Beauté | MARVEL | Bucky Barnes

Chapitre 10 : le tireur au bras d'acier

Steve se baladait calmement les mains dans les poches dans le Musée national de l'air et de l'espace qu'il aimait tant. Depuis son arrivée dans le monde moderne ce musée avait été son seul lien avec son passé, avec sa vie. Il passait donc des après-midi entières à regarder l'exposition dédiée à Captain America. Mais ce n'est pas les éloges faites à son propos qui l'intéressaient.

Ce qui l'intéressait et ce pour quoi il revenait chaque jour, c'était sa famille.

Le blond se tenait debout, casquette vissée sur la tête pour ne pas être repéré, devant une photo en noir et blanc montrant les membres du commando hurlant. Il resta un instant à regarder la photo qui les représentait lui, Dum Dum, Jim, Jacques, Gabe et Bucky. Il se rapprocha ensuite du portrait de son meilleur ami qui avait une partie de l'exposition dédiée à lui en tant qu'unique membre du commando à avoir donné sa vie au combat. Le jeune homme resta un long moment à regarder des images défiler devant lui le représentant lui et son ami de toujours. Son cœur se serra comme à chaque fois qu'il venait, Bucky n'existait maintenant que dans sa mémoire et dans ce musée.

Il ne serait plus jamais à ses côtés, il ne le traiterait plus jamais d'imbécile.

Il entendait la bande sonore du musée répéter "Barnes est le seul membre du commando hurlant à avoir fait don de sa vie au service de son pays" et bien que Steve ait conscience du sacrifice de son ami, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'était pas le seul à avoir donné sa vie. Charlotte était morte ce jour-là également et pourtant elle n'apparaissait nulle part dans l'histoire du pays, elle avait été effacée de la guerre comme beaucoup d'autres.

Steve quitta la partie réservée à Bucky et se dirigea vers une partie montrant des images de la base militaire du 107ème régiment d'infanterie. Cette partie n'attirait pas beaucoup de visiteurs et pour cause elle montrait seulement des images d'archives de la vie sur le camp mais pour le blond elle montrait bien plus que ça. Sur une des photographies de la base, en arrière plan, on pouvait distinguer une jeune infirmière brune qui s'apprêtait à entrer dans la tente médicale. C'était la seule photo que Steve avait de Charlie, la seule trace de son existence.

70 ans avait passé depuis la mort de sa meilleure amie mais pour Steve qui s'était réveillé il y a seulement deux ans, il avait l'impression que c'était hier. Il revoyait sans cesse la brune s'écrouler dans le wagon en face de lui dans une mare de sang avant de se voir séparer d'elle par Zola. Pas un jour n'avait passé sans que Steve ne se sente responsable de la mort de Charlie.

Le blond passa au moins une heure devant la photo de sa meilleure amie avant de passer dans la partie réservée au témoignage de l'époque. Il s'asseya et regarda Peggy parler sur l'écran. Il la regarda jusqu'à la fin de son témoignage et décida d'aller la voir en chair et en os, comme il le faisait régulièrement depuis qu'il avait appris que malgré les années passées, Peggy Carter était toujours là, avec lui.

***

Steve arriva dans la maison de retraite où Peggy résidait, il entra dans le bâtiment, salua la jeune femme à l'accueil et se dirigea vers la chambre de son ancien amour. Quand il arriva il la trouva assise dans son lit, un sourire illumina le visage de la vieille dame quand elle croisa le regard du blond. Il s'assit sur une chaise à ses côtés et commença à prendre de ses nouvelles espérant comme chaque fois que sa maladie n'est pas pris le dessus ce jour-là. Il fut heureux de voir que Peggy était elle-même aujourd'hui, elle se souvenait de lui.

Steve regardait comme d'habitude les photos de la famille de Peggy disposées sur sa table de chevet avec un pincement au coeur. Il était heureux pour elle mais il ne pouvait s'empêcher de penser qu'ils auraient dû avoir ça ensemble, ils auraient dû vieillir ensemble, fonder une famille, s'aimer. Mais la guerre en avait décidé autrement et pendant que Steve avait dormi pendant 70, Peggy elle avait vécu une belle et longue vie, sans lui.