UN SEJOUR A LA MONTAGNE - Snamione

Chapitre 1 : En route pour Mountain Coast City

 La nuit commençait à tomber lorsque j'aperçois enfin une forêt à portée de vue.

Cela faisait des heures que je conduisais et d'après le GPS, la ville de Mountain Coast se trouvait juste après.

Pour tenter de libérer mon esprit des pensées parasites, je laissais tourner la radio.

À vrai dire, Harry ne voulait pas me laisser partir sur un coup de tête, seule et émotionnellement instable. Mais c'était là pour moi une opportunité de changer de décor. Et puis je ne resterais pas longtemps. Après le nouvel an je serais de retour, mais je n'avais vraiment pas la tête à faire la fête. L'an 2000 me paraissait fade et triste, tout comme ces derniers mois. Inutile de gâcher davantage le réveillon avec mon enthousiasme.

En parlant du réveillon. Harry n'avait pas apprécié mon départ de ce matin. En même temps, nous sommes le jours de Noël et j'étais avec toute la famille Weasley, lui y compris, il y a près de vingt-quatre heures. Ce n'était pas très poli, je l'accorde.

La radio se met à grésiller à mesure que je m'enfonce dans la forêt. Je mets une tape sur l'engin mais rien y fait.

Lorsque mon attention se porte de nouveau sur la route, la forêt de sapin était déjà plongé dans le noir complet. Seuls les phares de ma voiture guidait mon chemin... ainsi que ceux d'une voiture derrière moi ?

Celle-ci arrivait à grande vitesse et ne semblait ne pas m'avoir vu tout de suite. Le phare de sa voiture suffit à m'éblouir pour faire un écart de route lors d'un virage.

En un instant le cri strident du frein sur les roues et le klaxon de l'autre voiture résonnèrent dans mes tympans. Malheureusement, il était déjà trop tard pour réagir. Ma tête se cogna contre volant, me faisant perdre momentanément conscience.

Un instant plus tard, quelqu'un cogna contre la vitre et une voix lointaine me parviens.

- Vous devriez sortir ! La voiture est coincé dans le faussé ! Entendis-je d'une voix étouffée.

Lorsque que je regarde autour de moi, je comprends que les deux roues arrières sont coincés.

Je sors de la voiture avec une main posée sur mon front. Le sang commençait à couler.

- Vous auriez pu faire attention ! Dis-je avec impatience.

Lorsque mon regard se pose sur la silhouette formée par la lumière derrière lui, je m'aperçois qu'un homme grand, aux larges épaules et à l'allure svelte, s'était figé. Il faisait extrêmement froid et une buée sortit de ma bouche lorsque je me suis mis à souffler de lassitude.

Je n'arrivais pas à distinguer son visage, mais je pouvais deviner son regard sur moi. Ais-je une blessure beaucoup plus grave pour qu'il me dévisage ainsi ?

- Monsieur ! La moindre des choses serait peut-être de s'excuser ?

En voyant sa non réaction, je secoue la tête en laissant les bras tomber le long de mon corps. Je suis tombé sur un sourd ma parole ! Sourd et malpoli.

Je récupère mon sac et commence à chercher le gadget que les moldus ont appelé « un téléphone portable». À défaut de pouvoir utiliser la magie pour sortir la voiture de là, je me devais de trouver une autre solution. Inutile de se faire remarquer davantage avec la magie.

- Pourriez-vous au moins me donner le numéro du dépanneur le plus proche ?

Il semble enfin sortir de sa torpeur en redressant sa casquette. Je ne fais alors plus vraiment attention à lui en cherchant activement du réseau.

- Vous ne capterez rien dans cette forêt... Dit-il pour la première fois. J'irais voir Ben dans la soirée. C'est le seule dépanneur du coin. Votre voiture devrait être sortie d'affaire dans la semaine.