Chapitre 14

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J'ai tellement chaud , non en réalité j'étouffe.

Je viens à peine de me réveiller au beau milieu de la nuit mais c'est alors que je sens une chaleur humide sur mon cou qui me réchauffe et me dégoûte à la fois . Je sens également quelque chose près de moi alors je panique et ne sais pas si je dois me retourner ou non.

C'est impossible que quelqu'un soit dans ma chambre , pire dans mon lit. Qui aurait fait ça délibérément. Je suppose que c'est Pansy qui est arrivée tard dans la nuit et qu'elle est venue me rejoindre , du moins j'espère.

Je me retourne avec vivacité comme pour me donner du courage et je vois ce que je ne m'attendais pas à voir.

La joie remplit mon cœur et mon corps bien que je sois toujours dans l'incompréhension et que ma tête n'attend que le moment où je pourrais l'accabler de mes questions. Mon ami est ici , il est revenu.

C'est lui , il est là , ici et avec moi. Je suis prise d'un sentiment d'excitation et de bonheur face à ce retour que je considère maintenant comme une surprise tant cela égaye ma journée bien que ce soit toujours la nuit. Et je me demande si notre pseudo amitié en est une , je ne me souviens pas avoir vécu une pareille amitié ou vu quelqu'un en vivre une pareille , pas même Théodore et moi alors que nous sommes tellement fusionnels.

- Matthéo ? Mais qu'est ce que tu fais là ? Je pensais que tu étais parti...

Il me regarde et il sourit d'un air frondeur qui lui est tant habituel , presque provocateur je dirai même.

- En personne , j'ai cru que tu ne t'en rendrais jamais compte , rit-il.

Je le serre dans mes bras si fort que je m'en ferai mal , très fort pour qu'il n'ai plus jamais envie de partir.

- Pourquoi tu es parti comme ça , si soudainement et sans en parler à personne ?

- Moi aussi tu m'as manqué mon petit sucre à la crème, il se moque.

- Je suis sérieuse là , je me suis inquiétée pour toi . Je me demandais tout les jours si ça allait ou si il t'était arrivé un truc merde écrire une lettre c'est pas si dur surtout que ça fait plusieurs semaines que tu es parti. On est amis non ? Si c'est bien le cas on est censé tout se dire.

- Des amis hein , il sourit , et je vais bien tu vois , il me reste toutes mes dents et j'ai aucun os cassé , il montre en levant les bras comme pour le prouver.

- D'accord si tu le dis , raconte moi tout alors. Tu comptes repartir ?

- Plus tard... j'ai envie de reprendre ce que j'ai commencé pour essayer de te réveiller.

Je ne comprenais pas bien où il voulait en venir , enfin je ne comprenais pas jusqu'à ce qu'il colle ses lèvres humides sur mon cou . Je recule alors tout en ressentant comme une décharge électrique plutôt agréable dans mon ventre.

Je comprends mieux pourquoi j'avais le cou tout humide en me réveillant et c'est donc lui qui en est la cause. Quand on y pense c'est étrange d'observer une personne dormir et encore plus d'embrasser son cou pendant qu'elle dort mais il est un peu incompréhensible d'ordinaire , alors j'ai envie de dire que c'est la routine avec lui. Il est si imprévisible et lunatique mais quand il est doux comme ça avec moi j'aime bien qu'il soit lunatique.

- Tu aurais pu simplement me secouer doucement ou me pincer le bras , je me serais réveillée aussi , je dis en tentant de garder mes moyens et en essayant de me concentrer sur mes mots.

- Mais ça aurait été moins intéressant, il sourit contre mon cou puis il relève la tête , tu n'aime pas ce genre de réveil ? Il demande de sa voix suave.

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