CHAPITRE 1

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Ne jamais tomber amoureux
Car tout ce qui tombe se brise.

Ma poitrine se souleva soudainement, laissant échapper une grande inspiration. Je plaqua ma main sur mon front et mon autre main sur ma poitrine pour contrôler ma respiration qui était saccadée.

Sinistre, obscure, vide, silencieux.

Voilà dans quelle ambiance je vivais et dans laquelle je peinais a fermer mes yeux. Cette chambre qu'était la mienne, était vide de toute émotions, aucune décorations, aucune photo.

Froid.

Malgré le confort de mon lit doux et moelleux, fermer mes yeux étaient impossibles. Si je les fermais, j'allais replonger dans le monde des cauchemars, ce monde où vos peurs prennent vie pour vous suivre jusqu'à ce qu'elle vous dévore.
Pour la troisième en une nuit, ils m'avaient tué.

Ces maudits cauchemars me dévoraient de l'intérieur, m'empêchaient de profiter du moment où je me sentais un tant soit peu en sécurité.

5h s'affichait sur mon réveil, j'avais encore du temps avant de me rendre à mon travail, et mes yeux ne semblaient pas vouloir se fermer.

Ce n'est pas une bonne idée.
Ce n'est pas une bonne idée.

Je vais sortir dehors.

Je retire la couverture qui me gardait au chaud pour ramener mes jambes sur le côté du lit. Quand mes pieds heurtèrent le sol, des frissons me parcoururent.

Je me lève et me dirige d'une marche robotique à ma commode où était rangé le peu de vêtements que je possédais. Je n'étais pas une fille qui achetait des vêtements de marques luxe, ce genre de choses ne m'intéresse pas, j'avais des vêtements qui étaient payés avec mes propres économies.

Je pris un jean noir basique, avec un gros pull couleur sombre. Je mis mon téléphone dans ma poche et je sortis de ma chambre. Je passe dans mon salon et vis les rayons de la lune passer à travers la fenêtre.

Elle était si belle, si lumineuse...

Je quitte mon appartement et je descends la cage d'escalier, munie de quelques petites lumières.

Je vivais ici depuis environ un an, un appartement silencieux, accueillant, où j'étais bien, j'avais pu me le payer grâce à mes économies et aussi grâce aux aides du foyer dans lequel j'ai été.

Après avoir descendu l'escalier, je passe la porte d'entrée et un courant d'air froid me frappe en plein visage. Je frissonne et me mis à marcher avec méfiance.

Par moment, je regardais autour de moi, tellement je vivais dans la peur de le croiser. Une peur si constante, si dévorante, qu'elle vous écorche les entrailles et prend plaisir à vous la faire vivre.

Les endroits sombres me terrifie, le silence m'oppresse, en fait, j'ai peur de tout.

Mais comme je suis stupide, jr suis sortie dehors a 5h du matin et presque personne a l'horizon. Qu'elle idiote !

Je ne regardait même plus où j'allais, peu m'importait, je vis que j'étais entré dans le parc de la ville. Un parc très grand, mais très silencieux.

Avec hésitation, je me mis à marcher, seul le bruit de mes pas sur le gravier se firent entendre. C'était calme, trop calme...Vous savez ? Le calme si oppressant que vous craignez un souffle dans votre nuque, le silence où dès qu'un bruit se fait entendre, vous paniquez.
C'est ça ce que je ressens, mais peut être, plus intensément que les autres.

H Ø S T A G E  [Jeon Jungkook] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant