Les Héritiers - Quand le passé rattrape le présent (Tome 3)

Chapitre 8: La panique s'imisce

« Oh mon dieu... » Pleurait Hermione, impuissante, au cotés de la dernière de ses filles, que Pomfresh tentait vainement de sauver. Aly regardait sa petite sœur, laissant libre court elle aussi à ses larmes, tandis que Ginny venait de partir en urgences à Ste Mangouste avec Harry, et les jumeaux, accompagné de Remus et Sirius pour l'aider à transporter la jeune femme, qui portait en elle la vie, vie qui ne tenait plus qu'à un fil. « Je vous en prie mme Pomfresh, sauvez là... sauvez mon enfant, par pitié » pleurait Hermione, soutenue par Drago qui avait le visage ravagé par la douleur. Blaise, les jumelles, Lily, et les deux plus jeunes de onze ans, se tenaient dans un des coins de l'infirmerie, n'osant pas bouger, ni parler, se sentant affreusement coupables. Car tout ce qui arrivait, était en grosse partie leurs fautes. Pour l'instant, personne ne se préoccupait d'eux, bien trop absorbés par l'état critique de Kelly, et Ginny. Pomfresh avait tout essayé, mais rien n'y faisait, et ça allait même de pire en pire. Kelly allait mourir. « Il y a forcément quelque chose à faire ! » beugla Hermione, en agrippant le bras de l'infirmière désemparée. Ron eu comme une illumination, et en un seul regard, Hermione le comprit, et Minerva aussi.
« Drago ! Va au lac... » Commença-t-elle.
« Hermione... » La coupa Minerva.
« Je ne vais pas laisser mourir ma fille ! » cria-t-elle. « Drago... Vas chercher Elfy... VAS Y !!! » Hurla-t-elle. Drago se précipita hors de l'infirmerie, Ron sur ses talons. Les héritiers présents, hormis les jumeaux, qui étaient avec leurs parents à l'hôpital, et Aly, bien trop paniquée pour sa petite sœur, se regardèrent, interrogateur, une seconde. Elfy ? Était très certainement la question silencieuse qu'ils se posaient en cet instant.

Pendant ce temps, à Ste Mangouste...
« A L'AIDE ! » cria Sirius dans les couloirs des urgences, qui était, soit dit en passant, le service de Ginny, lorsqu'elle travaillait. Un jeune homme, plus ou moins 25 ans, sortis d'un des locaux, un bloc à la main, et se figea d'horreur. Il accourut auprès des trois hommes portant Ginny, inconsciente.
« Docteur Potter ! » s'exclama le jeune homme, qui n'était autre qu'Alex, un collègue (souvenez vous, épilogue du deuxième épisode^^) ses yeux dérivèrent inévitablement sur le ventre de la jeune femme, qui portait un ensemble d'été tout blanc, et le jeune médicomage eu alors une expression de franche horreur, en voyant le pantalon, non plus blanc, mais rouge ! Elle était en train de se vider de son sang.
« QU'ON APORTE UN BRANCART IMMEDITATEMENT ! » hurla-t-il. Si tôt dit, si tôt fait. Alex coucha alors Ginny sur le brancard, et sans plus de paroles échangées, il se mit à courir avec elle, plantant là Harry, Remus, Sirius et les jumeaux.
« Où l'ont-ils emmenés ? » demanda alors Harry, sur le point d'exploser.
« Ils vont la soigner Harry, et tenter de sauver le bébé » s'alarma Sirius, en voyant le teint de son filleul virer à une drôle de couleur.
« Je veux être avec elle » dit-il.
« Harry, je t'en prie, laisse faire les médicomages, ce sont ses collègues, ils ne laisseront pas Ginny » tenta alors Remus.
« C'EST MA FEMME !! » éclata alors Harry en commençant à avancer.
« Harry, sois raisonable » l'arreta Sirius.
"Raisonnable? D'ABORDS MA BELLE MERE, ENSUITE, ON ENLEVE MA FILLE, MA FEMME EST SUR LE POINT DE PERDRE LA VIE, AINSI QUE NOTRE ENFANT QU'ELLE PORTE, ET TU OSES ME DIRE D'ETRE RAISONABLE !!! » Harry était vert de rage. Les jumeaux n'avaient encore jamais vu leurs père dans cet état, c'est alors, qu'en regardant leur père, si en colère, que eux aussi, une image leurs revinrent alors, juste une fraction de seconde, Harry, dans le même état, mais dans un des couloirs de Poudlard, Drago et Ron le bloquant. Ils se regardèrent, écarquillant les yeux.
« Papa... » Fit alors Chris.
« Laisse les faire leurs boulot... » Termina John.
« On restes avec toi en attendant des nouvelles de maman » dit alors Chris. Harry regarda ses deux fils, le visage ravagé de larmes.
« Oh mon dieu... mes enfants... » Murmura-t-il en s'effondrant en pleur.

A Poudlard...
« Drago... » Fit une voix douce émanant d'une belle jeune femme, blonde, flottant sur le lac.
« Je t'en prie Elfy... » Disait-il.
« Je ne suis plus la fée protectrice de Poudlard Drago » dit-elle.
« MA FILLE EST EN TRAIN DE MOURIR... » Drago craquait. « Je t'en prie » dit-il en tombant à genou. Elle soupira, et se posa sur le sol. Elle n'avait plus rien avoir avec la jeune fée d'antan, elle portait une belle et étincelante couronne en argent dans les cheveux, et un sceptre d'or a la main, la reine des fées, et donc, mère d'Elfy, n'était plus, et Elfy était montée sur le trône, devenant à son tour, souveraine.
« Ne me supplie pas Drago, excuse moi, depuis toutes ces année, que je ne vous ai plus vus, depuis... »
« Elfy, le temps presse » pressa Ron. Elle hocha la tête, et ravala ce qu'elle s'apprêtait à dire. En effet, Elfy était repartie dans son royaume, juste avant que les héritiers ne repartent dans leur époque, et donc, la fée n'était au courant de rien concernant la mémoire des héritiers, elle savait parfaitement qu'ils étaient repartis à leur époque, mais ne savais pas ce que Chronos avait dit ! Elle suivit les deux hommes jusqu'à l'infirmerie. Et se dirigea vers le lit ou Kelly reposait.
« Elfy !! Dieu merci... je t'en prie... » Pleura Hermione en proie à un grand désarroi. Le cœur de la fée se serra de voir son amie dans un état pareil.
« Elle est sur le point de mourir » remarqua calmement Elfy. Elle les écarta. C'est alors qu'elle croisa le regard de Katy, elle lui sourit, mais Katy fronçât les sourcils, et ce fut alors à son tour à elle, de voir une image d'une fractions de secondes. Cette même fée, qu'elle avait sous les yeux, se dirigeait vers un lit, et James était présent lui aussi. Katy reprit ses esprits, secouant la tête. Elfy se penchât au dessus du lit, une main sur le front de la petite, qui était très fiévreuse, le sceptre d'or pointé sur son ventre, elle ferma les yeux et marmonna. Une grosse lueur émana de la jolie fée, et ce manège dura une demi heure. Finalement, la lueur s'estompât, et Elfy vacilla dangereusement, mais ne flancha pas, tant que la lueur n'était pas complètement disparue. Lorsque ce fut le cas, elle enleva sa main du front, et son sceptre d'or, tomba à même le sol, dans un bruit sourd, elle se sentit irrésistiblement attirée vers le sol. Mais au moment d'atteindre la pierre, deux bras la retinrent de justesse. Elle ouvrit les yeux, ses yeux... ses si jolis yeux mauves. Plongeant dans le regard miel de James, il la regarda profondément, tentant de comprendre...
« Bonsoir James... » Sourit doucement Elfy. Encore plus perdus, James la releva.
« Excusez moi, mais, on se connaît ? » demanda-t-il complètement largué. Elle le regarda, fronçant les sourcils, et vit derrière lui, Ron, faire 'non' de la tête. Mais elle n'eu pas le temps de répondre.
« Ma... Maman... » Couina une petite voix. Hermione plaqua la main sur sa bouche, tentant de retenir ses sanglots, et se précipita sur le lit de sa fille qui pleurait, Drago la suivit, tout comme Aly.
« Oh ma chérie... mon bébé... maman est là mon ange » pleura Hermione. Pomfresh sourit, et referma le rideau, ils avaient besoin de se retrouver, et même si Blaise était un Malefoy, il savait pertinemment bien que ses parents étaient en colère contre lui, et ne chercha même pas à s'immiscer entre le rideau, d'ailleurs, il n'en eu pas le temps.
« Retournez à votre salle commune ! Et emmenez Franck et Devans avec vous, je vais voir votre oncle Harry à l'hôpital, mais croyez bien que vous n'échapperez pas aux questions » rugit Ron, dur et froid, comme personne ne l'avait encore jamais vus. Les jeunes ne se le firent pas dire deux fois, et partirent, la tête baissée.

« Comment va-t-elle ? » demanda Ron, en accourant.
« On ne sait rien oncle Ron » répondit Chris complètement abattu. Ron chercha Harry du regard, et le trouva assis, la tête entre ses mains.
« Hey... » Fit doucement Ron, mettant une main sur son épaule. Harry se leva, et éclata en sanglots. Ron, encore une fois, retint les siens, prenant son ami de toujours dans ses bras.
« Ma femme... mes filles... » Pleura Harry. Il craquait complètement, se lâchait, après toutes ces années, comme si le temps n'avait pas été assez dur avec lui, il fallait encore qu'il s'attaque à sa famille. La plus jeune de ses filles, était, on ne sait où, et la toute petite dernière, qui était à peine formée, dans le ventre de Ginny, ne verrait peut être jamais la lumière du jour.
« Harry, pardonne moi de te demander ça maintenant, mais je dois savoir » dit alors Ron. « Est ce que... est ce que ta cicatrice te fait mal ? »Demanda le rouquin, redoutant la réponse. Harry portât une main à son front.
« Non... » Renifla-t-il.
« Très bien, aller mon vieux, ma sœur est une Weasley, portant une Potter ! Elle va s'en sortir » rassura Ron. Sur ces paroles pleines d'espoirs et de bons sens, le double battant s'ouvrit, sur un brancard, Ginny était dessus, endormie, poussée par des médicomages, a premières vue, son ventre était toujours bien arrondit par presque 7 mois de grossesses, le bébé était toujours en vie.
« Son état est stationnaire, pour le moment, mais elle n'est pas passée loin de perdre le bébé Mr Potter... un trop plein d'émotions, et la poche des eaux c'est fissurée, le col c'est affreusement ouvert, d'où tout le sang qu'elle a perdu. Je vous en prie, elle ne résistera pas à un deuxième choc émotionnel, elle est sous sédatif, si jamais elle venait à s'énerver, l'accouchement sera inévitable, elle est déjà ouverte de 4 centimètres » expliqua Alex, exténué.
« Ça serait dangereux ? » demanda Harry, en relevant vivement la tête.
« Et bien, dans ce ne serait pas sans risque, un bébé qui ne vient pas à terme, peut ne pas survivre. Nous avons déjà eu des cas de grossesses à risques, où les bébé venaient à 6 mois et demis, et l'enfants survivait, mais je le répète, ce n'est pas sans risque, c'est encore trop tôt » s'exclama-t-il. « Je suis désolé, mais elle dort, alors personne dans la chambre, nous la gardons en observation cette nuit, où alors, quelqu'un de la famille proche, mais ne surtout pas la réveiller » fit alors le médicomage. Harry se dirigea vers la chambre ou reposait Ginny, mais ne resta pas. Il essuya ses dernières larmes, l'embrassa sur le front, et sortit.
« Maintenant, que je suis disons, a moitié rassuré, il faut que je retrouve ma fille » fit Harry avec détermination. Chris resta auprès de sa mère, pendant que les autres retournaient à Poudlard, si il y'avait le moindre problème, il devait utiliser la pièce que Harry lui avait donnée, pièces qu'il avait gardé, provenant d'Hermione, lors de la formation de l'AD.