Chapitre 76: Distant

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Parce que je sais que je suis une grenade et je sais qu'un jour je vais exploser tellement fort que je vais finir en milles morceau, et ce jour là malheureusement, ça ne touchera pas que moi...

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Pdv Manon

/29 novembre, 18h30/

Voilà une semaine que notre fille est décédée, et tout ça, sous nos yeux. Entre temps le médecin nous ons laissés rentrer mais un sentiment de peine innonde nos deux esprits.

Plus le temps passe, plus j'ai l'impression de m'enfoncer un peu plus. Ma sensibilité à atteint des niveaux records, je me met à pleurer pour tout et pour rien et ceux, sans pouvoir m'arrêter.

Mais je crois que ce qui me fais le plus de mal c'est l'impression que Sam se renferme de plus en plus sur lui. On ne se parle presque plus, et quand je tente de lancer une conversation, elle n'est que très courte. Lui aussi est irritable ce qui détériore encore plus notre relation...

Il n'y pas eu un jour dans cette putain de semaine où nous ne nous sommes pas embrouillés. Pour des choses totalement futile des fois, comme un tee-shirt qui traine ou encore pour un programme de télé.

Je m'allonge sur mon lit, exténuée. J'attrape mon ordinateur et met mes lunettes de repos. Comme à mon habitude je me met à écrire, c'est la seule chose qui me procure un peu de répit. Je joue nerveusement avec ma bague tandis que mes yeux glissent sur l'écran. La bague tombe au pied du lit à cause d'un mouvement plus brusque de ma part.

J'allais la ramassez quand un toquement à la porte de chambre me fait sursauter. J'enlève mes lunettes en fixant la porte pendant quelques secondes, me rappelant très vite que si je ne lui dis pas d'ouvrir, il ne fera pas. Rien que ça peut vous démontrer à qu'elle point il est devenu distant... Et ceux, malgrés la promesse qu'il m'avait fait quelques jours plus tôt.

Mais je tiens bon en me répétant que ce n'est qu'une "phase" et que ça va passer. Il lui faut juste un peu de temps.

- Oui ? Demandai-je avec un grain de tristesse dans la voix.

S- Tu... Tu viens manger ? Demande t-il à son tour en ouvrant la porte.

Je refuse gentiment comme à mon habitude depuis une semaine. L'odeur de la nourriture me dégoûte, rien que d'y penser j'en ai déjà un haut le coeur. Je crois que c'est le moyen que mon corps à trouvé pour me faire du mal puisque je ne veux pas retomber dans les brûlures...

Le brun m'observe tristement de la tête au pied. Il a l'air perplexe et je sais que l'envie de me faire la remarque lui brûle les lèvres. Mais d'un coup son léger sourire s'abaisse. Je suis la trajectoire de son regard pour me rendre compte qu'il tique sur ma main gauche, dénuée de toute bague.

Son visage se décompose entièrement tandis que ses yeux s'embrument. Je n'est pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il est déjà sorti sans dire un mot de plus. J'entends la porte qui relie le salon au couloir claquer quelques secondes plus tard.

Ma lèvre du bas se met à trembler tandis que je me baisse pour ramasser ma bague. Est ce que je devrais aller le vois ? Il manquait plus que ça, putain de mauvais timing...

Je décide de me lever quelques secondes plus tard. Le pas frébrile, je glisse ma main sur la poignée. Mes pas se font lourds, je traverse le couloir les mains moites, avec l'impression que peux exploser en sanglots à tout moment...

J'aurais pas dû...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant