H Ø S T A G E [Jeon Jungkook]

CHAPITRE 50

Je tentais avec peine de couvrir mes oreilles pour m'épargner la torture d'entendre ses maudits gémissements de l'autre côté de l'appartement.

Inutile de préciser que les mois sont passés. 3 pour être exact.

7 mois que je suis dans ce trou.

Je ne saurai dire si les choses ont changé. Kai est toujours aussi violent, ne me donne presque rien a manger, me laisse regarder la télé qu'une heure par jour, se sert de mon corps quand ça lui chante et le frappe quand il est de mauvaise humeur.

La seule chose qui a peut être changé, est cette femme.

Cette femme, grande, belle, aux beaux cheveux, qui vient régulièrement dans l'appartement afin de voir mon agresseur.
A chaque fois que j'étais prévenue de son arrivée, Kai m'ordonnait de rester dans ma chambre, et avait promis de me tuer si j'ouvrais la porte.

Je devais donc rester là, allongée sur mon lit, a écouter la voix mielleuse de cette femme ainsi que ces gémissements immondes qui me faisaient mal aux oreilles.

Je ne faisais que me recroqueviller dans mon lit sale et froid, couverte d'un t-shirt bien trop grand pour moi que Kai m'avait donné. A présent je n'étais plus nue en permanence.

Un gémissement plus fort encore se fit entendre. Je ramenais mes jambes a ma poitrine en me bouchant les oreilles. Je pense sincèrement que mon bourreau prend plaisir à m'humilier et a me faire subir les pires atrocités que l'on peut vivre.

Il me prive d'eau, de nourriture, de vêtements, de liberté, comment l'adultère sous mes yeux et assouvit ses besoins d'animaux sur moi. Je crois que jamais je n'avais ressenti une telle humiliation.

On peut se dire que ce genre d'atrocités n'arrivent qu'aux autres, que jamais nous ne vivrons comme ça, mais quand cela tombe sur nous, on se rend compte que non, cela n'arrive pas qu'aux autres.

On peut se dire aussi que cela n'arrive qu'aux mauvaises personnes, qu'ils soient punis pour leurs mauvais actes.
Mais non.

Cela peut arriver à n'importe qui. Mon calvaire peut être vécue par la fille populaire du lycée prenant plaisir a harceler les autres. Mais cela peut arriver à une fille complètement normale, a la famille saine, a la vie tranquille.

C'était mon cas.

Quand je pense que je vivais sur un petit nuage juste avant de poser mon pied dans cet appartement. Je savais que quelque chose de particulier se tramait ici, l'ambiance était sombre, lugubre, le silence effrayant, mais j'ai quand même suivie Kai.

Parce que je l'aimais, et que je pensais que jamais il n'oserait me faire de mal. C'est là la méchanceté de l'humain, oser faire les pires choses sur des gens qui n'avaient jamais rien demandé à personne.

J'essuie rapidement une larme qui s'apprêtait à couler le long de ma joue. Je ressens soudainement l'envie de sortir de ma chambre pour marcher un peu, mais je me rappelle que la nouvelle compagnie de mon bourreau est toujours entre ces murs, alors je ne bouge pas.

Tout redevient calme, je me demande bien ce qu'ils font, ils ont sûrement dû stopper leur partie de jambe en l'air, peut être qu'ils discutent, mais de quoi peuvent Ils discuter.
Peut être qu'ils dorment ?

Avec une lenteur effrayante, je me levais de mon lit. Mes jambes tremblaient dû au manque de muscles et a la peur de sortir de cette chambre. Ma main prit la poignée de la porte et l'abaissa.

Je fis face au salon, les volets étaient ouverts, me permettant de voir un peu de lumière venant de l'extérieur. La télé était éteinte, laissant planer un horrible silence dans tout l'appartement, je n'entendais même pas les potentielles conversations des deux amants dans la chambre d'à côté.

Je me mis près de la fenêtre pour regarder les rues et les gens passer. Lorsque je vis un groupe de jeunes filles rigoler entre elles et traversant une rue, ma tête se baissa.
J'aurai tellement aimé être parmi elles. J'aurai tellement aimé pouvoir être heureuse, aimée par un homme attentionné, aimé par mes amis.

J'aurai aimé avoir une vie normale.

Ma vie n'a pas été si exceptionnelle que ça. Mes parents n'étaient pas les meilleurs, je n'ai pas continué le lycée, je n'aurai pas pu aller à l'université.
Non.

A la place, je suis cloîtrée chez un homme complètement malade que je croyais être mon petit ami. J'étais en fait tomber sur un monstre.
Il m'a privé de tout mes droits, de toute mes libertés. Il m'a humilié de la pire des manières.

Un éclair passa dans mon esprit.

Je veux tuer Kai.

Je veux le tuer et je le ferai.

Un jour ou l'autre, je sortirai de ce trou a merde et je tuerai l'homme qui a détruit ma vie.

Un maigre sourire naquit sur mon visage.
Mais il se fana rapidement.

Je sentis une main se poser sur ma bouche et me tirer jusqu'à ma chambre.

Je tombais lamentablement au sol et j'entendis la porte se refermer. Kai me souleva jusqu'au lit pour m'enchainer. Je me débattait comme je le pouvais mais il couvrait ma bouche de sa main et se mit sur moi pour me bloquer de tout mes mouvements.

Une fois que je n'arrivais plus à bouger, il se pencha et chuchota dans mon oreille :

_« Comment j'ai fais pour ne pas te tuer plus tôt... »

Il arracha un bout de mon t-shirt et l'enroula autour de ma tête pour me bâillonner. Je tentais toujours de bouger mais mes maigres forces ne font pas l'affaire face au monstre devant moi.

_« Dès qu'elle sera partie, je te ferai ta fête. Tu vas regretter de m'avoir désobéi. »

Il sortit ensuite de la chambre. Je me mis a pleurer de panique. Je me doutais que cette fois-ci, ce ne serait pas des coups qu'il m'infligerait, mais pire encore.

Ce fut après quelques minutes que j'entendis la porte de l'appartement se fermer. Mon souffle s'accélèra d'une horrible manière. Kai ne tarda pas a venir dans la chambre...

Un couteau en main.

Je me débattais comme une folle mais il m'empêcha de bouger.

Il m'entailla la peau plusieurs fois, sur plusieurs endroits de mon corps. Le sang coulait sur le matelas et mes cris résonnaient dans l'appartement.

Je pleurais a chaude larmes mais Kai ne semblait pas s'en préoccuper. Je crois que ça l'amusait, que je crie et que je pleure.

Cela dura longtemps, très longtemps. Il finit par quitter la chambre et je restais là, enchaînée, blessée, bâillonnée.

Ma pensée et ma volonté de tuer Kai ne firent que s'accentuer a partir de cet instant.
Mais je me dis que finalement...

Je n'allais peut être pas pouvoir le tuer...
Puisque c'est lui qui allait le faire.

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Je sais j'ai dit que j'allais me remettre à l'écriture et au final ça fait 3 mois...Me tapez pas s'il vous plaît T-T
L'école c'est chiant ça fatigue et j'ai eu entre temps beaucoup de choses à faire et j'ai beaucoup réfléchi, alors l'inspiration pour écrire n'était pas au rendez vous...

Mais maintenant promis que je vais m'y remettre ! Je fonce écrire Buy a Girl ! J'espère que vous avez apprécié ce chapitre ! ❤️