Nos Foudres Éternelles

chapitre II

- C'est moi, répond-t-il.
Oh génial, je vais passer une soirée d'enfer. Mais au sens propre.

Ma mère leur fais signe de s'asseoir, et, bien évidemment, devinez qui est à côté de moi ? Mon super ami.
Non mais sérieux, ma mère ne sait-elle pas que cela fait 10 ans que nous sommes en guerre ? Apparemment non, puisqu'elle nous parle comme si nous étions les meilleurs amis du monde.

- Alors Amaury, les cours, ça se passe bien ?
- oui madame, très bien ! J'ai d'ailleurs un concours la semaine prochaine qui désignera la meilleure rédaction.
- oh je t'en prie, appelle moi Carole ! Et Cassie, n'as-tu pas un concours toi aussi ?
- oh si, c'est d'ailleurs le même, quelle coïncidence étrange !
J'ai peut être prononcé ma phrase sur un ton un peu trop sarcastique puisque ma mère se tourne vers son assiette et émets un son issu d'un croisement entre une toux et un étranglement. Oups.

Le reste du repas se déroule dans le plus grand des calmes, ma mère et celle d'Amaury échangeant sur des sujets banaux.

À la fin du repas, j'aide ma mère à ranger la vaisselle. Elle m'interroge sur Amaury et me réprimande.
- J'ai deux mots à te dire à toi. Premièrement, j'ai cru comprendre que tu n'appréciais pas trop notre invité. Deuxièmement, tu n'étais pas obligée de l'exprimer de cette manière à table.
- désolée maman, mais je pensais que tu étais au courant ! Ça fait des années que ça dure. Tu nous as, tous deux, mis dans l'embarras. Que voulais-tu que je réponde ?
- désolée chérie mais la prochaine fois, fais attention. Allez, va rejoindre ton père, je finis de ranger.

Je rejoins alors le salon où se tiennent les invités, enfin, où étaient censés se tenir les invités. Tout le monde est présent à l'exception d'un, qui manque à l'appel. Amaury.
Je décide d'aller le chercher, qui sait si il ne pourrait pas brûler une ou deux pièces.

Je fais toutes les pièces de la maison avant de me rendre et d'aller me reposer dans la chambre. Quand je rentre dans celle-ci, je remarque que mon journal intime est ouvert. J'étais pourtant persuadée de l'avoir fermé. Je me dirige pour le fermer, imaginez quelqu'un tombait dessus, la honte ! J'entends une voix derrière moi.

- Alors comme ça j'ai ruiné ta vie ?
- qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ?
- j'observe.
- t'espionnes, oui ! De quel droit tu t'allonges sur MON lit ?
- je m'imagine te soulever, bébé.
- ah ah, je me marre, regarde. Sors de ma chambre sale ingrat.
- ok, ok, calme toi. Je vais rejoindre ta mère qui a l'air de m'apprécier. Pas comme sa fille.

Sur ce, il sort de ma chambre, non sans m'effleurer. Non mais je rêve, ne lui a-t-on jamais appris à rester à sa place d'invité ?
Je sors quelques minutes après lui, le temps de calmer ma colère.

Le reste de la soirée s'écoule et la famille Thomas rentre chez elle.