LOVE WILL TEAR US APART.

104 9 21
                                    

LA MUSIQUE ENVAHISSAIT la pièce, incitant Masashi à danser jusqu'à l'épuisement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

LA MUSIQUE ENVAHISSAIT
la pièce, incitant Masashi à danser jusqu'à l'épuisement.

Le jeune homme semblait ne faire qu'effleurer le sol carrelé de ses pieds. Il était gracieux, et il le savait.

Assis sur un des canapés qui décoraient son bureau, Manjiro Sano ne le quittait pas du regard, oubliant même de cligner des yeux.

Masashi sourit, conscient de l'effet qu'il produisait sur le chef du Bonten, cette organisation criminelle qui sévissait dans tout Tokyo. Il aimait se faire regarder, et avec Manjiro, il avait toute l'attention qu'il souhaitait.

Il aimait sentir ce regard de jais suivre ses moindres mouvements, croiser du regard ces prunelles au noir si profond qu'il avait l'impression de se perdre dedans.

Sano était difficile à atteindre, mais il avait appris à s'abandonner à Masashi.

Le brun ne faisait que danser, et pourtant, il avait réussi à amadouer l'un des plus grands criminels de Tokyo.

Ce dernier, d'ordinaire froid avec les gens, avait toujours cette lueur de douceur dans les yeux lorsqu'il était avec le danseur.

Alors, quand Masashi tenta de se rapprocher de lui, il le laissa faire.

Rapidement, ils cessèrent de ne se voir qu'uniquement lorsque Masashi devait danser pour lui. Ils sortirent dans les restaurants les plus huppés de Tokyo, se rendirent à des soirées VIP aux lieux les plus insolites et gargantuesques.

Toute cette démonstration de richesse, à vrai dire, Masashi s'en fichait. Il n'aimait ces soirées que parce que Sano les passait avec lui. Et, semblait-il, c'était réciproque.

Très vite, les deux hommes se firent remarquer, et le danseur était devenu le minet de Manjiro Sano aux yeux de tous.

Ce qui n'était pas tellement faux, mais pas tellement vrai non plus.

Et, lorsqu'un soir, Masashi entra en trombe dans le bureau de son ami, il tomba sur des bougies.

Des centaines de bougies, dispersées dans le bureau et diffusant une douce lumière dans celle-ci.

Et au milieu, Manjiro Sano.

Un panier de pétales de roses gisait à ses pieds. Certains pétales avaient mauvaise mine, et le brun devina qu'ils avaient été piétinés.

Manjiro, habillé d'un beau costume paré de dorures brodées, était dos à lui. Il semblait trembler.

Masashi savait ce qui le mettait dans cet état.  Et pourtant, il se mit à avancer vers lui. Doucement, il prit le criminel dans ses bras, et posa sa tête sur son épaule, sans dire un mot.

Ce fut Manjiro qui perça le lourd silence qui régnait.

   -  Tu m'as menti.

   -  Oui.

   -  Tu sais pourtant que je déteste ça.

   -  Oui.

   -  Haruchiyo avait raison.

   -  Sûrement.

   -  Ne jamais faire confiance aux gigolos.

Gigolo. Masashi détestait ce terme. Il n'en était même pas un.

Mais il ne put répondre. Parce qu'après tout, Manjiro avait raison. Il s'était servi de lui.

Aussi, quand Manjiro se défit de son étreinte et se tourna vers lui, arme en main, il ne bougea pas.

   -  Tout ce temps, t'étais un putain de flic.

   -  J'étais un putain de flic.

Masashi avait cessé de danser.

ON THE ROAD TO BECOMING A YAKUZA | tokyo revengers osOù les histoires vivent. Découvrez maintenant