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-Dans deux jours ? sifflais-je entre mes dents.

Plus le temps passait, plus je me demandais ce qui pouvait empirer.

-Tout à fait, affirmait mon paternel.

    Je n'arrivais vraiment pas à croire la scène qui se déroulait devant mes yeux. Mon sang bouillait. Si un jour on m'avait dit que je verrais mon géniteur aussi proche d'un De Vito, je ne l'aurais pas cru.

-Je refuse. 

    On aurait pu penser que Lino et moi serions les premiers a riposter. Toutefois, ma demie-soeur avait décidé qu'elle s'en chargerait. Des efforts en moins à faire.

-Vera, soupirait mon géniteur. Tu n'es pas en position de-

-De quoi ? le coupait-elle.

    Je ne la portais pas dans mon coeur, certes. Mais il fallait avouer qu'elle avait du cran. Si jamais j'avais osé lui couper la parole, je pouvais être sûre que je me ramasserais une droite. Et bien plus.

-D'émettre mon avis ? Je ne suis pas d'accord avec cette décision. Et encore moins tout ce mariage, insistait-elle avec un geste de la main.

    Notre parent commun fronçait les sourcils et je sentais le début des problèmes arriver.

-Nous ne te demandons pas ton avis, Vera.

-Serafina a été choisie, intervenait Leo.

    Bla, Bla, Bla. « Choisie ». Je crois que si j'entendais ce mot encore une fois j'allais vomir.
     Mon nom dans sa bouche me donnait envie de vomir. Je le fusillais du regard, faisait comprendre à tous ceux dans la pièce ma haine. Et elle était éternelle.

-Et ? demandait Vera. C'est parce que sa mère est morte que vous avez décidé qu'elle serait choisie ? Vous pensez qu'à cause de ça elle sera plus docile ?

    Je tournais la tête vers elle, estomaquée. L'audace.
Cependant, elle n'avait pas tort. Vera avait le pouvoir de dire tout haut ce que je pensais tout bas. Je me félicitais d'ailleurs d'avoir pensé à elle aujourd'hui. Au moins, je n'allais pas me faire tirer dessus simplement parce que j'avais osé dire non. Vera le faisait parfaitement à ma place.
Malheureusement, la situation était telle que ni elle, ni Lino, ni moi ne pouvions y changer quoique ce soit. Elle était mon dernier recours.

-Laissez-moi vous dire que vous n'aurez jamais vu un caractère aussi difficile que-

-La difficulté ne me fait pas peur, là coupait Lino.

    Mes yeux lui lançaient des éclairs tandis que ceux de Vera étaient presque en train de se transformer en coeur. Désespérant.
Toutefois, sa remarque enfonçait un peu plus l'épine que j'avais dans le pied. Par moment, je n'arrivais plus à savoir si cette situation lui déplaisait ou non.
C'est comme si à chaque fois que je pensais que j'allais m'en sortir, il faisait en sorte de m'enfoncer a nouveau.

-Le Conseil en a décidé ainsi, clamait Leo De Vito.

-Je refuse.

    Cette fois, c'était bel et bien moi qui m'opposait. Vera hochait la tête vivement, ravie de mon refus. De son côté, Lino me regardait avec un léger sourire en coin. Il semblait se délecter de la situation. Sadique.

-Je me fiche de ce que le conseil a décidé. Je me fiche de ce que vous, vous décidez, grognais-je en pointant les pères du doigts. Le mariage était une chose. Nous obliger aujourd'hui à nous côtoyer en continu en est une autre.

The Wolf On The LooseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant