Dissertation de Français sur Dom Juan.

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La dissertation :


Lorsqu'il compose Dom Juan en1665, Molière donne à sa pièce le titre de "comédie". Echaudépar l'interdiction de son Tartuffe, il propose une seconde pièceoù il cherche à "faire rire les honnêtes gens" (la formule estde lui) aux dépens des hypocrites. Cependant, à la suite d'unereprésentation de la pièce en 1859, T. Gautier voit en Dom Juan"une étrange pièce" et en Molière un précurseur du "dramemoderne" : "Dom Juan, auquel Molière a donné le titre decomédie, est, à proprement parler, un drame et un drame moderne,dans toute la force du terme." Le drame, inventé au XVIIIe siècle,et en vogue à l'époque de T. Gautier, est un genre qui renonceaux règles, les jugeant trop contraignantes et usées, et secaractérise par un mélange des registres, une forme romanesque, despersonnages réalistes et sensibles. Il nous conviendra donc de voiren quoi T. Gautier peut affirmer que DJ, plus qu'une comédie, estun drame moderne. Pour cela, nous chercherons d'abord ce qui peutjustifier à la pièce le titre de "comédie", donné à l'époquede sa création par Molière, puis nous verrons en quoi T. Gautierpeut émettre de telles allégations sur DJ, enfin, quel registretriomphe finalement dans cette "pièce étrange".



Dom Juan est d'après Molière une"comédie". Plusieurs traits de la pièce nous permettent decorroborer cette thèse.

D'abord, le personnage du valet Sganarelle y occupe une place privilégiée. C'est d'ailleurs le rôle que Molière s'est réservé pour lui-même lors de la création de la pièce. Il forme une "vis comica", et fait rire le public à chacune de ses apparitions. Il est d'abord un comique de caractère : à l'instar d'Arlequin, valet de la commedia dell'arte, il est lourdaud, glouton, fanfaron et lâche. On peut le voir dès la scène d'exposition, lorsqu'il fait, dans une tirade où il cherche à imiter son maître, l'éloge du tabac : tout à sa volonté d'épater Gusman, le valet de Done Elvire, il ne se rend pas compte qu'il commet des anachronismes (Aristote n'a aucun rapport avec le tabac), et se ridiculise en révélant plutôt son ignorance. Dans le reste de la pièce, se montre superstitieux (il croit au Loup-Garou et au Moine Bourru), glouton, lors du repas de son maître auquel il est censé seulement assister, lâche face à Don Carlos, puis face à la statue, et égoïste (il ne pense qu'à ses gages à la mort de Don Juan). Ces défauts, grossis à l'extrême chez Sganarelle, déclenchent par leur outrance le rire du publique

Ensuite, la pièce en elle même. Nous pouvons y remarquer chaque types de comiques possibles. Le comique de situation lors de la première scène de l'acte III, lorsque que Sganarelle et Don Juan durent se déguisé pour se cacher des poursuivants de l'aristocrate, Sganarelle devenant bavard de fausses connaissances à cause de son déguisement de médecin alors que Don Juan restait silencieux, ses habits faisant croire qu'il n'était pas d'un grade aussi élevé qu'en vérité . Le comique de mots, lorsque la parole plutôt noble de Don Juan se confronta à l'accent fort prononcé et aux mots patois des paysans lors de l'acte 2. Un comique de geste, pouvant être aperçu, par exemple, durant la bastonnade des paysans, chose qui n'est pas sans nous rappelé les Farces, et donc des pièces comiques .

Dom Juan est aussi une pièce contenant tous types de classes sociales : Nobles, paysans, bourgeois, et même valets, qui est un personnage far de la comédie .
Toutes ces classes sociales différents permettent donc de prononcé la différence entre chacune d'entre elles : L'intelligence des paroles de Don Juan comparé à celles des paysans, les différences de postures, de vêtements et de comportements. Tout cela produit donc un comique de mœurs .

La caverne d'Alex Stinvel !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant