Réécrivons l'histoire.

25/12

00h12

- J'en reviens toujours pas qu'on nous ait mis dans la même chambre.

- Non mais je te jure nos demeurés de parents espèrent quoi au juste ? Qu'on couche ensemble ?

Félice gloussa.

Le silence reignat pendant quelques instants mais Félice le rompu assez vite.

- Tu l'aimes encore,...Simon n'est-ce pas ?

Le jeune homme frissonna, car honnêtement, il ne s'attendait pas à une question de ce type. Après quelques secondes de réflexion il se décida enfin à lui répondre, bien que cela lui faisait mal.

- Oui , le prince marqua une courte pause avant de reprendre. Oui je l'aime, il hante mes pensés jours et nuits.... je.. je crois que ce jour là dans l'église je suis tombé follement amoureux de lui.... Mais bon... j'ai bien compris que mon statut ne me permettra jamais de..

- De quoi?? Donc là tu comptes laisser la reine et tous les évènements passées ruiner votre amour l'un pour l'autre !!? répliqua la demoiselle déterminée à mettre un point d'honneur à l'injustice que subissait Wilhelm.

- Félice.... j'ai déjà essayé tu comprends ? et la seule chose que j'ai réussi... c'est... de le faire souffrir.... et...et maintenant je ne me le pardonnerai jamais.

- C'est toi que tu fais souffrir Wilhelm quand est-ce que tu vas le comprendre ?

Tout deux se regardèrent pendant de longues minutes.
Notre jeune prince perdu au milieu de cette marée de sentiments ne pu retenir ses larmes qui, à présent, coulèrent à flot sur ses joues.
Ses petites joues qui seulement quelques semaines auparavant se trouvaient prisonnières des mains du garçon qu'il aime tant.

Ce dernier décida tout de même de reprendre la parole malgré tout. Malgré le fait que l'entièreté de son corp était sous l'emprise de la tristesse et de la colère. Malgré qu'il n'avait plus le contrôle de ses émotions désormais.

- Je sais, je me fais du mal. Mais ce n'est pas comme ci d'autres issues étaient envisageables. Tu les as entendu toi même tout à l'heure durant le repas. Ils ont tellement insisté sur le fait qu'on représentait leur héritage, et que nos enfants le représenteraient à leur tour et ainsi de suite et...

Il n'eut pas le temps de poursuivre que son interlocutrice l'interrompit.

- Pourquoi n'essaierais-tu pas de changer les choses ? Je suis sûre et certaine que d'autres princes ont été ou seront comme toi, et je pense que du haut de tes 16 années tu peux empêcher que cela se réitère. Tu es peut-être sorti de la lignée, et tu vois cela comme une faiblesse. Mais moi je pense que tu peux en faire ta force. Je suis persuadée que des tas de suédois te soutiendraient, et moi la première.

- Tu as sûrement raison mais cela ne résout pas le fait que Simon ne veut plus m'adresser la parole.

Ni l'un ni l'autre n'ajoutèrent quoi que ce soit, ils étaient bien trop épuisés pour trouver une solution dans la minute.

En espérant que la nuit leur porte conseil.

Le jeune homme pensa à ce même garçon toute la nuit, comme toutes les fois précédentes depuis ce dernier jour d'école avant les vacances. Ou non, depuis plus longtemps encore, depuis la première fois que leurs regards s'étaient croisés.

La seule différence c'est que maintenant ses rêves ne sont plus synonymes de joie ou encore de bonheur, et ce qui l'effraie le plus c'est qu'ils ne le seront probablement plus jamais.