Chapitre 1 - Une matinée semblable.

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C'était une belle journée, une magnifique journée de printemps. Une comme il en existe tant à l'Encanto. Le soleil brillait de tout son éclat et illuminé chaque visages du village. Les milliards de couleurs qui faisait la particularités de cette bulle de paix entourée de montagne, étaient chaque jour un peu plus vive. Les fleurs étaient toute splendide, les animaux vivaient presque en harmonies et n'attaquaient point les hommes et tout les villageois coulaient des jours heureux.

Mais c'était hélas, toujours la même chanson, toujours le même refrain. Et comme tout les matins depuis quelques semaines à présent, Camilo se réveilla, éblouit par ses fichus rayons de soleil. Certes, peut être aurait il été moins éblouit si il avait choisi un placard pour dormir plutôt que l'abri plus ou moins sécuritaire que lui offrait les branches de l'immense arbre sous lequel il s'était couché la veille.

Il se retourna pour tenter de se rendormir mais rien à faire. Et voila qu'à présent, il aurai pu aisément croire que les oiseaux s'étaient passer le mot car ils chantaient tous de leurs plus belle voix. Camilo se redressa pour s'asseoir, à peine était il levé qu'il était déjà de mauvaise humeur. "Saleté de piafs" Avait il marmonné pour lui même avant de complètement se lever pour se diriger vers la salle à manger.

Il passa le seuil de la porte qui s'était ouverte toute seule sur son passage et tourna presque aussitôt à droite. La grande table était encore vide, il devait être vraiment tôt ou vraiment tard pour qu'il n'y trouve personne. "Casita ? Est ce que je suis en avance ou en retard ?" Demanda-t-il à sa maison qui lui répondit par quelques claquements de dalles qui composaient son sol. Il était bien trop en avance, personne n'était encore levé. Cette nouvelle la réjouissait autant qu'elle l'embêtait. Il était heureux de pouvoir passer encore un peu de temps au calme, loin du remu ménage de sa famille mais cela voulait aussi dire qu'il allait devoir se préparer lui même son repas.

Il revint dans le hall principal pour se diriger directement dans la cuisine. Heureusement pour lui, il savait quand même se préparer quelques choses de mangeable grâce aux nombreux pillages de garde manger qu'il effectuait systématiquement les soirs ou il ne parvenait pas à s'endormir. Et vers les 10h30 également quand il trouvait que la matinée ne passait pas assez vite à son gout et que la faim était en avance sur l'horaire. Et bien sûr, il ne fallait pas oublier le gouter de 16h ainsi que la petite fringual post diner. Bon ok, enfaite, il lui arrivait de se faufiler dans la pièce de nombreuses fois par jours. Pour l'instant, personne ne s'en était aperçut, à part Juilleta mais cependant, ce qui jouait en sa faveur était que sa tante ne connaissait pas l'identité du voleur de nourriture.

Il ouvrit un placard et se saisit des restes du repas de la veille, auquel il n'avait d'ailleurs pas assisté. Il avait voulu être un peu au calme et était partit s'allonger sous l'arbre en dessous duquel il s'était réveillé il y a quelques dizaines de minutes seulement. Il ne prit même pas la peine de s'asseoir pour commencer à dévorer ce qui était resté dans l'assiette. "Camilo ?" L'adolescent qui pensait être seul, sursauta. Il se tourna pour voir qui l'avait ainsi interrompu en pleine dégustation et aperçut sa tante. "Bonjour tia." Lui répondit il avec un grand sourire qu'il avait accompagné d'un geste de la main. Julietta s'avança vers lui et approcha le crâne du brun afin d'y déposer un baiser dont seul les mères avaient le secret.

"-Nous n'avons pas eu l'honneur de ta présence hier. Tout va bien ? Voulu elle s'assurer tout en ouvrant les placards afin de commencer la préparation du petit déjeuné.

-Oui, j'étais fatigué alors je suis directement monté me coucher. A ces mots, la femme revint près du jeune homme et posa sans attendre son avis, sa main sur le front du jeune homme.

-Tu ne m'a pourtant pas l'air fiévreux. Tu es sûr que ça va ? Tu va rester ici et manger un des mes merveilleux pain au miel, juste au cas ou.

-Tia, je t'assure que ça va. Mais si jamais j'ai à nouveau mal, je n'hesiterai pas à venir te voir.

-Tu me le promet ? Lui demanda-t-elle en haussant les sourcils.

-Juré Tia, juré."


Ok, peut être qu'il aurai du lui parler, en tout cas il aurai aimé le faire. Sa tante avait ce statut particulier d'être une mère attentive, douce et aimante et surtout, elle n'était pas la sienne. Il aurai voulu lui demander des conseils, tout lui expliquer mais il avait trop peur que sa soeur puisse être éveillée. Il ne voulait pas que sa famille sache. Il ne voulait inquieter personne et surtout pas sa mère. Car même son pouvoir n'était plus l'esclave de ses emotions, elle restait une femme terriblement émotive. Il ne pouvait se permettre d'assombrir le tableau de leur fantastique famille car pour eux tout allait bien. Grâce à sa cousine, l'harmonie était revenu pour tout le monde. Tout le monde sauf lui.

Moi, à la place de toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant