Rêveries

Étreinte

Je levais la tête vers le cadrant de l'horloge... minuit passé, déjà ? Le temps passe si vite, quand on est plongé dans son travail. Le sommeil commençait à se faire ressentir, et il me tardait de te rejoindre, ma douce, dans notre petit nid douillet. J'étais impatient de te serrer dans mes bras. Je m'étirais longuement avant de quitter ma vieille chaise de bureau qui me faisait souffrir du dos. Je finirai par la remplacer, un jour, peut-être...

Je montais les escaliers en catimini, de peur que le craquement des marches ne te réveille. Arrivé devant notre chambre, je pousse très doucement la porte, grimaçant dès qu'elle faisait un peu de bruit. Mais une fois ouverte, elle m'offrait un des plus merveilleux spectacles que j'ai pu voir dans ma vie. Le rideau était encore grand ouvert, et la pleine Lune semblait caresser ta peau nue de sa douce lumière à travers la fenêtre. Toi qui étais allongée sur le côté, elle éclairait parfaitement tes courbes, et je pouvais clairement distinguer ton magnifique visage. Tu semblais apaisée, en sécurité dans tes songes. Mon dieu, tu es si belle, ma reine. Encore une image de toi qui restera gravé dans ma tête à jamais.
Je retire mes habits et m'allonge à tes côtés. Malgré la fatigue, je ne voulais plus dormir, je voulais rester éveillé, pour pouvoir admirer encore un peu ta beauté qui m'enivre et les petites crispations de ton visage qui me font fondre.

Mes doigts viennent doucement caresser tes hanches, et des frissons apparaissent sur tout ton corps. À ce geste, je te vis ouvrir légèrement tes yeux. Ma culpabilité de t'avoir réveillée s'estompa aussitôt quand un petit sourire se dessina sur ton visage.

"Tu es enfin là, me dis-tu dans un faible murmure. Tu m'as manqué..."

Oh, mais tu m'as manqué aussi, mon ange... je te répond avec un doux sourire. Tu te dandine pour te rapprocher de moi, puis enfouis ta tête dans ma nuque, et colle ta poitrine contre mon torse. Ta chaleur et ton odeur me réconfortent aussitôt. Ta respiration dans mon cou me fait frissonner de toute part. Recevoir ton amour est une bénédiction. Je t'entoure de mes bras pour te serrer encore plus fort contre moi, comme si je voulais que nos corps fusionnent, après tout, nous ne faisons qu'un.

Encore ce soir, je m'endormirai dans la douceur de ton étreinte.