Chapitre 28

597 39 8
                                    

Aïden

-Tu as changé.

Helen prononce cette phrase avec un petit sourire.

-Toi également. Tu as décidé de ne plus coiffer tes cheveux ?

-Oh oui, je préfère les laisser tel qu'ils sont. C'est chiant de faire des tresses tout le temps.

-Je te disais que je te trouvais beaucoup plus belle avec tes cheveux lâchés et c'est toujours le cas.

Son sourire s'élargit alors qu'elle boit une autre gorgée de son thé. Moi, ma main se resserre au tour de ma tasse à cause d'une culpabilité qui commence à m'envahir.


-Elles sont un peu tardives mais je te présente mes excuses, je n'ai pas pu te les faire-

-C'est oublié, Aïden.

-Non vraiment, je te demande pardon. Tu ne méritais pas ce que je t'ai fait subir. En temps normal, tu ne devrais même pas te trouver en face de moi, en train de me sourire.

-J'ai essayé de passer à autre chose et j'ai réussi avec le temps. Je ne t'en veux plus. J'ai demandé l'annulation de l'ordonnance restrictive mais on me refusait à chaque fois. Là, je ne sais par quel miracle, ils ont accepté.

-Mais je suis suivi de près à chaque fois que tu t'approches de moi parce que je suis toujours considéré comme étant dangereux pour toi, n'est-ce pas ?

-Je suis désolée ! Elle m'énerve, cette juge ! Je me tue à lui faire comprendre à chaque fois que tu es beaucoup plus calme qu'avant mais elle n'en fait qu'à sa tête. Qu'elle aille au diable !

-Calme toi, tu n'as pas à te mettre dans cet état pour moi, dis-je en commençant à rire. Ils ont raison de te protéger.

-Arrête de rire ! Mais comment tu as su que tu étais surveillé ? Je ne t'ai rien dit.

Je lui montre du doigt, la voiture de police garée sur le trottoir. Ses yeux s'agrandissent lorsqu'elle s'en rend compte.

-C'est une blague ? Qu'est-ce qu'ils foutent là ?

-Laisse tomber, ce n'est rien.

-Ils n'ont pas d'autres choses à faire ?

-Laisse tomber, j'ai dit.

-Ne nous occupons pas d'eux. Dis-moi...à quel moment tu es tombé amoureux d'Olivia ?

-Je n'arrive pas à savoir donc je ne peux pas te répondre.

-Tu as l'air de vraiment l'aimer. Ça me fait plaisir de te voir sourire de nouveau, je suis contente pour toi.


-Olivia pense que tu voudras qu'on revienne ensemble.

Cette fois, Helen éclate de rire.

-Elle peut dormir sur ses deux oreilles, je ne suis plus amoureuse de toi. Je ne l'ai pas beaucoup vu mais elle est incroyable. Prends bien soin d'elle.

𝐀Ï𝐃𝐄𝐍.𝐓𝟐Où les histoires vivent. Découvrez maintenant