Who are you ?

Chapitre 3

Flashback (22 août 2018):

"Ah, te voilà enfin !" s'écria ma mère en m'ouvrant la porte

"Je me faisais un sang d'encre pour toi, j'avais peur qu'il ne te sois arrivé quelque chose."

"Excuse moi maman, je n'avais pas vu le temps passer, mais je te promets je n'ai rien"

Ma mère ne sembla pas du tout convaincue de mon mensonge, étant donnée que j'étais trempée, que mon mascara avait coulé sur tout mon visage, que ma jupe blanche était devenue brune après toutes mes chutes dans la boue, et qu'un de mes genoux était écorché. Elle me regarda d'un drôle d'air, qui voulait certainement dire qu'elle attendait des explications. Mais elle ne dis rien. Elle se contentait de me détailler de la tête aux pieds, mais qu'espérait t-elle trouvé ? Un indice, certainement qui pourrait lui permettre de comprendre pourquoi je suis couverte de terre et toute trempée.

Mais désolée de te décevoir maman, tu ne trouveras rien. A part si tu sais lire dans les pensées, ce dont je doute. Tu ne saurais pas voir l'ombre aux yeux jaunes qui me fixaient dans la forêt. Et encore bien, qu'est ce qu'elle dirait ci elle savait ça, je suis sûre qu'elle m'interdirait d'y retourner. Mais j'ai trop besoin de cette liberté, alors non je ne dirais rien, l'inconnu aux yeux jaunes sera mon secret.

"EVA !!"

Perdue dans mes pensées, je n'avais pas entendu ma mère me parler.

" Désolé maman je réfléchissais"

"Et bien j'espère que tu réfléchissais à ce que tu vas mettre ce soir, parce que Sean débarque ici dans 10 minutes !"

Et merde, je me mis à courir jusque dans ma chambre. Je me débarrassais de mes vêtements sales et me grouilla de prendre une douche. L'eau était noir et rouge, parfait mélange entre mon sang, la terre et mon mascara. Une fois propre, je désinfecta mon genou et me mis à la recherche d'un jeans et d'un t-shirt. Enfila mes baskets, me mis du parfum, et releva mes cheveux en une queue de cheval. J'aurai pu mieux faire, mais bon c'est mieux que rien. Une fois prête je redescendis en direction de la cuisine histoire de boire un verre d'eau et de manger quelque chose en attendant Sean.

"Ah c'est quand même mieux ainsi" déclara ma mère

"Oui je suppose oui" lui lançais- je

"Alors, est-ce que tu comptes m'expliquer pourquoi tu était couverte de boue ? Et surtout comment est ce que tu t'es blessée ?"

Je réfléchis à une excuse

"Et bien je suis tombée en sortant de la maison, je me suis trébuchée dans les racines du vieil arbre et c'est pour ça que j'étais couverte de boue et que mon genou saignait"

J'étais fière de moi, j'avais réussi à inventer un mensonge en 30 secondes, et je le lui avait sorti sans bégayer. Elle n'avait pas l'air convaincue, mais elle ne dis rien. Elle partit chercher des légumes, et elle commença à les éplucher.

Un silence étouffant envahit la pièce.

Ma mère était calme, beaucoup trop calme. Je sentais que quelque chose n'allait pas.

Lorsque je crus qu'elle allait commencer à parler, la sonnette retentit.

" Oh mais ça doit être Sean" me dis-t-elle avec un grand sourire. Elle s'essuya les mains et partit ouvrir la porte.

Je me dépêcha de me laver les mains et de prendre ma veste avant d'atteindre l'entrée.

Sean et ma mère discutait, ce qui me fit sourire.

Lorsque Sean me vit arriver, son sourire s'agrandit tellement que je ne voyais presque plus ses yeux.

" Salut bébé, t'es prête à partir ?" me dit-il

" Hey, oui oui"

"Bon et bien passez un bon moment et amusez vous bien" nous dit ma mère.

" Mais ne rentrez pas trop tard, d'accord ?"

"Oui maman promis, je t'aime"

"Je t'aime aussi ma grande"

Sean me pris par la main et m'entraina vers sa voiture. Il m'ouvrit la portière, déposa un baiser sur ma joue et fit le tour de la voiture pour s'installer derrière le volant. Il démarra, et bientôt on ne distingua plus que l'ombre de ma maison.

Un sentiment bizarre me gagna. La peur

Pourtant Sean était calme et tout allais bien, mais tout au fond de moi, mon instinct me disait que quelque chose clochait.

J'essaya de l'oublier, et colla ma tête contre la fenêtre afin de regarder le paysage défilé.

Je ne savais pas où nous allions, mais la fatigue me gagna peu à peu. Et bientôt, je sombrais dans le sommeil...