CHAPITRE 48

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Comment je pouvais faire ?

Il fallait que je prévienne quelqu'un sans qu'il ne le voit. Il fallait qu'il ait le dos tourné, mais honnêtement, ça me paraissait impossible.

En deux mois, Kai n'a jamais détourné l'œil de moi. J'avais toujours ses yeux sur moi.

La soirée continua, ses amis rigolaient avec lui, et je le vis sourire. Cela était étrange, je me demandais s'ils savaient qui était en réalité Kai...Un monstre sans précédent. Je me demandais aussi pourquoi ses amis ne m'avaient posé aucune question, auraient-ils dû s'alarmer sur mon corps qui faisait peine à voir ? Trouvaient ils ça ...Normal ?

Je secouai la tête et cherchai un moyen pour appeler a l'aide. Je pourrai demander à un inconnu...Non ! Ils ne comprendraient pas...
Je dois demander à l'un de ses amis. Mais comment ? Bon sang je ne sais pas !

Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, j'avais peur de faire un faux mouvement, quelque chose qui mettrait en colère Kai.
Je sentais souvent son regard sur moi. Je savais qu'il se retenait de faire un commentaire, en présence de ses amis, je ne pense qu'il voulait qu'on se doute de quelque chose.

Ce fut environ une heure plus tard qu'un miracle se produisit. Kai se leva avec l'un de ses amis, sûrement pour aller chercher à boire.
Je sentis une goutte de sueur sur ma tempe. Je paniquai littéralement.

Alors que mon agresseur fut hors de ma vue, je me tournai vers l'un de ses autres amis, qui était à la gauche. Il pianotait quelque chose sur son téléphone. Je bafouillai, tout en jetant un regard au bar où était mon agresseur.

E-euh...T-tu peux m'aider...? »

Ma voix était tremblante et j'eus peur qu'il ne l'ait pas entendu avec la musique très forte.

_« T-tu peux m'aider...? J-je dois p-partir... »

Enfin, il tourna la tête. Il me regarda de haut en bas.

_« Et pourquoi ?

P-Parce que...Kai...Me f-fait du mal...»

Étonnamment, il éclata de rire. Je paniquai car j'eus peur que le concerné ne tourne la tête.

L'ami, hilare, reposa ses yeux sur moi et dit en souriant.

_« Tu vas regretter ce que tu viens de faire ma jolie ...»

Je le regardai, incrédule. C'est à ce moment la que Kai revint avec son ami et les verres.

Celui à qui je venais de parler dit a Kai d'un ton joyeux qui me terrifia.

_« J'en connais une qui veut partir loin de toi Kai...»

Je ne crois pas l'avoir vu un jour aussi en colère. Ses amis rirent tous, aucun de semblait prendre mes paroles au sérieux. Je me sentais alors drôlement humiliée, comme si je n'étais qu'une détraquée mentale, ce qui peut être avec mes conditions de vie, devenait vrai de jour en jour.

Je me tournai vers ma droite pour regarder mon autre voisin qui rigolait. Je le suppliai du regard.

_« Désolé ma belle mais on est pas de ton côté nous. »

Sous la panique, je me levais et commençai à courir le plus vite possible hors du bar. Je devais a tout prix quitter cet endroit et partir le plus loin possible.

J'allais mourir si je restais là.

Je quittais le bar en trombe et courus aussi vite que je le pus. Je fus essoufflé très rapidement puisque cela faisait longtemps que je n'avais plus couru, mais je m'en fichais. Mon instinct de survie était prêt à tout.

J'arpentai les rues sans vraiment réfléchir. Tout ce que je voulais c'était partir loin, et pourquoi pas même, trouver un policier ou un commissariat.

Mon coeur n'avait presque jamais tambouriné aussi fort dans ma poitrine. Je pleurais de joie en me disant que j'avais peut être réussie a m'enfuir des griffes de cette pourriture.

Je courus pendant longtemps, une éternité je dirais. A un moment, je n'avais plus de souffle, alors je m'arrêtais. Je repris ma respiration comme si je n'avais plus pouvoir respirer. Mes larmes dévalent mes joues.

J'avais réussie.
Je l'ai fait.

Je crois même sentir un sourire se former sur mon visage.

Je ne suis plus prisonnière...

Si seulement.

Alors que je m'apprêtais à marcher plus lentement, j'entendis un rire. Un rire que je reconnus immédiatement. Mes jambes faillirent me lâcher. Mon léger sourire se fana. Je tremblais de plus en plus.

Kai apparut devant moi, un grand sourire au visage.

_« Je savais que tu t'enfuirai ma chérie.»

Il s'approcha mais je reculai.

_« Je savais que tu essayerai de partir, mais je dois avouer que tu t'es plutôt bien débrouillé ! J'ai faillis ne pas te retrouver tout de même ! »

Mes jambes me lâchent et je tombais sur mes fesses.

_« Tu te demandes sûrement comment j'ai fais ? »

Il sortit de sa poche son téléphone. Sur l'écran, se trouvait une carte avec un point rouge scintillant.
Il me regarda droit dans les yeux.

_« Regarde dans ta poche. »

Je le fis lentement et sentis un petit objet. Je le sortis et crus mes yeux sortir de leurs orbites.

Un traceur GPS.
Il avait glissé un traceur dans ma poche. Je ne m'en étais même pas aperçue.

_« Tu t'es bien débrouillé ma chérie. Je dois avouer que je m'y attendais. Je voulais juste savoir jusqu'où tu irais. Je ne suis pas déçu. Tu as couru très vite malgré tout, ce qui prouve que tu voulais partir loin de moi non ? »

Il s'accroupit en face en moi et me regarda, il dit avec douceur.

_« Mais je serai toujours là. Avec toi. Jamais je ne partirai. Ce soir tu as voulu partir loin de moi. Saches que...»

Il toucha ma joue et chuchota dans mon oreille.

_« Jamais plus ça n'arrivera. »

Je reçus un coup dans la nuque qui me fit automatiquement perdre connaissance.

Je sus que c'était la fin.

J'ai tout essayé, mais finalement, j'allais bel et bien mourir entre les mains de Kai.

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H Ø S T A G E  [Jeon Jungkook] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant