Pour baiser tes doigts fins (os)

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Si seulement je pouvais tenir ta main, serrer fort tes doigts entrelacés aux miens. Si seulement nous pouvions faire cela aux yeux de tout le monde sans avoir peur, sans vouloir en éviter les conséquences.
J'ai peur et ça, ça nous ennuis, ça nous emmerdes, ça nous rends malheureux toi comme moi.
C'est la tete baissée, cote à cote comme de simples amis que nous avançons. Parfois nos épaules se tapent, au début de notre relation, quand j'avais instauré cette règle, lorsque nos épaules se touchaient, nous rigolions, puis, nous nous amusions à nous percuter dans des fous rire parfois incontrôlables. Maintenant nous n'en rigolions plus, nous nous éloignions encore plus l'un de l'autre pour éviter que nos épaules ne se refrapent malencontreusement.
Depuis quelque temps notre couple battait de l'aile, nous étions de plus en plus distant l'un de l'autre. Je voulais faire quelque chose, je ne voulais pas que notre couple ait une fin parce que j'étais amoureux de toi, je le suis toujours d'ailleurs.
Nous étions toujours en train de marcher vers l'appartement que nous partagions, aux yeux de tous nous étions de simples colocataires, il fallait le cacher à tout le monde, seuls deux ou trois de nos amis les plus proches étaient au courant.
Nous montons les escaliers de notre immeuble sans ascenseur jusqu'au troisième étage où nous habitons. Nous entrons l'un suivit de l'autre dans l'appartement sombre et vide. Au début, lorsque nous entrions tous les deux c'était comme une libération de la journée que nous venions de passer séparés et nous sautions dans les bras l'un de l'autre l'embrassant et bénissant son amour. Cette distance nous renforçait. Maintenant c'est différent, tu rentre avant moi étant donner que tu as monter les escaliers un peut plus vite, toi tu n'étais pas encombrer des courses puisque tu travaillais plus tard que moi. Tu entre dans l'appart', va te rafraichir les idées et t'installe sur le canapé en regardant la télé, moi je prépare un petit repas pour le soir.
De la cuisine, je vois très bien le canapé dans lequel tu es en train de siroter ta bière. Je coupe tristement mes aliments, je n'ai pas eus le droit à mon bisou ce soir, depuis la semaine dernière tu ne me vois plus avant le repas, omnibulé par ton émission télé. Me fait tu payer les distances que je nous imposes en public ? Non, si c'était ça tu l'aurais fait il y a bien longtemps. Pourquoi ne me touche tu plus alors . As-tu trouver quelqu'un d'autre ? Ne m'aimes tu plus ?
Il faut vraiment qu'on parles tous les deux, je t'aime et je ne veux pas te perdre. Si tu n'es plus amoureux de moi...alors là je te laisserais fuir dans les bras de la personne que te rends heureux, même si cette idée me brise le cœur.
Tu lève tes yeux vers moi lorsque tu entends que je m'avance vers le canapé. Tu tends la télécommande et coupe le son de la télévision, tu me regarde et me souris, ça me fait directement sourire aussi. Toujours le regard sur moi tu tapote la place à coté de toi pour que je vienne m'y installer. Mon visage s'illumine soudain, j'ai l'impression de revivre, ça fait déjà un moment que tu ne m'avais pas porté autant d'attention. C'est sans me faire prier et en trottinant que je vins m'installer à tes cotés, tu passe un bras autour de mon épaule, prenant ça comme une invitation, je viens me blottir contre ton torse. Tu pose un doux baiser sur mon front. Je me sens revivre juste avec ça. Tu es le seul à avoir trouvé la recette de mon bonheur. Me rendant compte que je pouvais vraiment te perdre à tout jamais et que sans toi je n'étais vraiment rien je me décida finalement, les larmes aux yeux et blottis contre toi.
-Je suis désolé, désolé, désolé.
