Prologue

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Je tenais à dire avant de commencer cette histoire de m'escuser d'avance pour les éventuelles fautes d'orthographe ou les erreurs historiques. Je tiens à préciser que je ne suis pas une experte de cette période historique que je n'ai même pas encore étudiée en cours. Donc si je me trompe pour quoique ce soit, n'hésitez pas à m'en faire part. Je centrerai cette histoire plus sur l'histoire d'amour que sur le contexte pour éviter tout cela.

Bonne lecture !

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Londres, 1942

Nous étions tous suspendus à la voix du journaliste qui provenait de notre vielle radio quand le bruit d'une porte que l'on claque nous déconcentra. Angela fit son entrée dans notre petit salon, majestueuse comme à son habitude. Ses vêtements trempés et ses boucles pendantes ne la rendaient que plus jolie. Elle esquissa un sourire en voyant nos mines surprises et sortit de son petit sac à main un quotidien londonien.

_ J'ai ramené ça pour toi, papa.

_ Oh, merci ma chérie !

Mon père s'en saisit comme s'il s'agissait d'un trésor et d'un côté, il avait bien raison car il s'agissait bien d'un trésor car par ces temps troublés, la moindre information a d'une importance capitale. Mon père entreprit alors de nous disséquer les moindres batailles qui s'étaient deroulées sur les différents fronts que ce soit en Europe, en Afrique et même en Asie. Je soupirai doucement et Maggie, ma petite cousine, vint se blottir contre moi. Comme ma vie avait changée depuis ces derniers mois. Il y a encore six mois, je vivais une vie paisible dans ma petite ville située au sud de New-York city. Gainborrough 's village ou Gainborrough tout court, était en fait une petite bourgade tranquille et un peu bourgeoise où il ne se passait presque jamais rien et où tout le monde se connaissait depuis sa naissance. Mon père en était le shérif, parfois je me demandais si une ville au calme aussi plat que Gainborrough avait réellement besoin d'un shérif mais bon apparemment, les fragiles et richissimes habitants de Gainborrough étaient rassurés par la présence d'un homme armé dans ses rues. Notre mère quant à elle, ne travaillait pas, restant à la maison, nous élevant ma soeur et moi. Nous n'étions pas riches mais nous vivions confortablement et étions bien intégrés dans notre petite communauté. Notre maison était bourgeoise comme toutes celles de nos voisins. Elle était sur un étage et demi et très large. Elle était grande, en bois et en pierre, elle était dotée d'une grande cheminée en pierre, d'un grand escalier central en chêne et de nombreuses chambres spacieuses dont on utilisait même pas la moitié. Mon père l'avait reçu en héritage avec un petit pécule quand une vielle tante était morte. Avant, nous vivions dans un miniscule appartement à New-York où mon père était policier. Alors quand l'occasion s'était présentée, mes parents avaient décrétés que l'air pur de Gainborrough nous ferait du bien à ma soeur et moi, alors âgées de quatre et six ans et il avait eu le poste de shérif . Nous avions une vie confortable et maintenant nous étions là à Londres dans cette petite maison loin de Gainborrough et avec la guerre à nos portes. Jamais je n'aurais pensé que Gainborrough me manquerait autant. Je regrettais le doux ennui qui s'emparait souvent de mes journées et tres légèrement mes fiançailles d'avec Michael Dalton. C'était peut-être vrai que désormais je ne m'ennuyais plus, mais à quel prix ? Distraitement, je regardais vers les fenêtres pour remarquer qu'il pleuvait encore. Je soupirais pendant que j'enregistrais les informations que mon père égrénait, les tirant du journal. J'enregistrais vaguement le fait qu'il parlait de fronts en Afrique du Nord et qu'il commentait tout cela avec un langage de connaisseur. Il est vrai que père avait participé à la guerre de 14-18 et qu'il savait de quoi il parlait. Par contre, je vis clairement Paola faire son entrée. Comme toujours je fus frappée par sa ressemblance d'avec mon père, même regard sombre, même chevelure brune, même nez...Paola Visconti Catargini et depuis peu Williams, était le portrait craché de son père. Paul Williams en plus jeune et au féminin. Cette pensée me fit mal et je me levais brusquement interrompant mon père et sortis précipitamment de la pièce, bousculant Paola au passage. Je montais précipitamment le petit escalier et m'enfermais à double tour dans la petite chambre où je dormais avec Maggie, ma petite cousine. Je m'assis sur l'unique lit de la pièce et pleura de tout mon soûl. Comment ma vie avait-elle pu autant basculer dans l'horreur en l'espace de quelques mois ?

Un amour contrariéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant