1) Mon Meurtre

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Je couru le plus vite possible sans me retourner pour ne pas voir mon affreux péché. J'avais les mains en sang et les habits trempés de mon meurtre. J'ai fuis ma maison a cause des violences continues de mon père et maintenant je suis la propriétaire d'une petite cabane perdu dans les bois que je suis en train de fuir. Dans ma course vers l'inconnu j'aperçus une maisonnette qui me semblait inhabitée, Elle était lugubre et son odeur me transperçait le nez a des kilomètres. Je me disais que l'enfer serait à l'intérieur de cette maison hideuse et désespérante mais maintenant je sais que chacun de mes pas seront les mêmes que je ferais quand je serai en enfer. Il fallait que je me nettoie car avec cette odeur nauséabonde de sang sec sur mes vêtements et ma transpiration sous mes aisselles qui en sortait des gouttes, personne ne viendrait me tendre la main. Je n'arrivais pas à m'arrêter pour réfléchir, histoire de trouver logique à tout ça, car plus je fuyais mon destin sinistre, plus il me poursuivait à grand pas. J'ai tué ce type et partit comme une enfant, sans laver mes empreintes, cacher le corps et enlever tout ce qui me reliait aux meurtres. La peur était sûrement ce qui m'empêchait d'avoir eu une réaction qui me sortirait de tout ça dans l'avenir. C'est dans ce genre de moments que je regrette d'avoir lu tous ces romans de meurtres, car maintenant je pense a des choses inexistantes qui me terrorisent plus que je ne le suis déjà. Mais en l'espace de 20 secondes, comment voulez-vous que je pense à tout ça, tout le monde aurait fui son acte criminel et aurait continué sa vie normalement. C'est ce que je voulais faire mais c'est comme ci quelque chose ou plutôt quelqu'un me retenait de ma liberté, il ne voulait pas que j'en sorte vainqueur. Ceux mystérieux inconnus dans cette forêt qui te laissera jamais partir en salissant sa maison. Je fonçais tête baissée sans savoir où j'allais exactement, je suivais uniquement la lumière et le vent. Les bruits de mouches me collaient aux oreilles et les flashs de mon meurtre m'empêchaient de voir la route que j'empruntais. Je sais que dans les forêts, nombreux sont les dangers et rares sont les chemins qui ramènent à la maison mais cette fois ci il fallait que je trouve un moyen de contredire cette règle. Plus je courais, plus j'avais des crampes. Mon cœur lâchait petit à petit et il fallait bien que je m'arrête un moment mais ce n'était sûrement pas pour tout de suite. Je me posais trop de questions inutiles, c'était le bazar incarnée dans ma tête. C'est là que je décide de m'arrêter pour retrouver mon souffle. C'est ici que tout a commencé si je peux me le permettre. Je pivote la tête de droite à gauche en cherchant une issue, mais avec la malchance qui me colle au pied, je ne trouve que des arbres assombris par la nuit. Alors je me suis assise, bien sûr j'ai pris mon temps, c'était difficile de s'asseoir avec toutes ces crampes. Je mis mes mains sur mes yeux et commença à réfléchir, chose que j'aurais du faire il y a un moment c'est vrai. Quelques minutes plus tard j'entendis des bruits de murmure disant des noms et prénoms incompréhensibles de la ou j'entendais, qui me semblait pourtant familier :

Kaycee..Kaycee Andersen.. Kaycee... Ava et Mya... Cooper ou Williams.. Kaycee..


Je ne me sentais pas du tout bien, mon premier réflexe était de faire le moins de bruit possible, et mon deuxième réflexe était de courir le plus loin possible. Mais je n'avais plus la force de fuir encore. Finalement, ma réaction a été décidée par ma curiosité, c'est-à -dire me relever, avancer en fonction de cette voix qui se répétait continuellement et me cacher pour mieux voir cette scène... J'avançais d'un pas, puis d'un autre puis mes pas s'accélèraient dans le mauvais sens, c'est-à-dire tout droit dans ce qui pouvait devenir un danger pour moi. Vous vous dites sûrement que je suis suicidaire, mais sachez que ce que je vous raconte est devenu mon passé, c'était un purgatoire personnel à l'époque et même après ma mort le 12 septembre 1998, le fameux bain de sang de Quantico., je suis encore en vie... Après avoir traversé toute cette boues qui m'emmenait de plus en plus dans l'obscurité, je vis d'ou venait ces paroles, et la réponse a ma questions a été la plus choquante des découvertes ; Je vis une femme, un couteau a la main et des yeux plus ébène que la noirceurs qui l'entourait. Elle semblait triste vu les gouttes qui sortaient de ses yeux, des gouttes de sang, je vis aussi des corps entassés l'un sur l'autre qui formaient un escalier pour une grotte sombre. L'humaine en question était assise sur les fesses et était à moitié nue, elle semblait pleurer Dieu dans sa position. Elle avait les mains tendues au ciel et ne bougeait pas. J'essayais de ne pas trop me faire remarquer mais il fallait juste la goutte qui dépassait le vase pour bien me mettre dans le pétrin. Elle tourna de mon côté avec violence et me fixa droit dans les yeux en lançant des mots qui n'avait pas aucun lien entre eux :

Le Masque De Ton OpposéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant