CHAPITRE 3

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Hercule était étrangement doux avec moi. Son attitude en face de Swan n'exemptait en rien son comportement envers moi.

Il tenait avec rigidité son bras contre son ventre afin de devenir mon point d'encrage. Nous venions à peine de nous rencontrer et pourtant le sentiment qu'on s'était toujours connu ne cessait de persister dans mon esprit.

Il me tenait le bras comme un parfait gentleman. Ni lui, ni moi ne semblions vouloir dire quoi que ce soit. C'était vraiment gênant. Pour autant, je dois avouer qu'au plus je rester coller contre lui au plus il m'attirer. J'en étais certaine, il était bel et bien béni par Aphrodite, j'en reconnaissais sa marque. Est-ce qu'on pouvait dire qu'il jouer de sa beauté naturellement bénie par une déesse elle-même ?

Lorsque je tournais la tête vers lui, ses traits, comme l'angle parfait de sa mâchoire, me troublais l'esprit. Perdue par cette nouvelle sensation, je focalisais mon attention sur mes pieds. En regardant le sol, je pouvais ainsi éviter de me ridiculiser en tombant à ses pieds.

Les jardins Atlante étaient tellement majestueux. De nombreuse arc peint en bois rouge semblait tracer un chemin définie. Nous marchions sur un chemin de bois, croisant différents paysages à la fois. Il y avait des forêts de bambou de mer remplis de milliers de poissons aux couleurs éclatants. Une espèce de bulle d'air avait était former le long du chemin, nous permettant de marcher sur nos deux pieds.

Personnes n'osait parler, conscient que cette situation n'était pas naturelle. Pourtant je me décida à briser le silence.

Je me pencha à genoux pour plonger mes doigts à l'intérieur de la bulle. Mes doigts furent immédiatement l'objet de distraction de ses poissons.

-Comment s'appelle ses magnifiques poissons ?, demandais-je sans le regarder.

-Ce sont des Carpe koï, m'annonça-t-il de sa voix grave. Elles sont symboles d'amour et de virilité. Ce sont des poissons qui remontent à contre-courant les rivières et cascade du pays.

Bien sûr que je le savais, c'était une manière pour moi de savoir si il avait un minimum de connaissance.

-Nous pouvons donc dire que la force et la persévérance sont leur meilleurs atout.

Un des poissons essaya de m'agripper mon doigt avec sa bouche. Cette sensation étrange me provoqua un petit fou rire.

-Vous êtes bien plus intelligente que je l'aurais imaginé, m'avoua-t-il en prenant appuis sur un des arcs. Pour une sirène, il est étrange de ne pas connaître se type de poisson.

-Qu'est-ce que vous voulez dire ?, demandais-je en me tournant vers lui.

Hercule avait croiser ses bras sur son torse. Il ne semblait pas me quitter du regard, ce qui me fit monter le rouge aux joues.

-Bien sûr, avant que vous n'arriviez j'ai eu des échos sur la mentalité des sirènes. On vous décrit comme belle à tomber mais sans rien dans la tête, vous ne penser pas avant d'agir et vous êtes de piètre guerrière.

Son franc parler me toucha aux premier abord. Seulement l'image qu'il avait de mes semblables ne me plaisait guère. Était-il en train de me tester ? J'en avais l'impression. Voilà que mon exercice se retourner directement sur moi.

-Et bien vous allez être déçus, dis-je en me relevant. D'autant plus que je sais me défendre.

-Ah bon ?, me demanda-t-il en se redressant.

-Depuis toute petite je m'entraîne à l'épée. Et puis n'oubliez pas, je suis l'aînée des enfants de Poséidon.

Le prince ne dit rien, il se contenta de sourire tandis que je lui passais devant. Je n'allais tout de même pas lui avouer que je participais au guerre avec mon père.

-Et vous ? J'ai entendus beaucoup de chose à votre sujet. Apparemment vous êtes fort bon au combat.

Tout dans ma voix semblait ironique parce que je me disais qu'il n'étais apparemment pas aussi fort que ce prince Romain.

-Je l'ai entendus dire aussi, dit-il en marchant derrière moi.

-Par contre, je ne vous savais pas aussi imbus de vous-même.

Les pas d'Hercule s'arrêtaient instantanément.

-Vous êtes la première personne extérieure à me critiquer ainsi.

Je me retourna donc vers lui, inquiète de savoir s'il l'avait mal pris ou non. Et puis, ne méritait-il pas la même chose après ce qu'il à dit sur mon peuple ?

-Vraiment ?, demandais-je en arquant un sourcil.

-En étant le descendant du seigneur Zeus, il serait inconscient de s'adresser ainsi à moi.

Son amour propre était aussi grand que la distance entre mon pays et le siens. S'il pensait pouvoir régner comme cela, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. La remise en question avait été la première leçon que m'avait apprise mon père.

-Comment voulez-vous régner sans encaisser les critiques ?

-Je n'ai dit que ses propos me déplaisait, souri-t-il, c'est juste que les gens ne prennent pas cette peine.

Tous en me répondant il avait focaliser son attention sur une fleur aux pétales rose fuchsia.

D'un coup net et précis, il arracha la fleur et se dirigea vers moi. Mon cœur recommença à courir aux galops me paralysant sur place.

De son autre main il dégagea une mèche de cheveux qui tomber sur mon visage. Lorsque la peau de son doigt toucha mon crâne ma salive s'assécha instantanément. La température de sa peau était incroyablement chaude.

Mes yeux ce sont fermer d'un seul coup, profitant de la douceur des émotions qui se déversait en moi. Maudit soit Aphrodite et son enchantement !

-Vous me plaisait, sincèrement, murmura-t-il. Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais encore trouver aucun d'intérêt à une potentiel femme.

-Ne prenez pas la peine de me faire de beau discours, je suis au courant de toute vos aventures. Alors si je vous plais réellement, de simple parole ne feront pas l'affaire.

Je vous jure que si mes jambes aurait put se dérober, je serais en ce moment même à ses pieds.

Délicatement, il déposa la fleur sur le haut de mon chignon, coinçant la fleur dans ma barrette.

-Ce ne sont pas des paroles en l'air, continua-t-il avec sa douce voix. Et puis entre nous, nous devrions apprendre à nous connaître.

-Ne vous en faites pas mon prince, nous allons avoir toute la vie devant nous apparemment.

D'un seul coup, des pas de chaussures en bois tapèrent sur le plancher.

-Votre majesté !

Je reconnus la voix de Sakura, réveillant la transe qui commençait à s'abattre sur moi.

La voyant courir vers nous comme cela, m'inquiéta. Je me suis immédiatement écartée d'Hercule pour venir à sa rencontre.

-Sakura qu'est-ce qu'il se passe ?

-Princesse, seigneur Chiron m'envoie pour vous dire qu'Héra vous demande dans vos appartement.

Sakura semblait bien plus essouffler qu'inquiète, ce qui me détendit un peu.

-Donc il n'y a rien de grave, dis-je en agrippant ses mains.

-Non mais il faut que vous veniez avec moi.

Sakura remarqua enfin la présence du prince, elle se prosterna immédiatement.

-Mon prince, dis-je en me retournant vers lui, je dois vous fausser compagnie.

-J'espère vous revoir bientôt, dit-il en baissant la tête.

-Je ne serais pas très loin, dis-je en souriant.

Après une révérence dans la tradition olympienne, je suivis Sakura au travers le palais Atlante.


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