Je me décolla de toi, non sans regrets, pour pouvoir te faire face, tu avais l'air perdu, tu ne répondais rien, surement trop étonné par mes soudaines excuses. Tout ce que tu faisais c'était sécher mes larmes de tes doigts fins et me prendre dans tes bras protecteurs.
-Pourquoi tu t'excuses mon bébé ?
-Par...pour...toutes les...limites que je nous impose...excuse moi...
-Eh calme toi, ne te met pas dans un état pareil pour ça.
-Mais c'est totalement limite ces limites, tu ne trouve pas ? Ne n'arrive pas à les dépasser ! Pourquoi ? Je veux que tu sois heureux avec moi, et c'est pas en se cachant que je vais te rendre heureux Seyong...
Avais-je presque hurler en me détachant brusquement de toi pour pouvoir te regarder dans les yeux.
-Mon amour, il suffit que tu me regarde pour que je sois heureux. Et si je n'acceptais pas ces limites, toi et moi nous n'aurions jamais été ensembles, tu les surpassera un jour et je t'y aiderais, mais seulement quand tu sera prêt, ta blessure est encore trop fraiche. Mais tu vas y arriver et je t'y aiderais mon ange.
-Mais Seyong, j'ai peur, j'ai peur...
-Je sais que tu as peur, mais je t'aiderais !
-Non mais je parle pas de ''ça''...
''Ça'' c'était moi au lycée il y a quelques années, j'étais la risé de tout le monde, grands, petits, garçons, filles. Pourquoi ? Parce que j'''aime les bites'', je suis qu'un pauvre ''suceur'' une ''tapette'' et j'en passe, frappé, parfois ma tete finissait dans les toilettes, parfois au sol ou je ne sais où encore. C'est à cause de ''ça'' que j'impose de sorte de limites plus ridicules les unes que les autres à mon amour lorsque nous sommes en public. J'ai peur que tout recommence.
-De quoi as-tu peur Hoseok ?
-De nous deux.
-De...de nous deux ? Tu... ?
-On...Seyong, depuis quelque temps c'est plus comme avant...j'ai peur, peur pour nous deux, peur que tu t'éloigne de trop, peur que tu ailles voir ailleurs, peur que...tu ne sois plus amoureux de moi...
-Ho...Hoseok...comment peux-tu t'imaginer ce genre de choses ? C'est...n'importe quoi. Je t'aime de tout mon cœur, je t'aime toi et seulement toi !
Tu avais l'air choqué, tu avais perdu tous tes moyens, tu étais en train de faire le tour du salon en faisant des gestes brusques, tu frappais ton visage, des larmes parlaient aux coins de tes yeux. A tes derniers mots tu t'étais repenché vers le canapé où j'étais assis et je pouvais voir tes yeux, tes beaux yeux brillants de sincérité.
-Seyong, pourquoi on s'éloigne de plus en plus en ce moment ? C'est ça qui me fait peur, j'ai peur que tu tes lasses de moi...Je t'aime ! De tout mon cœur je suis amoureux de toi.
J'avais pris tes douces mains dans les miennes et je les serrais fort ne voulant en aucun cas, jamais te lâcher, te laisser partir. Mes yeux se remettaient à couler.
-Hoseok, tu sais que mon travail est éprouvant à cette saison, le stress est à son comble. Enfin mon comportement n'a rien à voir avec l'amour que j'ai pour toi et s'il te plait ne le remet jamais en cause ! Je t'aime fort et désolé si en ce moment c'est tendu à cause de mon travail, je vais essayer de faire de mon mieux mon amour !
En disant ces mots qui me faisaient chaud au cœur et qui me rassuraient pleinement, tu monta nos mains à tes lèvres et tu déposa un doux baiser sur mes doigts en souriant. Tu fis ensuite le tour du canapé pour venir en face de moi et m'embrasser avec passion. Baiser auquel je mis fin par manque d'air.
-Désolé d'avoir remis tes sentiments en question, je t'aime.
-Moi aussi je t'aime.
Mon sourire avait revu le jour et je pensé qu'il n'allait pas disparaître de si tôt.
-Dis, on mange ?
M'avais tu demandé avec un sourire malicieux après le moment de tendresse que nous venions de passer. Ta remarque me fis pouffer de rire.
-Tu ne pense qu'a manger !
-Peut-être, mais je rêve de toi.
M'avais tu avouer dans le creux de l'oreille.

THE END

Pour baiser tes doigts finsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant