The seduced seductress

V/ It's not only the dinner that's hot

Ashley

Jake se gare sur le parking puis nous montons. J'ouvre la porte et l'invite à entrer. Je nous débarrasse de nos vestes. Alors que je pose mes clés, Jake m'attrape par la taille, me porte et me fait pivoter pour m'asseoir sur le bar avant de plaquer ses lèvres contre les miennes.

Jake

Je sais ce qu'elle veut. C'est toujours pareil avec Ashley. Elle est beaucoup trop suggestive, et elle le fait exprès. Elle me fait du rentre-dedans ouvertement, comme elle le fait avec tant d'autres. C'est pour ça que j'ai tendance à refuser ses avances, je ne veux pas être un homme de plus sur sa liste. Mais c'est Ashley. Elle est magnétique, et elle le sait. Elle est électrique, et elle suscite chez moi un attrait. Alors quand ce matin elle est montée dans la voiture avec son décolleté ultra plongeant, je me suis douté qu'elle allait me proposer quelque chose. Parce qu'elle sait que j'ai du mal à résister quand elle me met ça sous les yeux. Et puis... quand Ashley propose de "dîner", cela suppose en réalité que ce soit elle, mon dîner, ou moi le sien. Toute la journée j'ai brûlé d'envie de la voir. Mais là qu'elle est face à moi, j'hésite à trop l'approcher. Dieu sait le mal qu'elle pourrait me faire. Parce que je la connais, et encore une fois : c'est Ashley. Elle s'amuse. Tout n'est que jeu, pour elle. Elle joue, elle profite. Nous montons chez elle. Le bruit de ses talons contre le sol résonne dans tout le parking et mon cœur semble coordonner ses battements avec l'allure de ses pas.

Alors qu'elle pose ses clés sur le bar, je l'attrape par la taille pour l'y asseoir et l'embrasse sans plus attendre. Elle ne me repousse pas, et elle ne me repoussera pas. Ma langue explore la sienne, mes mains parcourent son corps. Je meurs d'envie d'aller plus loin, là tout de suite, mais je me retiens et m'écarte. Me fixant droit dans les yeux, elle se met à rire avant de descendre du bar. Je m'assois sur le canapé tandis qu'elle met la table. Elle me demande ce qui me tente, je lui laisse carte blanche. Elle passe aux fourneaux. Elle est douée pour la cuisine, je peux confirmer puisque je suis déjà venu quelques fois. La dernière fois, elle m'a montré comment faire des cookies. Ce soir, elle nous fait des spaghettis avec des dés de poulet rôti. Je la regarde faire, pour ne pas avouer que c'est son corps qui m'intéresse.

Elle me raconte sa journée, et me questionne sur la mienne.

Tandis qu'Ashley prépare le dîner, Jake louche sur ses cheveux confusément relevés en queue de cheval, lui dévoilant une partie de sa nuque. Elle le questionne sur sa journée, mais il reste très bref. Il n'est pas de ceux qui aiment trop s'étaler sur leur vie.

Pendant le repas, ils discutent bulot et actualité. De la grande porte-fenêtre du salon qui donne sur le balcon, ils ont vue sur le beau ciel étoilé d'octobre. Le ciel dévoile des teintes bleues sombres. Sur le balcon, l'air frais du soir d'automne leur caresse la peau. Derrière l'obscurité du ciel, l'éclat des enseignes des lieux de vie nocturne. Du rouge, du bleu, du jaune, du violet. Tant de couleurs se confondent, noyées sous le brouhaha incessant des véhicules, et plus étroitement de la vie des washingtoniens. Un rythme ininterrompu. Toute la journée, toute la nuit. La vie ne s'arrête jamais. Le bruit des klaxons, la musique qui s'échappe des boîtes de nuit, l'odeur des restaurants. Une nuit illuminée par la vie de Washington D.C. Une nuit, et une vie, qu'Ashley n'échangerait contre rien au monde. Tout cet ensemble constitue une agitation reposante, une vie incessante, une admiration constante.

"Tu as grandi ici, toi ? demande-t-elle.

- Moi ?