Pêle-mêle d'OS

Jikook : Rencontre

Résumé : Jimin et Jungkook se rendent à un mariage, et le hasard fait bien les choses...

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Jungkook soupira en rangeant son sac sur le porte-bagages prévu au-dessus de sa tête, et il y laissa également sa veste et son foulard. Sur la petite table en face de lui, il n'avait déposé qu'une bouteille d'eau et son matériel à dessin, histoire de faire passer les quatre heures de trajet. Son meilleur ami avait eu l'idée de se marier à l'autre bout du pays, et de lui réserver un billet de train afin qu'il vienne. Et voilà donc comment Jungkook se retrouvait coincé sur son siège, côté fenêtre, à soupirer en fixant le quai de la gare.

Il ne prit même pas la peine de lever la tête quand du bruit se fit entendre en face de lui, et une voix timide s'excusa de son vacarme avant qu'il ne devine que la personne s'asseyait. Jungkook se passa une main dans ses cheveux, regrettant de ne pas les avoir coupés pour l'occasion. Arriver à un mariage avec des cheveux si longs qu'ils dépassaient ses yeux et qu'ils ondulaient n'était pas forcément la meilleure idée du monde, mais c'était trop tard pour faire demi-tour. Il sentit le train démarrer, et peu de temps après il vit le quai s'éloigner.

Distraitement, Jungkook attrapa son carnet à dessin, et il l'ouvrit à une page vierge avant de laisser son regard errer par la fenêtre. Le paysage ne l'inspirait pas, il était trop mouvant et trop banal. Il avait déjà dessiné des dizaines et des dizaines d'arbres pour avoir envie d'en dessiner de nouveaux. Avec un énième soupir qui sembla résonner dans le wagon quasiment vide, il sortit son portable pour écrire à son meilleur ami.

Dépité, il reposa son portable et il se passa une main dans les cheveux avant de lever les yeux vers son voisin d'en face. Et il resta stupéfait.

Des lunettes rondes perchées au bout d'un petit nez, une salopette en jean foncé trop grande passée par-dessus un sweat blanc trop grand, une casquette gavroche beige qui ne couvrait pas entièrement des cheveux châtain clair mêlés de mèches blondes, des joues rosées gonflées sous la concentration, des lèvres charnues et brillantes que mordaient parfois des dents irrégulières... Le mélange parfait entre un enfant et un homme.

Jungkook en avait la gorge sèche. Jamais il n'avait vu de telle perfection. L'inconnu en face de lui était occupé à lire un livre, traitant d'après le titre de l'évolution des vêtements suivant les siècles, et son regard restait fixé sur son livre, ignorant totalement le brun. Et cela arrangerait pas mal Jungkook, qui attrapa un crayon pour croquer l'homme assis en face de lui. C'était sûrement une mauvaise idée, mais il voulait garder au moins un souvenir de cette perfection rencontrée.

Rapidement, il dessina les grandes lignes de son dessin, qu'il s'applique ensuite à retravailler. Jungkook n'avait pas remarqué, lors de sa première contemplation, à quel point l'inconnu avait de petits doigts. Ils semblaient jaillir des manches bien trop longues de son sweat et étaient ornés de quelques bagues en argent. Jungkook remarqua avec un coup d'oeil que le châtain avait également une chaîne autour du cou, qui disparaissait sous son sweat, ainsi que plusieurs boucles d'oreilles et piercings aux oreilles. La chance était de son côté puisque son inconnu ne bougeait que pour tourner les pages, et il reprenait aussitôt sa position initiale avec parfois un froncement de sourcils. Jungkook ne voyait pas ses yeux, cachés derrière sa frange et ses lunettes, mais il était prêt à parier que ses prunelles étaient elles aussi magnifiques.

Sans vraiment réfléchir, Jungkook abandonna son dessin en cours et il tourna la page de son carnet pour s'attaquer à un autre croquis de son inconnu, s'attachant cette fois-ci à dessiner uniquement sa bouche. Ses lèvres pulpeuses, rosées sûrement par un gloss, sûrement si douces et agréables à embrasser... Heureusement pour lui, ses cheveux longs cachaient ses regards insistants pour les lèvres du châtain, qui lisait tranquillement sans penser un seul instant qu'il était le modèle inopiné de Jungkook. Et déjà, le brun se sentait dériver vers d'autres genres de dessins, rien qu'en admirant cette bouche.