Lui Appartenir

Innocence

- Maintenant.

- Je...je ne sais pas.

- Je t'ai laissée une semaine.

- Je sais...

- Je veux ta réponse. Maintenant.

Je ne dis rien. La déception dans ses yeux était évidente.

- Et bien ?

- Je ne peux pas faire ça...je ne sais pas à quoi je m'engage.

- Tu t'engages à être mienne.

- Mais...je ne sais pas ce que cela implique et...

- Tu as lus le contrat ?

- Oui.

- Alors tu sais tout ce qu'il y a à savoir.

- Il y a tellement de chose que je ne connais pas !

Toute, pour être honnête. Rien de ce qui est écrit dans le contrat ne m'est connu personnellement. Je ne sais rien de ses choses. Mais je ne le lui ai pas dit.

- Je t'apprendrais. Je te ferais découvrir toute sorte de chose.

- Ryan, je...je ne t'ai pas tout dis.

Une étincelle de curiosité brille dans son regard féroce. Il n'aime ni les imprévus ni devoir patienter et je commence très mal.

- Tu as quelque chose à me dire, donc ?

- Oui.

Il me fait signe de poursuivre mais aucun son ne sort de ma bouche.

- Je t'écoute, Maëlys.

Toujours rien. Moi si bavarde d'habitude. Un rire cynique fait écho dans ma tête. Je n'oserais jamais le lui dire. Je baisse la tête et ferme les yeux. Sa main trouve la mienne et la presse doucement pour m'inciter à parler. Aller, ça va aller Maëlys ! Prends ton courage à deux mains et dit-lui. Tout d'une traite, lance-toi ! Une fois que tu commences, tu dis tout, d'un seul coup. Et puis qu'est-ce que tu as à perdre ? Oh rien... à part faire fuir le seul homme que j'ai jamais aimée. J'ai rien à perdre c'est sûr !

- Je m'impatiente.

- Ok...je me lance...je...je...

- Tu... ?

Je me prends la tête entre les mains.

- Je n'y arriverais pas.

- Maëlys, je t'apprécie beaucoup, c'est pour ça que je suis encore là mais j'ai des choses à faire, je n'ai pas toute la journée. A moins que ta réponse ne soit « Oui ».

- Ce que je dois te dire est plus compliqué qu'un simple « Oui » ou « Non ». Et tu sais déjà combien juste ça, c'est compliqué pour moi.

- Très bien. Je t'écoute. Tu as 5 minutes.

- Quoi ? Je t'en prie ne me mets pas la pression !

- L'un de nous deux doit bien le faire.

- On pourrait en parler ailleurs ?

Nous avions tous deux finis notre repas et la terrasse était bien trop bondée pour que je ne déballe ma vie privée.

- Bon...Je retourne travailler. Je te dépose, je suppose. Il se pourrait que le trajet soit intéressant. Du moins je l'espère.

- Merci beaucoup Ryan, dis-je simplement.

Il paya l'addition et pour son orgueil personnel je ne m'embarrassais pas d'essayer de payer ma part. De toute façon, il refuserait. Son chauffeur personnel nous attendait quelques mètres plus loin, au coin de la rue. Nous montâmes tous deux à l'arrière.

- Au bureau Aaron et navré, aujourd'hui, je dois parler affaire.

- Pas de problème Monsieur Khereakis.

Une vitre noire et opaque monte et nous sépare du chauffeur.

- C'est insonorisé, tu peux parler sans crainte Maëlys.

- Je suis vierge.

La phrase a fusée si vite de ma bouche que je crois un instant que je ne l'ai pas dite. Mais l'expression à la fois horrifiée et scandalisée de Ryan m'assure que je l'ai bel et bien dite.

- Pardon ?

- Ne m'oblige pas le redire...

Une colère froide glace son visage. Son expression est semblable à celle qu'il prend parfois quand quelqu'un a merdé au boulot. Et ça ne finit jamais bien.

- Vierge ! hurle-t-il.

- Ne te fâche pas, je t'en prie...

- Parce que tu me donnes des ordres maintenant !?

- Non, je... écoute je ne savais pas quand te le dire. C'est aller très vite. Tu étais mon patron puis je crois bien qu'on est devenus amis. On a flirté et tu m'as donné ce contrat. Quand est-ce que j'aurais dus te le dire !

- N'importe quand ! Avant que je te donne ce fichu contrat ! Evidement que tu ne sais pas à quoi tu t'engages, tu es vierge ! Vierge, putain !

- Tu dis ça comme si c'était mal.

- Parce que ça l'est !

Je me sens blessée. Je savais...depuis le début je le savais. Comment ça aurait pu se terminer autrement... Il était mon patron. Nouer des liens pour mieux bosser me semblais une bonne idée. Mais on s'est rapprochés très vite, trop vite...

- Maëlys...

Je regarde par la fenêtre teintée, les yeux embués de larmes. Sa main effleure mon bras. Sa chaleur, sa force... Le contact passe si bien que ça me fait mal de voir que j'ai tout gâché. J'ai perdu un boulot, un ami...un homme très attirant.

- Regarde-moi.

Je me force à ne pas le faire, ça me ferait trop de mal. Il vaut mieux que je l'ignore.

- Regarde-moi, répète-t-il avec plus de douceur mais en restant ferme.

Mécaniquement, ma tête pivote. Mes yeux s'accrochent au siens. Sa main glisse sur ma joue et efface les larmes que je n'ai pu contenir.

- Tu aurais dus me le dire, évidement. Mais ça ne change rien.

- Ça...ça ne change rien ? je hoquète.

- Non, ça ne change rien. Presque rien. Mais je comprends mieux tes doutes maintenant. Je vais te laisser un peu plus de temps pour réfléchir. Tu es allée sur Internet pour chercher des informations ?

- Non, dis-je d'une voix toujours chancelante.

- Ne le fais pas. Surtout ne le fais pas.

- Pourquoi ?

- Tu trouverais sans doute des explications très claires mais je doute qu'une vierge puisse les lire sans prendre ses jambes à son cou. Si tu as des questions, si tu veux en parler, viens me voir. Je t'offre une semaine de plus pour prendre ta décision. Mais dans une semaine, au plus tard, il me faut ta réponse. Si tu ne dis pas « Oui », je considèrerais que c'est un « Non » tout simplement. Et il ne se passera rien entre nous, mise à part des relations cordiales de bureaux.

- Des relations cordiales de bureaux ? Ça ne me tente pas du tout.

- Moi non plus. J'espère bien plus. Réfléchis Maëlys. C'est à toi de prendre cette décision.

- Oui...j'ai déjà tout un tas de questions alors...

- Ce soir. Tu viens manger chez moi, d'accord ?

- Oui.

- Bien. Maintenant, au travail !

- Oui Boss ! dis-je en souriant discrètement.

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Voilà ^^

Je débute sur Wattpad et je n'ai pas beaucoup d'abonnés mais je vais attendre d'avoir quelques retours avant de poster la suite ;)

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