Chapitre 1/Première impression

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Il était ce garçon avec qui on voulait une simple amitié. Un visage gentil, mais pas mon style; c'est la première chose que je me suis dit en le voyant. Je l'avais juste aperçu comme ça, dans une rue simplette de Brooklyn.

Du haut de mes 17 ans, moi, Nikolina Emelyanov, était perdue dans New York. Perdue, si on omet le fait que mes parents m'ont abandonnés ici pour une escapade amoureuse. Je marchait donc, ou plutôt j'errais.

A chaque pas je m'enfonçais je ne sais où, sûrement dans Brooklyn ou dans Queens; je ne connaissais pas New York, seulement la Floride et quelques villes en Russie.

Au bout d'un moment je me retrouvais face à une rue. Des buildings ternes la cernaient, attisant ma curiosité. Je m'y aventurais sans me soucier du pourquoi ni du comment, ma musique dans les oreilles.

Ce fut à ce moment précis que je le vis. Ce garçon avait un visage gentil, mais pas mon style. La seule chose qui m'accrochais le regard était ses mèches mouillées devant ses yeux.

Il avait une tête à s'appeler Tom, Anders ou bien même Brice. On s'était déjà dépassés, lui atteignait le bout de la rue tandis que je m'y engouffrais. Mon téléphone sonnait, peut être depuis que j'avais croisé Tom.

Les jours passaient, on se rapprochait de la rentrée. Je n'avais pas envie, les cours était trop ennuyant; pourtant je voulais découvrir qui seront mes futurs camarades, voisins de place, amis.

On était Lundi peut-être ? J'entendais la voix de ma mère en bas. Elle hurlait quelque-chose; sûrement le fait qu'il était déjà neuf heures et demi, et que les cours commençaient à dix heures.

Ce fut mon père qui vint me secouer dans mon lit. Il me parlait doucement, pour ne pas me brusquer comme ma mère. Je n'avais pas hérité de sa douceur américaine, mais bien de la hargne russe.

Il fut étonnement stricte sur ma tenue ce matin-là. Moi qui portait ses vieux cargos militaires trop grands et un simple sweat noir, je devais porter une robe en dentelle grise.

Bien évidemment, je me changeais dans les premiers toilettes publics que je pus trouver avant d'aller en cours. Je regardais ma montre pour calculer mon heure de retard.

Neuf heures cinquante-cinq. Cinq minutes avant la cérémonie d'entrée, et mon absence; j'accélerais le rythme. Il ne me restait plus que trois,
Deux,
Une seconde. Je venais de pousser la porte du gymnase.

Tout les élèves tournèrent la tête vers moi, échec de l'arrivée en toute discrétion. Bon, il ne me restait plus qu'à trouver une place, en espérant qu'elle soit éloignée de l'estrade provisoire.

J'en trouvais une à côté d'une jolie blonde, pas trop l'air d'une barbie botoxée. Elle me regardait en souriant et tapotait la chaise libre. Ses yeux bleu reflétait la force mais aussi le calme.

« Hey la retardataire, nouvelle ici je me trompe ?

Elle m'abordait avec son joli accent espagnol. Je comprenais mieux sa peau bronzée et sa facilité à engager la discussion. Malheureusement pour elle, j'étais pas très bavarde; je m'assis simplement, ne l'a quittant pas des yeux.

- Ahahah ! Je ne pensais pas me faire rejetée comme ça. Dit-elle assez fort, plus amusée qu'outrée.

Elle était assez hypnotisante, si on oubliait ses dialogues incessants.

- Bon je commence. Je m'appelle Luisa Landers.

- Landers ? Quel drôle de nom pour une espagnole... marmonnais-je un peu trop fort.

- C'est à dire que je suis une américaine ayant vécu trop longtemps en Espagne.

La discussion était lassante, je n'en avais que faire de sa vie. Heureusement, la cérémonie était finie. Nous pouvions donc partir vers les bureaux du secrétariat récupérer les emplois du temps.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 08, 2022 ⏰

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