Nouveau job

217 8 0
                                    

Le soleil se couche. Je le vois à travers la fenêtre de mon petit appartement de quarante mètres carrés. Je n'ai pas pu m'offrir mieux. Mon appartement est tellement miteux et un mauvais état que je me suis demandé si je ne dormirais pas plutôt dans ma voiture. Mais je ne me situe pas dans les beaux quartiers de New York et j'ai peur de ce qui aurait pu m'arriver si j'étais rester dehors. Je ne suis pas à New York depuis longtemps et je n'ai pas eu le temps de bien préparer mon arrivée. Mais je suis heureux. Heureux d'être ici. Je viens de me faire embaucher au FBI et je serai le plus jeune policier à accéder à ce poste depuis des années. Ce mélange de bonheur et d'exaspération en voyant mon appartement me donne envie d'ouvrir la seule bouteille d'alcool que je possède ce que je fais sans hésiter.
Mes affaires sont dans l'entrée du petit appartement. Je fouille et trouve la bouteille que je cherchais.
Je ne compte pas boire beaucoup. Il faut que je sois bien pour mon premier jour de travail demain, autant éviter une gueule de bois.
L'alcool glissant de ma gorge me fait le plus grand bien. Des mois que je ne m'étais pas fait ce plaisir. Je m'en rappelle encore de la dernière fois. Mon père et moi étions tout les deux dans le canapé de mon ancien appartement qui se trouvait en France où j'ai passé deux ans de ma vie. Nous avions beaucoup discuté dans cet appartement. Mon père m'avait raconte sa semaine avec joie. Et j'ai eu le courage de lui dire la bonne nouvelle. Enfin, ce n'en était pas vraiment une pour mon père car ça voulait dire que je partais loin de lui mais il était heureux pour moi. Il respectait mes choix et je lui en serait toujours reconnaissant.
La proposition de job qu'avait fait mon ancien patron m'avait agréablement surprise. La justification qu'il avait pu me donner quand je lui ai demandé "pourquoi moi" étaient un peu légère mais je suis partit sans me poser de question. Apparemment, le FBI cherchait à avoir du sang neuf dans ses équipes. Et moi, jeune homme d'à peine 24 ans, avait été choisi pour le boulot. Je suis sûr d'être capable de rejoindre le FBI et mon CV presque parfait a du convaincre le FBI que je suis la personne à choisir. C'est pour ça que je suis ici à New York. Pour commencer une nouvelle vie, commencer un nouveau job, atteindre mes rêves.
J'ai à peine bu deux verres que je sens déjà les effets de l'alcool. Je ne suis pas du genre à tenir l'alcool en même temps.
La boisson et la fatigue font que je tombe dans les bras de Morphée avant d'avoir eu le temps d'aller au lit.

Mon réveil sonne le lendemain. Je suis plus que pressé de commencer ma première journée en tant que membre du FBI.
Je ne prends même pas le temps de me faire un petit déjeuner. Je mange vite fait une pomme et je m'habille en deux, trois, quatre mouvements. Ne pas voir mon père ce matin comme j'avais pris l'habitude me fait me sentir un peu bizarre mais mon père ne pouvait pas me suivre ici. Ça aurait été de la folie. Mais je ne suis pas un solitaire et je vais finir par me sentir seul ici. Il faudrait que je pense à une solution. Sans plus y réfléchir, je sors de mon appartement armé d'un gros manteau pour cet hiver froid et je m'enfonce dans la première bouche de métro que je vois. Elle se trouve à dix ou quinze mètres de mon appartement. C'est d'ailleurs son seul avantage, je ne suis pas loin du métro.
Le métro à cette heure-ci n'est pas très rempli. J'en profite pour prendre une place assise et je sors mon téléphone afin d'envoyer des nouvelles à mon paternel.

" Je suis bien arrivé à New York. Impatient de commencer mon nouveau job... Bisous, je t'aime "

Court, je suis habitué à parler plus mais là je suis trop stressé et en même temps impatient de commencer cette journée.
Le métro doit seulement faire un arrêt avant le mien. Et après le métro, je dois prendre un bus. Les gens qui rentrent dans le métro quand celui-ci s'arrête ne m'inspire pas confiance. Trois hommes, l'un cheveux bruns, les deux autres leurs cheveux et visages cachés par une casquette. Celui dépourvu de casquette est celui qui me fait le plus froid dans le dos. En effet, une cicatrice barre son visage de son œil droit au coin gauche de sa bouche. Sous son manteau noir, l'homme sombre rejette une aura de dangerosité ce qui me crispe. Mes yeux croisent les siens et je n'arrive pas à les soutenir plus de quelques secondes. En effet, ces yeux bleus foncés nous donnent l'impression que l'homme qui se tient devant est inhumain.
Je détourne mon regard sur l'un des deux autres personnes avec lui. Ceux-ci me font moins peur. Ils ont l'air de deux petits malfrats qui se pensent important. Ils sont tous les deux un peu grassouillets et je ne peux m'empêcher de penser que se sont des pervers. Pendant ma petite inspection, je peux clairement ressentir le regard du brun sur moi. La cher de poule est présente. Et une certaine peur se fait remarquer dans mon esprit. Je n'ai pas encore d'arme et ça fait longtemps que je ne le suis plus bagarré. J'espère qu'ils ne feront rien qui m'obligent à les arrêtés car j'éprouverais des difficultés face à ces trois types aujourd'hui. Même si je suis sûr que j'y arriverai, l'homme sombre sera quand même plus compliqué à menoter que les autres car je n'arrive pas à le cerner.
Encore perdu dans mes pensées, je ne remarque pas tout de suite que le métro s'est arrêté et que c'est mon arrêt.
En sortant, je peux voir les trois hommes sortir aussi. L'homme mystérieux au milieu. Et ses deux "toutous" de chaque côté. Celui-ci ne m'a pas quitté du regard
Mais il s'arrête en me voyant rentrer dans mon bus. Je souffle de soulagement et je passe les quinze minutes restantes de trajet à regarder la ville de ma place dans ce bus. Je n'aimerais pas recroiser l'homme de tout à l'heure et j'espère que ça n'arrivera pas.

Amoureux D'un Chef De GangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant