Chapitre 8

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La brise qui agitent les feuilles vient soudainement caresser mon visage et légèrement soulever mes cheuveux. C'est plaisant. C'est la plus douce caresse qui soit après celle d'un homme, celle de Jacob. Ma liste de relation n'est réduite qu'à un seul nom, le sien. Vu que je n'ai jamais connu personne avant, même si entre nous c'est purement sexuel.

Le ciel est bleu aujoud'hui, les nuages sont dégagés, les cocotiers sont tellement haut qu'on dirait presque qu'ils touchent le ciel. Certaines fois je me demande ce que cela ferait de s'allonger sur les nuages, bien évidemment, ils ne supporteraient pas le poids d'un humain, ce n'est que de la vapeur. Mais souvent j'en ai envie. Serait-ce doux comme les nuages de barbapapa sur ma peau? Assise sur la terrase de ma chambre, je décide de fermer les yeux, inspirer un grand coup, et laisser cette douce brise me caresser la peau.

Je n'ai tellement pas l'habitude d'avoir ma mère à la maison que c'en est étrange lorsqu'elle est là. Elle passe la majeur partie de son temps au Willow's Hotel dont elle est la fondatrice et gérante. En effet, l'hotel porte notre nom, du haut de ses quarantaine, presque dans la cinquante; elle est considérée par les média comme étant une "self-made" une "boss lady", par son travail en tant que femme d'affaire mais aussi en tant manageur de sa fille Léna qui dès son jeune age, connait du succès. Je ne fais que répéter les articles. Je n'ai pas droit à l'erreur, ma mère me tuerait.

Cela me fait bizarre lorsque je me réveille le matin et dire "bonjour maman", au moment où le mot sorti de ma bouche, j'ai eu comme un flash d'enfant. Mon père assis sur un tabouret coude appuyé sur le hublot central, entrain de discuter affaire au téléphone avant qu'il fasse faillite et perde tout. Ma mère qui me voyant la rejoindre dans la cuisine s'abaisse à ma hauteur en disant "hey ma puce, tu as bien dormi?" et de ma petite voix ensomeillé lui répond "bonjour maman".

C'est fou, comme les choses peuvent changer du jour au lendemain, le pour toujours n'exite pas. Je me suis apprise à vivre l'instant présent, et bien évidemment sans faire de betises. Ma mère est toujours au téléphone. La semaine dernière, j'étais dans ma chambre entrain de lire mon livre piqué dans la salle de repos du lycée, lorsque j'ai entendu la petite sonnette aigu de la porte d'entré, comme si une personne venait de pénétrer dans la maison. Je m'approcher de la rembarde des escaliers pour voir si il s'agissait de Jacob. Mais c'était elle, ma mère était là. Après plus d'un an.

Je me suis rendu dans la cuisine, là où elle s'était dirigée au téléphone entrain de discuter avec quelqu'un. Avec une voix douce, charmante et séduisante. Le genre de voix que l'on a pas lorsque l'on discute affaire ou que l'on parle à n'importe qui. La raison de sa venue m'intrigue, ce n'est pas comme si elle aurait envie de voir sa fille. En un an d'absence pas un seul message ou appel me demandant si j'ai bien passé la nuit, si j'ai mangé ou que je lui manque. Il a toujours été question de ma carrière. Une fois sa conversation téléphonique terminé, elle s'est enfin décidé à poser son regard sur moi appuyé contre mur de la cuisine la fixant. La première phrase qui est sortie de sa bouche a été:

- Qui est ce garçon?

J'ai froncé mes sourcils d'incompréhension. De qui est-ce qu'elle parlait? Quelqu'un lui aurait dit pour Jacob? Mais je n'ai rien laissé paraitre.

- Bonsoir maman.

Avec un petit sourir au coin, elle renchène.

- Tu vas ignorer ma question?

- De qui est-ce que tu me parles?

- Celui que tu ramènes dans ta chambre tous les soirs, sachant que tu as la plus bonne mère du monde de te laisser une villa à toi toute seule.

Elle n'était pas au courant, mais c'était une drole de méthode de connaitre la vie privé de sa fille ou d'avoir une conversation mère-fille après un an. Face à mon air exaspéré, elle se sert un verre de vin et en la sirotant me dit:

Miss Parfaite De LabanieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant