Lui Appartenir

En douceur

- Ryan ?

Un petit sourire mystérieux illumine ses traits.

- Ne t'en fais pas. Tu restes mienne. Mais...

- Mais ? ma voix monte de plusieurs octaves sous la panique.

- Mais je veux que tu te sentes libre ce soir.

- Pourquoi ?

- Parce que ce je vais te faire quelque chose que personne ne t'a jamais fait. Et je veux que tu te sentes assez libre pour me dire tout ce qui te passe par la tête.

- D'accord, je murmure.

Il me prend par la main et m'entraîne vers un couloir très classique en bois clair puis jusqu'à un escalier. Je n'avais jamais vus d'escalier comme ça. Chaque détail était gravé dans un marbre clair. Il y avait des volutes et des spirales partout. Les marches en bois sombre s'élevaient doucement les unes par rapport aux autres. Tout en haut, la pièce avait un panorama époustouflant. Je n'eus pas le temps de tout détailler car déjà, il me tirait vers une autre pièce. Celle-ci ressemblait à un salon de taille correcte, plus petit et plus chaleureux que celui d'en bas.

- Tu veux boire quelque chose ?

- La même chose que toi.

Il sourit en se dirigeant vers un petit bar dans un coin de la pièce. Je m'évadai de l'autre côté, vers ce qui ressemblait à un couloir, où une baie vitrée servait de mur. La nuit était tombée et la vue indescriptible. C'était merveilleux presque irréel.

- Tu aimes la vue ?

- Oui, c'est vraiment incroyable.

- Moi aussi, je trouve la vue magnifique.

Je me détourne. Ses yeux me scannent doucement de haut en bas.

- Arrête de me scruter comme ça.

- Surement pas, je me priverais d'un magnifique spectacle.

Il me tend un verre avec un liquide ambré.

- Whisky.

- Merci, dis-je en le prenant. Je croyais que tu ne buvais pas.

- C'est vrai, je ne bois pas beaucoup. Et je ne joue jamais quand j'ai trop bus.

- Pourquoi ?

- Pour ne pas dépasser les limites.

Je hoche la tête, silencieuse. Je me retourne vers la baie vitrée et bois une gorgée de whisky. Il est chargé mais il calme mes nerfs. Il faut que je sache à quoi me réparer.

- Dis-moi ce que tu as prévus ce soir.

- Je te l'ai dit, je vais te faire quelque chose que personne ne t'as jamais fait.

- Comment tu peux le savoir ?

Sa voix chaude souffle près de mon oreille.

- Parce que tu me l'as dit.

Mon cœur s'emballe. Je m'agrippe à mon verre et avale une longue rasade. Sa main se cale en bas de mon dos et me dirige vers les canapés.

- Tu...tu vas...

Il sourit doucement et me caresse la joue. Nerveusement, j'avale ma salive.

- Si tu es d'accord, je ne te force à rien Maëlys. Tu es libre. Ce soir en tout cas, tu es libre.

Je prends une nouvelle rasade de whisky.

- Doucement avec ça, ma belle, dit-il en me confisquant mon verre. C'est du pur malte. Et je préfère que tu sois réceptive.

Je lui lance un regard suppliant. Si seulement il savait ce que je ressentais...mais j'ai moi-même du mal à savoir...

- Tout va bien ?

- Non...

- Dis-moi ce qui ne va pas Maëlys.

- Je...rien.

Il dépose son verre et se rapproche de moi. Sa main me caresse le visage avant de s'emparer de mon menton pour me forcer à le regarder.

- Tu ne veux pas ?

- Je...je ne sais pas, Ryan...

- Tu as le droit, de ne pas vouloir, je ne te forcerais pas si tu ne veux pas le faire. Ni en tant que Ryan ni en tant que Maître. Surtout pas en tant que Maître. C'est clair ?

- Oui. Ce n'est pas ça le problème...

- Dis-moi quel est le problème alors.

Je secoue la tête, incapable du moindre mot. Il le verra bien. Il le verra et il comprendra que je ne suis pas celle qu'il croit. Je ne suis pas aussi confiante que je le laisse croire au monde entier. Il verra mon côté faible. Mon plus grand secret. Ma pire honte. Les cicatrices de mon enfance.

- Je n'ai pas besoin de te le dire. Tu verras bien.

- Dis-moi où regarder alors.

Mes yeux s'embuent de larmes. Je n'en ai jamais parlée. A personne. Je ne peux pas le dire, les mots ne sont jamais sortis de ma bouche et je ne pourrais jamais.

- Eh...non, non ne pleure pas.

Ses bras m'encerclent et me serrent contre lui. Je me sens bien. Il sèche mes larmes et m'embrasse avec tendresse.

- Emmène-moi.

- Où ça, ma belle ?

- Où tu veux pour me...tu sais...

- Tu as le droit de le dire, ce n'est pas interdit.

Je rougis. Je n'ai jamais utilisée ce genre de vocabulaire.

- Je n'ai pas besoin de le dire puisque tu as compris.

- Et si je n'avais pas compris ?

- Je n'aurais pas su le dire.

- Je vais te faire l'amour, pour la première fois.

Je me cache dans ses bras pour qu'il ne voie pas la couleur de mon visage. Son rire doux résonne dans sa poitrine et la mienne. Sa main me caresse les cheveux un moment. Soudain tout son corps se tend et je me retrouve dans ses bras. D'un pas sûr, il emprunte un petit couloir que je n'avais pas remarqué et nous nous retrouvons très vite dans une pièce immense. Un grand lit double attire mon regard. Mais je n'ai pas le temps de voir plus de détails.

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Voilàà encore un petit chapitre.

1) Donc : Une Maëlys bien différente de ce qu'on avait avant. Je tiens à le préciser, Maëlys n'est pas ce qu'on appelle une "victime pleurnicharde" mais son passé n'est pas facile et pas mal de blocages en découleront. Son comportement ne changera pas malgré quelques évolutions naturelles. Elle reste, cela dit une jeune femme indépendante et avec beaucoup de caractère ;)

2) Je me rends compte que je poste plus vite que je n'écris, ce qui pose un petit soucis. J'ai encore un peu d'avance mais je vois l'écart se réduire mot à mot... J'espère que ce n'est qu'un petit passage à vide et que je reprendrais bientôt mes longues soirées (et nuits) à écrire.

Mais je ne vous le cache pas, je suis quelqu'un de relativement versatile et je n'arrive jamais à écrire une chose à la fois ! Je fais donc face en gardant un équilibre (précaire) entre 3 projets (Celui-ci, un autre que je fais lire IRL à mes amis proches et un dernier uniquement par plaisir personnel. ) Je cumule les 3 ainsi qu'une vie à gérer. Mais je n'abandonnerais pas ;)