Chapitre 5

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Le baiser dura très longtemps. C'était parfait. Beaucoup mieux que la première fois. C'est alors que j'entendis un bruit étrange. Je sursautai, et me réveillai.

J'étais encore dans mon lit d'hôpital, avec Nathan assis sur la chaise, près du lit.

Heureusement, mon baiser avec lui n'était qu'un rêve. Nathan n'est qu'un soutien, un ami pour moi. Je ne veux pas que notre amitié soit ruinée par une petite histoire d'amour qui a mal tournée. Je suis aveugle. Personne ne veux vivre 24 heures sur 24 avec quelqu'un qui a besoin d'un chien pour se diriger partout où elle met les pieds. Une relation ne peut durer avec moi dans les parages. Je ne suis qu'un fardeau.

Nathan me sortit de mes pensées en m'adressant un petit "Coucou" amical.

"Bonjour. J'ai dormi combien de temps ?" Lui demandai-je.

"Environ 1 heure" dit-il.

"Et ma mère ? Comment elle va ?"

"Son état est toujours aussi mal en point."

"D'accord" dis-je d'une voix faible, trop exténuée pour répondre quoi que ce soit d'autre.

C'est alors que mon père fit son entrée dans ma chambre.

"Élissa ? Les médecins ont dit que ta mère en avait encore pour plusieurs semaines sous surveillance ici. Le service de protection de l'enfance m'a confié ta garde, jusqu'à ce que ta mère soit complètement rétablit. Je sais que ce n'est pas ce que tu veux, mais tu n'as pas le choix."

"C'est pas vrai ? Tu crois vraiment que je vais te laisser t'occuper de moi comme ça ? Tu te sers de l'accident de Lauren comme excuse pour t'occuper de moi, c'est bien ça ? Et bien je n'ai qu'une chose à te dire ; il n'en ai pas question !" Criai-je, jusqu'à ne plus avoir de souffle.

"Tu n'as pas le choix !" Cria-t-il à son tour.

J'étais sidérée. Comment pouvait-il être aussi odieux avec moi ? S'il voulait que je l'aime comme une fille aime son père en tant normal, il aurait du rester après ma naissance et ne pas s'enfuir comme un lâche. Quand il parle, on aurait dit que c'était lui la victime. Que j'étais la petite fille bête et têtue qui ne veux pas avoir à vivre avec son père. Oui, je l'ai laissé me coller un peu quand j'étais sous le choc, mais justement, j'étais sous le choc. Je m'en fichait qu'il me prenne dans ses bras. Je voulais seulement du réconfort pour m'aider à digérer la situation, mais lui, l'a prit comme si je l'avais pardonnée.

Ce qui n'est pas le cas !

"Allez, viens. On retourne à la maison. J'irai porter Nathan chez lui en même temps."

En me levant du lit, je sifflai pour qu'Éclipse vienne vers moi. Nathan me donna sa laisse et nous sommes sorti de la chambre, en direction du parking de l'hôpital, dans un silence aussi lourd que l'ambiance. Je le fais pour ma mère, mais jamais au grand jamais je vais apprécier d'une quelconque façon cet homme, me suis-je dis dans ma tête.

...

De retour à la maison, je criai à Mark que j'avais une faim de loup. Je lui demandai de me préparer des pâtes à la carbonara. Il tient vraiment à habiter avec moi ? Alors il en subira les conséquences ! Une heure plus tard, j'eue terminée mes pâtes, qui étaient, sois dit en passant, très mauvaises. Je crois sincèrement que mon séjour avec lui sera terriblement long, vu ses talents inexistants en cuisine. Je me réjouissais donc à l'idée de manger le gâteau que ma mère avait préparé, peu avant son accident.

Le reste de la soirée se déroula tranquillement. J'étais dans ma chambre, entrain de discuter au téléphone avec Becca.

"Pourquoi m'as-tu appelée tout à l'heure ?" Dit-elle.

BlindOù les histoires vivent. Découvrez maintenant