Un amour contrarié

Chapitre deux

Je m'approchais doucement et priais Effie de retourner prendre son petit-déjeuner auprès de ma famille, je n'aimais pas la façon dont cette femme la contemplait. Et pourtant je devais être habituée. Ce n'était pas à proprement dire de la haine simplement de là curiosité. Mais une curiosité malsaine. Comme quelqu'un qui pour la première fois de sa vie se tenait face à un animal sauvage en voie de disparition et très rare :

'' Bonjour Mrs., la saluais-je car je ne connaissais pas son statut puisqu'elle ne s'était pas présentée. Que puis-je faire pour vous ?

La jeune femme leva le menton et me toisa d'un air méprisant.

Je décidais immédiatement que je ne l'aimais pas beaucoup ce qui était très rare chez moi car j'aimais vraiment rencontrer de nouvelles personnes et fraterniser avec elles.

- Je souhaiterais rencontrer le propriétaire de cette maison, Mr. Paul Williams.

Même si son anglais était très correct et ne comportait aucune faute, je pouvais percevoir un léger accent chantant derrière ses paroles.

- Qui le demande ?

Elle leva fièrement le menton et me rétorqua :

- Doña Paõla Allegra Visconti Cartagini...sa fille.

-Quoi ? Hoquetais-je perdant ma bonne éducation.

Je sentis une présence derrière moi et me retournais trouvant mon père.

- Papa, le suppliais-je, non...

Mais il ne m'écoutait déjà plus, obnunilé par la brune ténébreuse à mes côtés.

Je n'arrivais pas à y croire car si au début je ne voyais pas à qui cette inconnue me faisait penser...maintenant je le savais...à mon père...

Ce dernier murmura d'une voix chargée d'émotion.

- Allegra...??!

- Non je suis sa fille, je suis Paõla...et je suis ta fille.

L'inconnue...ma soeur avait laissé tomber son masque de froideur et d'orgueil. Elle souriait, pleurait et rien en même temps.

Mon père la prit alors dans ses bras.

Face à cette vision d'horreur pour moi, je me sentis alors partir et espéra rester à jamais dans les limbes de l'oubli.