| III |

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| 25 Janvier |

« Monte ! » m'ordonna le garde qui m'avait tout enlevé.

J'arrêta de caresser les magnifiques chevaux blanc, je crois que se sont des shires vu leur taille, et je monta dans l'immense carrosse qui m'attendais.

On roulait dans la forêt. Je ne pus retenir quelques larmes quand on longea la rivière. Je revoyais l'arbre où Zayn était accolé, l'arbre où nous jouions quand nous étions plus jeunes, l'arbre où on a gravé notre amour dans le tronc. Cette époque me manque tellement.

« Ah oui, j'allais oublier. Le prince veut que tu mettes cette robe. » Me dit-il en me tendant une magnifique robe bleu.

« Où suis-je sensée me changer ? » demandais-je poliment, j'allais quand même pas me changer devant eux comme ça.

« Ne vous inquiétez point mademoiselle, nous détournerons le regard. » dit le même garde avec un regard pervers avant de partir à rire. J'étais dégoutée.

« Cochet ! Veuillez vous arrêtez je vous prie ! » criais-je mais rien n'y faisait. « Maintenant ! » recriais-je et il s'arrêta. J'ouvris la portière pour descendre.

« Qu'est ce que tu fais ma jolie. » dit un des gardes en se postant devant moi.

« Je vais me changer. » dis-je confiante.

« Ouais c'est ça, pour que tu t'enfuie après ? Laisse tomber. » me répondit-il. J'y avais même pas pensé.

« Non, je vais juste derrière ce buisson. Si je part de toute façon vous pourrez le remarquer. » me justifiais-je en montrant un arbuste.

« Y'a pas moyen de discuter, tu n'iras nul part. » Il faut que je trouve un nouvel argument.

« Dîtes-moi messieurs. Pensez-vous que le prince appréciera quand je lui dirais que trois de ses gardes ont abusé de moi ? » Ils se regardaient pour savoir si c'était vrai.

« Bon d'accord mais tu as cinq minutes, pas une de plus, pas une de moins. Si au bout de cinq minutes tu n'es pas revenue, on viendra voir si tu ne t'es pas échappée, que tu ai fini ou pas. » dit il avec un sourire pervers sur la dernière phrase. J'étais encore plus dégoutée.

Je partis dans le buisson et me changea le plus vite possible. Quand je remonta, les gardes semblaient déçus. Ils me tendirent un peigne et un miroir. Je démêlais mes cheveux et je fis " une couronne de tresse ". Il faut faire deux tresses sur les côtés de la tête et après les réunirent derrière. Le carrosse sortit de la forêt.

« Combien de temps reste-t-il de route ? » demandais-je au cochet.

« Pas plus de 10 minutes mademoiselle. » me dit-il sans détourner le regard de la route.

« Merci. » répondis-je et il semblait surpris.

On arriva dans la cour et je fus émerveillée par tant de beauté. Ce château était tellement mieux que dans mes souvenirs. Je regardais partout et j'avais les yeux qui brillaient comme une enfant.

Tout à coup, on s'arrêta et je m'apprêtais à ouvrir la portière quand le cochet le fis à ma place. Les trois hommes se précipitèrent dehors pour être le premier à m'escorter. Je descendis et le cochet me tendis la main pour m'aider. Comme c'étais assez haut je la pris volontiers et le remercia. Il semblait toujours aussi surpris, peut être qu'il n'a pas l'habitude de cet acte pour moi familier.

Je marchais tout droit car je ne savais pas où aller. Heureusement un des gardes m'emmena jusqu'aux quelques marches que je dus gravir. J'arriva à la hauteur d'un visage qui ne m'étais pas inconnu. Quand je vus ses habits, je fis une révérence.

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