Partie 2

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Le 26 décembre, au matin, Pascal et Florence arrivèrent ensemble au commissariat. Ils s'arrêtèrent à l'accueil, discuter avec le Major Kérouac, la remplaçante de Sissi. Ils échangèrent quelques mots avec elle puis se dirigèrent vers leurs bureaux respectifs.

En chemin, dans le couloir, ils croisèrent Jean-Paul, le visage fermé. Cassandre le héla joyeusement :

- Bonjour Jean-Paul ! Vous avez passé un bon Noël chez votre fille ?

- Bonjour madame la commissaire ! Salut Pascal. Oui ça a été. J'ai bien profité de ma petite fille, ça m'a fait un bien fou de la revoir !

- Pourquoi tu as l'air si contrarié alors ?


Jean-Paul se tourna vers Pascal et répondit, furieux :

- Je reviens des archives. Figure-toi qu'un salopard a piqué deux bouteilles de champagne dans la caisse que j'avais mise de côté pour la fête de ce soir !

- Ah bon ! Mais, vous avez une idée de qui, il peut s'agir ?


Pascal se retint de sourire à la voix ingénue de Florence. Il évita de croiser son regard et fixa Jean-Paul, les sourcils froncés, les bras croisés sur la poitrine.

Ce dernier renchérit, d'une voix furibonde, l'index levé :

- Je ne sais pas Madame la commissaire, mais je vais enquêter, croyez moi ! Ce salaud ne s'en sortira pas comme ça !


Il partit sur ces mots, laissant ses supérieurs en plan dans le couloir. Cassandre se mordit les lèvres et regarda Pascal d'un air désolé. Le capitaine put enfin libérer le rire qu'il retenait depuis la réplique de Florence qui l'accompagna un instant. Puis, elle se reprit, et dit, plus sérieuse :

- On n'a même pas pensé à les remplacer !


Pascal haussa les épaules, fataliste; puis, posant sa main dans le bas du dos de Florence, il avança vers l'open space. Il baissa son bras lorsqu'il vit Nicky, déjà à pied d'œuvre.

- Salut Nicky, t'as passé un bon Noël ?

- Oui, pas mal et toi ?

- Tranquille... En tête à tête avec ma sœur...


Nicky hocha la tête et se tourna vers Cassandre :

- Et vous commissaire ? Avec Jules, je suppose ?

- Vous supposez bien, Maléva, vous supposez bien...


Cassandre sourit et les quitta pour rejoindre son bureau.

Elle se laissa tomber dans son fauteuil, et posant ses bras sur les accoudoirs, elle appuya son dos sur le dossier et renversa la tête vers l'arrière, en fermant les yeux.

Aussitôt un nouveau sourire illumina son visage et elle caressa inconsciemment le collier qu'elle portait.

Elle rouvrit les yeux, les joues légèrement rosies, sourit de nouveau et se mit au travail. La paperasse administrative l'attendait et allait l'occuper une bonne partie de la journée.

Elle œuvra sans relâche, seule dans son bureau, ne s'octroyant qu'une pause pour manger un sandwich, commandé par le Major Kérouac.

Aucune affaire n'était venue perturber sa tâche et elle referma, satisfaite, le dernier dossier.

Joyeux Noël commissaire !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant