Grey : Envers et contre tout

Chapitre 1

Je contemple mon immense bureau qui n'a pas changé depuis plus de vingt ans à un détail près : un des portraits de l'amour de ma vie est accroché au mur. Il faut reconnaitre que ce satané photographe, amoureux transi d'Ana : j'ai nommé José Rodriguez prend de superbes clichés.

Je ne comprends toujours pas comment Ana peut rester en contact avec ce Rodriguez !

Dommage que mon coach ne soit pas disponible, j'aurais bien aimé faire une séance au bureau.

La seule chose qui me redonne le sourire c'est ma merveilleuse femme.

Ros est censée venir me voir pour me parler du budget pour l'achat de cette compagnie aérienne. Qu'est-ce qu'elle fout ? Je jette un rapide coup d'œil à mon agenda, mon rendez-vous suivant n'est pas pour tout de suite.

Je constate que j'ai rempli mon quota de paperasse depuis quelques heures. Il me faut une distraction. Je me demande ce que fait Ana ?

Une chose qui me chagrine encore plus c'est qu'Elliott est marié à cette journaliste fouille merde nommée Katherine Kavanagh ! Du calme Grey, c'est grâce à son rhume que tu as fait la connaissance d'Ana ! Putain je déteste Kavanagh ! Tu dois faire avec jusqu'à ta mort Grey, il s'agit de ta belle-sœur et c'est la meilleure amie d'Ana, visiblement tu n'as pas le choix...

On toque à ma porte.

— Oui ! dis-je sèchement à Andréa comme si j'étais en colère contre elle.

— Monsieur Welch est ici pour vous voir, monsieur Grey.

— Welch ? Je m'attendais à voir Barney.

— Monsieur Welch est là, monsieur.

Bon sang, je déteste les imprévus.

— Faites-le entrer.

J'ai marmonné mais je m'en fous.

Je me demande ce que Ryan me veut ?

Et si c'était en rapport avec Elena ? Ou Leila ? Même si je ne suis plus en contact avec ni l'une ni l'autre depuis très longtemps...

Welch entre.

Je le scrute, il est pâle, les cheveux en pétard, une barbe d'1 ou deux mois.

— Monsieur Grey.

— Welch, réponds-je en lui serrant la main. Puis j'ajoute, tout va bien ?

— Oh, une petite crise conjugale. Rien de bien méchant.

— Ce qui explique votre allure, réponds-je en fronçant les sourcils.

Il se racle la gorge. La politique à Grey House est simple, une personne débraillée est une personne virée mais le concernant je ferme les yeux.

— Je voulais vous parler de Mme Lincoln.

— Quoi ? Pourquoi ?

— Vous m'aviez demandé de garder un œil sur elle.

— Elle gère toujours Esclava, non ?

— Oui mais...

Bon sang ! Je lui ai fait cadeau d'Esclava lorsque j'ai rompu tout contact avec elle ! Je me demande ce qu'il a découvert.

— Elle a de nouveaux soumis.

— Oui, je m'en doute. Ils sont sous son influence en connaissance de cause. Où voulez-vous en venir ?

— Un de ses nouveaux soumis a dix-sept ans, monsieur Grey.

Bon dieu, l'âge de Théodore !