais délire !
Meryem : Désolé..

Il se leva.

Yûssuf : Non tranquille, j'rigole avec toi !

Ils s'installèrent dans la voiture, durant le trajet :

Yûssuf : Tu viens d'où ?
Meryem : Aux alentours de Chantilly.
Yûssuf : D'ac.

[...]
Elle begaya : Aufaite moi, c'est Ma..Meryem!
Lui : Yû à ton service !

Il lui fit un clin d'oeil et lui tendit la main, elle fit de même.

Elle : Tu peux me tutoyer, en plus on est dans le même immeuble.
Lui : Ouais ouais, t'es quel étage ?
Elle : Le troisième ?
Lui : Noon ! Tu vas reprendre l'appart de Naïma en face de chez moi ?!
Elle : Ça je sais pas, je sais juste que c'est l'appartement 12.
Lui : Eh bah c'est ce que j'te dis l'appart de Naïma !
Elle : Mais c'est qui cette Naïma ?
Lui : Une go, elle a disparue d'un seul coup.
Elle : Comment ça d'un seul coup ? Ya pas eu d'enquêtes ? Attends, arrête toi c'est la ! Tu vas louper l'entrée !
Lui : Ah ouais.. T'inquiètes je vais rattraper par la droite on reparle de ça plus tard.

Ils descendèrent de la voiture.

[...]
Après les quelques cartons chargés dans la voiture, ils repartèrent dans le chemin inverse. Yûssuf baissa la musique.

Lui : Ouais, donc j'te disais, elle a disparue du jour au lendemain et... ?! Oh tu m'écoutes ??

Elle était la à chantonner.

Meryem : Pardon..tu disais ?
Yûssuf : T'es sah la ?
Meryem : Oui, pourquoi ? Je chantais.. Tu peux remonter le son ?
Lui : Mais t'es une malade toi, je vais passer pour quoi moi à écouter ça devant les gars ?
Elle : Oh ça va tu diras que c'est la radio qui s'est mise en route toute seule.

Elle posa sa main sur le volume en même temps que Yûssuf, leurs mains se frôlèrent. Ils se mirent à se regarder les yeux dans les yeux quand Meryem reprit ses esprits.

Elle : Yûssuf regarde la route s'il te plait.

Silence complet jusqu'au retour à la cité.

Yûssuf : Descends, je vais prendre les cartons t'inquiètes.
Meryem : Mais je peux le faire je les traînes à l'ascenseur et basta.
Yûssuf : Il est en panne. Bon je prends les cinq gros prends les deux petits ok ?
Meryem : Mais je peux très bien les porter les gros moi aussi !
Yûssuf : Ah ouais ? Azy.

Elle n'arrivait pas à prendre en main le carton, ses bras étaient trop petits quand aux cartons ils étaient trop larges et trop lourds.

Yûssuf d'un ton moqueur : Ah ça fait moins la maline..

Meryem soupira.

Presque tous les cartons étaient montés, au dernier :

Yûssuf : Prends le petit, commence à avancer je rends les clés vite fait.

Ils entrèrent dans le bâtiment, trois jeunes tenaient les murs. Yûssuf jeta les clés à celui du milieu.

Yûssuf : Merci frère, t'es le meilleur Nadir wallah.
Nadir : T'inquietes je le sais déjà, c'est qui la demoiselle.
Meryem : La demoiselle c'est Meryem, bon Yûssuf avance c'est pas lourd mais c'est loin d'être léger !

Yûssuf lui prit des mains et commença à monter.
En passant, un des jeunes, donna une petite tape sur les fesses de Meryem, elle se retourna et le gifla.

En moins d'une seconde, elle se retrouva plaquée au mur, le jeune homme mit ses mains en position pour l'étrangler. Yûssuf posa vite le carton, et devala les marches à toute vitesse.

Yûssuf : Wesh khô lâche la !

Le jeune homme fit un rire nerveux.

... : - Moi, on me gifle comme ça ?

Il serra de plus en plus son emprise.

Yûssuf : Moussa bordel tu vas la tuer ! Les gars aidez moi !
... : Il a pas tord il l'a juste frôlé, elle fait des chichis alors qu'elle vient de se faire fourrer dans la voiture de Nadir !
Yûssuf : Bande de zemels !

Yûssuf fut obligé de mettre un poing à son pote Moussa, Nadir et l'autre jeune homme le retenèrent avant qu'il se relève. Meryem retomba au sol, essoufflée.

Nadir : Azy monte, avec ta pute c'est toi le zemel.

Yûssuf et Meryem remontèrent illico. Sur le pail de la porte :

Yûssuf : Ça va Meryem ? Qu' est ce qui s'est passé ?
Meryem : Ton pote la il m'a touché ..les fesses.
Yûssuf : Ohlolo lui j'te jure, il touche tout ce qu'il bouge, toi aussi t'es folle à le gifler.
Meryem : Ta cru que j'allais le laisser faire, ah mais bien sur je lui emballes et lui offres ma culotte aussi ?!

Yûssuf éclata de rire.

Lui : Ah toi je t'aime déjà, bon t'ouvres ?

Déposés, les cartons remplissaient déjà presque le quart de la pièce principale.

Yûssuf : J'avais oublié comme c'était petit ici !
Meryem : T'y es déjà venu dans le passé ?
Yûssuf se grattant l'arrière de sa tête : Non ..c'est que
Meryem : Ah j'ai compris, bref.. Je suis désolé d'avoir causé des embrouilles entre toi et tes potes, vraiment.
Yûssuf : Ouah c'est rien ça t'inquiètes je gères, bon Mimi j'te laisse le devoir m'appelle !
Meryem : Mimi ?
Yûssuf : Ouais t'es mimi.

Elle baissa la tête. Elle prit son avant bras en faisant coulisser sa main dans la sienne avant d'y mettre quelques billets.

Yûssuf : Tes sérieuse la ? Garde ça t'es folle ma parole !
Meryem : Mais tu m'as aidé à..
Yûssuf lui coupa la parole : C'est rien, allez salam.
Meryem : Aleykûm Salam.

Ils se serrèrent la main et Yûssuf partit chez lui la porte juste à côté.
Ce soir la, Meryem se contenta de manger une salade tomate- mozzarella et s'endormit avoir rattrapé ses ultimes prières.

[ Tome 1 ] Maman, raconte nous une histoire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant