Chapitre 3 - AUREL

2.5K 180 114
                                    




Swish Swish - Katy Perry, Nicky Minaj

Aurélian Faure vient d'être ajouté à la conversation de groupe.

Luke : Vous avez vu comment Legrand a tej' Mélissa vendredi soir ?

Elliott : Il devait vrmt pas être en canne pour pas venir à l'entraînement ET repousser une fille.

Billel : Qui est chaud pour pizza ce soir ?

Rémi : C'est la conversation de l'équipe @AurélianFaure15. Sois le bienvenu. J'espère que tu te sentiras bien parmi nous. Dsl pour les idiots. Ils parlent plus de meuf et de potins que de basket mais bon, c'est ici qu'on se donne les infos pour les matchs.

Billel : Rémi, t'as oublié Damien.

Rémi : Il a pas messenger, il m'a dit qu'il ferait peut-être un compte.

Elliott : Le boomer WTF ?! xD

Billel : Du coup, pizza ?

Elliott : PTDR ! Y a un type qui vient de se ramasser dans les escaliers de l'amphi, la carre putain !

Billel : Est-ce que quelqu'un compte me répondre ou je vous pète la bouche ?

J'ai beau essayer d'écrire ce que dicte le prof, mon regard est happé par mon téléphone qui ne cesse de s'allumer. Je n'arrive pas à me concentrer. Les WARRIORS sont complices, soudés et moi, je ne suis que le nouveau. Il faut que je m'intègre. J'ai un pincement au cœur lorsque l'écran se reverrouille. Est-ce que j'arriverais à m'entendre avec ma nouvelle équipe ? Pour être honnête, mes amis Bordelais me manquent. Je l'ai voulu ce transfert à Toulouse. Même si cela veut dire repartir de zéro.

L'université Jean Jaurès possède un bon cursus de psychologie et une section sportive reconnue dans tout le sud de la France. J'ai donc monté un dossier en même temps que ma demande en master pour l'intégrer. Mon transfert a été accepté. Bien évidemment.

Aujourd'hui, cela fait un peu plus de deux semaines que je suis rentré à Toulouse. Si les choses se passent bien ? Un souffle agacé m'échappe. Les cours restent les cours et concernant le basket... eh bien... on ne peut pas dire que c'est aussi simple.

Lors du premier entraînement, tout s'est bien déroulé. Néanmoins, quand j'ai posé un pied dans le gymnase, je n'ai entendu qu'un mot, mettons deux pendant deux heures : Léo Legrand. Bien sûr, j'ai vite compris qu'ils parlaient du capitaine de l'équipe et c'est ce qui m'a premièrement étonné ; je connais ce nom. Non seulement un certain Léonard Legrand vivait dans le même quartier que moi lorsque j'étais plus jeune, mais surtout, nous avons fréquenté les mêmes établissements scolaires. Notre différence d'âge nous a vite séparé, mais je me souviens très bien de lui.

Je fus sûr de moi au second entraînement, lorsqu'il pointa le bout de son nez. Mais alors, si je m'attendais à ça ? Le mec est arrogant au possible et tout le monde lui voue une admiration sans limites. Et je vais le dire, je vais assumer le fond de ma pensée : il est devenu imbuvable.

Son comportement m'a laissé dans une perplexité certaine. Qu'est-ce que ce type fout au capitanat ? Je ne cesse de me le demander. Lorsque j'ai posé la question au coach à la fin de l'entraînement, celui-ci m'a répondu un simple : « Tu verras. » Ouais... Étant nouveau dans l'équipe, je n'ai pas insisté. Apparemment, mes interrogations n'interpellent que moi, j'ai donc décidé de ne pas faire de conclusion hâtive, me disant que les premières impressions sont rarement les bonnes. Après tout, ce que je veux, c'est jouer au basket. Rien d'autre.

WARRIORS - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant