-La paix est la meilleure solution-

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Fylakí, un nom qui effraie les voyageurs les plus téméraires. Cette ville, situé au sud ouest de Dichónoia est connu pour sa dangerosité. En effet, cette ville est née il y a une centaine d'années et a été fondée par des criminels, cherchant un coin où se cacher des autorités Dichónoiennes. Cette ville, autorisant tous les abus et crimes inimaginables est une des villes les plus importantes du royaume. Grâce à une technologie extrêmement avancée (mais bien souvent mal utilisée), elle en fait un allié de taille dans les guerres de territoires.
Afin de gérer les possibles dangers que représentent Fylakí , le roi d'Agorá a fait construire une muraille autour de la ville, afin d'empêcher quiconque de pénétrer la cité ou qui que ce soit de sortir. Bien sûr, les plus riches réussissent sans trop de difficultés à rentrer ou sortir de cette gargantuesque prison. Ceux qui souffrent réellement de cette muraille, et de la cruauté de Fylakí sont bien trop souvent les plus pauvres et les plus faibles.

"Elle courait. Elle courait sans s'arrêter. De temps en temps, elle jetait des regards vifs derrière elle pour s'assurer que personne ne l'a rattrapât. Elle était épuisée, les vêtements en lambeaux et les genoux écorchés. Elle savait que si on l'attrapait, jamais plus elle ne ressortirait."

Lauriane était née d'une famille peu fortunée, qui fût enfermé dans Fylakí pour une simple histoire de famille. Dès son plus jeune âge, elle fût confronté à la violence du monde. Mais malgré tout ce qu'elle vécue, ses parents lui enseignèrent une chose ; "ne jamais se confronter à plus fort que soit". Une dure morale qu'elle comprit bien trop tôt, lorsqu'elle vu sa famille assassinée pour avoir soi-disant voler une tapisserie royale. Elle resta cachée de nombreuses années, volant quelques miettes de temps en temps pour se nourrir. Plus personne ne savait que la petite fille avait survécu, et on l'oublia. Mais, après une famine terrible, le peuple de Fylakí se battait à présent pour la moindre goutte d'eau. La petite fille n'avait en rien échappé à ceci. Elle se décida donc à quitter sa cachette pour voler un repas chez un criminel fortuné.

Elle pénétra la demeure du monstre, grâce à une baie vitré brisé, qui laissait tout juste la place pour laisser passer un enfant. Elle se faufila et tenta de trouver la cuisine. Les meubles semblaient appartenir à un ogre, car chacun d'entre eux semblait avoir une proportion démesurée. Par chance, la demeure semblait vide, et pas un bruit ne venait troubler le silence de mort qui y régnait. Elle finit, après de nombreux échecs, par trouver la cuisine. L'îlot central de la cuisine était extrêmement haut, au point que la petite fille fut terrifié à l'idée de grimper. Elle pris tout ce qui lui restait de courage, et se mît à grimper. Escaladant les tabourets et placards, elle atteignit enfin le sommet de l'ilot. Et quel surprise ce fut lorsqu'elle découvrit un buffet, de la taille d'une maison. Sans même avoir le temps de réfléchir, la fillette se jeta sur la nourriture et s'empiffra de ce qu'elle pouvait. Une fois son repas terminé, elle prit quelques gâteaux et les mit dans sa sacoche. Prête à partir, elle se releva, se retourna pour rejoindre la baie vitrée brisée lorsqu'elle lui fit face. Un immonde cyclope la regardait. Son écœurant œil exorbité scrutait de près les moindres mouvements de la minuscule petite fille. Elle déglutit, pris une bouffée d'air et se jeta de l'îlot. Elle avait peur de l'impact en bas, mais elle avait encore plus peur du monstre qu'elle avait devant elle. Alors qu'elle tombait, les mains blotties contre son visage comme pour se protéger, elle attendait l'impact. L'impact ne s'est jamais produit. Le cyclope la tenait fermement dans ses grosses mains couleurs glauques. Ses ongles, noircit par la crasse, pouvait trancher la tête de la petite fille tellement ils étaient aiguisés. Le monstre mit la petite fille dans une cage de fer, et il repartit. Surprise d'être encore en vie, la petite fille se réjouissait à l'idée de pouvoir voir encore un autre jour. Son bonheur fût de courte durée lorsqu'elle aperçut ce qu'il restait dans sa cage. Des cadavres pourrissant d'enfant, qui avait dû rester là longtemps étant donné l'odeur. Durant de nombreux jours, le monstre apportait quotidiennement des quantités astronomiques de nourritures à la fillette. Elle mangeait, mais savait que ces repas n'avait qu'un but final ; engraisser la petite fille pour en faire le prochain en-cas du monstre vert.

Mais un jour, grâce à un concours de circonstances, le monstre oublia de refermer la cage. La fillette sauta, atterri sur le sol et retint un cri de douleur face à la violence de la chute. Elle se releva péniblement, et s'avança vers l'immense porte en bois. Elle poussa de toutes ses forces, du moins celles qu'elle possédait toujours et la porte s'ouvrit dans un grincement terrifiant. Effrayé de se faire voir, elle courra jusqu'à être à bout de souffle vers la baie vitrée, qui lui apparaissait alors comme dernière issue. Elle franchit la baie vitrée a toute vitesse, se blessant les genoux. La douleur, causé par les blessures et la faiblesse de son corps, lui était insoutenable. C'est alors qu'elle les entendit, pour la première fois. Trois voix, qui semblaient presque chantantes. Elles l'a soutenaient, lui criait des encouragements, la portait. C'est alors que dans un dernier élan, la jeune fille se propulsa vers l'avant avec une vitesse folle.

Elle ne ressentait plus rien, elle était décidée, sûre d'elle. Elle traversa la ville entière à une vitesse surhumaine. C'est alors qu'elle arriva à la porte ouest de la ville. Derrière elle se trouvait de nombreux soldats, envoyés par l'ogre certainement pour la rattraper. Elle serait bientôt encerclées. Quand soudain, les trois voix, qui jusqu'ici n'était que des conseils, lui apparurent. Chaque voix prit une forme différente. La plus douce des voix pris la forme d'un renard, la voix la plus rauque pris la forme d'un vieux loup et la voix la plus chantante pris la forme d'un chien. Ces trois voix ouvrirent alors une porte à la jeune fille. La porte n'était pas assez grande pour laisser passer un adulte, mais elle l'était tout juste assez pour laisser se glisser un enfant. Lauriane n'hésita même pas et franchi la muraille.

Elle se retrouva alors dans une grande prairie, un endroit qui lui semblait si propre, si joviale, si coloré. Elle ne put pourtant pas rester coincé dans ses pensées si longtemps, car de l'autre côté de la muraille, une voix criait "UN FYLAKI S'EST ÉCHAPPÉ". Elle regarda autour d'elle, et aperçu au loin l'orée d'une forêt. Elle respira une dernière fois et courra vers le bois. Elle courait. Elle courrait sans s'arrêter. De temps en temps, elle jetait des regards vifs derrière elle pour s'assurer que personne ne l'a rattrapât. Elle était épuisée, les vêtements en lambeaux et les genoux écorchés. Elle savait que si on l'attrapait, jamais plus elle ne ressortirait.

Après ce qui lui semblèrent être des heures, elle tomba de fatigue au sol, essoufflée. Elle était épuisée, déshydratée et affamée. Elle était effrayée et la tombée de la nuit ne la rassurait en rien. Mais, apparaissant comme l'entité divine, un jeune garçon, à peine plus âgé, s'approcha d'elle. Il était habillé d'une tenue qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Il portait un court costume orange, dans lequel était brodé des yeux verts. Il s'approcha d'elle, lui tendit une gourde d'eau, tout en souriant, et lui dit : "Bienvenue chez toi, Lauriane."

Dichónoia, les derniers Héros.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant