Mon géniteur

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Pour me reconstruire, je me dois de te dire.

Ces vérités enfouies qui me donnent un goût amer sur les bouts de mes lèvres.

Scellée par la peur de revivre ces horreurs.

Qui me pèse sur le cœur. 

Je t'écris ces quelques mots.

Pour soulager mon fardeau.

Sache ô toi mon géniteur.

Que sans père, j'ai dû grandir.

Ne pouvant me construire.

Privée de ton amour, j'ai dû survivre.

Dans l'ombre de ta présence.

Sous ta coupe destructrice.

Me broyant de l'intérieur.

Ne laissant qu'un vide.

Emplie de mélancolie.

J'ai dû forger de quoi me protéger.

Pour me maintenir en vie.

Aussi dérisoire soit elle.

Je la préserve aspirant à mieux.

Espérant m'élever là où tu m'abaisses. 

À vivre quand toi, tu me tues.

De pouvoir respirer sous le poids de ton amertume.

Me libérer de l'absence de mon père sous le joug de mon géniteur.

Recueil De Pensée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant