My Empire is Ours - Tome 2

Chapitre 9 - Charlie 🏍

Comme le meilleur ami qu'il est censé être, Rocco m'aide à aller jusqu'à sa voiture. Je monte du côté passager et il s'installe au poste de conducteur en souriant.

-Va doucement, soufflais-je, j'ai déjà eu un traumatisme crânien, je ne veux pas en avoir un deuxième.

-T'inquiète, j'ai eu mon permis ! S'exclame-t-il fièrement.

-Félicitations Rocco, maintenant j'aimerais bien rentrer. Et cette fois tu ne me laisse pas dehors.

-Je t'ai dit que j'étais désolé ! Je te jure que je vais me faire pardonner.

Je lève les yeux au ciel alors qu'il quitte sa place de parking avec un dérapage. Je le regarde mal et il ralenti sur les mouvement brusques en partant jusqu'à la villa. Dès lors qu'on arrive sur le domaine, je sors de la voiture et Rocco sort tout aussi vite.

-Eh oh ! Crie-t-il. Le médecin a dit de faire attention donc tu vas poser ton cul sur ce siège et attendre que je vienne t'aider !

-La ferme Rocco, je suis pas handicapée.

-C'est pour ton bien.

Je soupire longuement alors qu'il avance et passe son bras autour de mes épaules pour me guider jusqu'à l'intérieur de la villa. J'angoisse soudainement à l'idée de revoir Hayden et lui reparler de tout ce qui s'est passé.

Rocco me laisse dans le salon face à Hayden et je croise son regard. Nous restons là quelques instants à se regarder sans dire mot et il décide finalement de me tirer pour me serrer contre lui.

Dès lors qu'il me lâche, un vertige me prend. Hayden me retient en me demandant si je veux m'asseoir. Je secoue négativement la tête en répondant que je veux juste m'appuyer sur le piano, sur lequel trônent des paquets de chocolat à mon attention de la part de Hayden.

-Charlie, pourquoi est-ce que tu es partie aussi vite ? J'ai crû que je n'allais jamais te revoir !

-J'ai... Commençais-je avant de me racler la gorge, l'émotion bloquant mes mots. J'ai appris quelque chose quand tu m'as dit que je pourrais repartir alors j'ai décidé de fuir au plus vite.

-Tu aurais au moins pu me dire que tu voulais vraiment partir ce jour-là, je t'aurais laissé y aller. Mais tu ne m'as rien dit.

-Je suis tellement désolée, sanglotais-je. J'avais peur et... La meilleure chose à faire pour moi était de partir loin le plus vite possible.

-Ne pleure pas... Qu'est-ce qui est arrivé ? On aurait pu en parler tous les deux.

-C'est... compliqué.

-Je suis sûr que non, dis-moi ce qui est arrivé Charlie, je t'en prie. J'ai besoin de comprendre, j'étais anéanti de te savoir loin de moi.

Un nouveau sanglot s'échappe de mes lèvres et j'essuie doucement les larmes sur mes joues en essayant d'arrêter que de nouvelles larmes rejoignent mes joues.

-En fait... Je devais aller me balader ce jour-là quand Lisa m'a appelée. Elle avait du retard sur ses règles et elle savait qu'on a toujours nos règles en même temps. J'avais du retard aussi, de six jours. On avait peur alors on a toutes les deux acheté des test de grossesse qu'on a fait dans les premiers toilettes qu'on trouvait. Les siens étaient négatifs. De mon côté, j'en avais un négatif et un positif. Je ne savais pas lequel croire, donc j'en ai racheté d'autres et je les ai refait.

Mes sanglots m'empêchent désormais de m'exprimer et je décide de m'exprimer autrement. Je retire ma veste et la laisse tomber sur le siège du piano, là où on jouait toujours tous les deux avant mon départ soudain.

-Charlie... Tu es...

-Enceinte, lâchais-je. J'avais peur de revenir te voir, j'avais peur de te l'annoncer. Je suis de quatre mois et... Et il est trop tard pour retourner en arrière. Si tu n'en veux pas, dis-le moi. J'irais dans un hôtel et je repartirai à Dubaï le plus tôt possible. Je ne veux pas t'imposer ça.

Son regard reste bloqué sur mon ventre qui commence à s'arrondir doucement et je me sens d'autant plus stressée. Je transpire énormément et j'ai la tête qui tourne, en plus d'avoir les jambes tremblantes.

-Je ne veux pas te forcer à devoir l'accepter, repris-je, enfin à nous accepter. Je peux reprendre ma vie là où je l'avais laissée et...

-Charlie, me coupe-t-il, je ne voulais pas croire Rocco quand il me disait que tu étais enceinte. Je croyais qu'il se foutait juste de ma gueule mais... Je suis désolé, je n'ai pas les mots.

-Dis quelque chose Hayden, je t'en supplie. Tu m'en veux ? Je sais que c'est une décision à prendre à deux, pas... Seule. J'étais perdue, je ne savais pas quoi faire et je... Je m'excuse. J'aurais dû rester pour t'en parler.

-J'ai encore du mal à réaliser que la jeune femme devant moi peut porter un enfant en elle. Vous resterez tous les deux à la villa où vous serez en sécurité. Je te promets que je vous protégerai au péril de ma vie. Tu es magnifique Charlie.

Il se laisse tomber à genoux devant moi, ses mains se posant de part et d'autre de mon ventre et son front se posant sur celui-ci. Les larmes refont leur chemin sur mes joues en voyant cette scène. Le père de mon bébé se montre particulièrement proche de celui-ci à cet instant précis. En sentant l'une de mes larmes tomber sur lui, il relève la tête vers moi et embrasse mon front en se relevant.

-Ne pleure plus Charlie...

-Ça veut dire que... Tu veux bien de nous deux ?

-Bien sûr, je n'aurais pas pensé que tu reviendrais avec un enfant dans le ventre, mais je suis en partie responsable de ça alors je vais assumer et nous allons former notre petite famille tous les trois. Tu ne connais pas encore le sexe du bébé ?

-Je dois refaire une échographie mais... J'attendais de revenir ici pour savoir si tu voulais y aller... Avec moi.

-Bien sûr que je veux y aller avec toi. Je veux savoir si tu portes une petite fille ou un petit garçon.

Un grand sourire naît sur mes lèvres et il me tire vers lui pour m'embrasser. Il réagit bien mieux que je ne pouvais l'espérer. Je suis heureuse de savoir qu'il sera à mes côtés pendant le reste de ma grossesse.

-Je t'aime Charlie, mais la prochaine fois, viens me voir directement. Je ne supporterai pas une autre séparation avec toi.

-Je te promets que je ne partirai plus comme ça. Je t'aime Hayden, merci de réagir de cette manière.

Ses bras se resserrent de nouveau autour de moi et je soupire de bien être en me posant contre son torse.

-Je ne comprends pas pourquoi je ne l'ai pas remarqué quand je suis venu te chercher.

-Mon ventre a grossi d'un coup à l'hôpital. Il n'était pas encore arrondi comme ça quand je suis arrivée à Singapour.