Retrouvailles

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Je suis assis sur une chaise. Mes collègues et amis viennent de me poser tout un tas de questions. Ils semblent heureux de me voir mais un peu désemparés aussi.

- Si je comprends bien, tout ce que tu lui a dit c'est ton nom ? Me demande Émilie.

- Oui...

- Comment as-tu réussi à t'enfuir ? Et en fait, pourquoi ? Tu n'aurais jamais essayé de t'enfuir si il n'y avait pas une bonne raison, tu savais très bien que t'enfuir serait suicidaire....

Dylan vient de dire ce qu'il retenait en lui depuis le début de la conversation.
Il a raison mais je ne me vois pas leur expliquer ce qu'il s'est passé.

- J'ai paniqué et je suis partit. Ça a fonctionné... Bon, je suis un peu dans la merde mais ça a fonctionné.

Dylan me regarde perplexe. Je crois qu'il sait qu'il y a autre chose. Les autres semblent ne pas le remarquer.

Dylan semble décider à dertimer pourquoi je leur mens et ce que je cache.

- Nous avons toujours en notre possession une carte. Celle du coéquipier de Sangeres. Rajouté Émilie après un moment de silence.

- Je le connais... Est-ce que je peux lui parler ?

- Comment ça se fait que tu le connaisses ? Demande Émilie.

- J'ai été pris dans des coups de tir entre deux gangs dont celui de Sangeres et celui qui est en prison maintenant m'avait aidé. 

- Ok.

C'est mon chef Martin Garrix qui me répond.

Ils me conduisent à la personne avec qui j'ai envie de parler.

Seul, dans la pénombre, il semble encore plus menaçant que le première fois que je l'ai vu. Son chef l'est d'autant plus.

Il semble perdu dans ses pensées quand il accroche son regard au mien.

Si il est surpris de me voir, il ne le montre pas. Il n'a fait aucun mouvement qui pourrait démontrer une certaine inquiétude ou quelque chose comme ça.

- Simon Corban....

Il se souvient de moi. Sa voix est rauque et comme cassée. Il n'a sans-doute pas bu depuis longtemps.

- Logan, c'est ça ?

L'homme ne répond pas.

- Écoutez...

Je regarde mes collègues et leur demande de me laisser seul avec lui par un mouvement de tête qu'ils ont l'air de comprendre.

- Maintenant que nous sommes seuls, je peux vous dire le pourquoi du comment je suis là.... 

- Pourquoi feriez-vous une telle chose ?

L'homme semble confus. Je le suis moi-même pour être exact. Je ne suis vraiment pas sûr de moi.

- Je penses connaître un peu votre boss et je sais qu'il ne va pas prendre bien le fait que je me sois enfuis. Il va me le faire payer.

Je déglutis. Rien que de l'imaginer...

L'homme esquisse un sourire. Je me renfrogne.

- Même si pour l'instant il ne sait pas faire grand chose.... Voilà, je me suis enfui et vous êtes notre seul atout qui, même si les collègues veulent penser le contraire, n'est pas suffisant pour m'aider complètement.

- Je ne comprends pas ce que je peux faire pour vous...

- J'ai besoin de connaître un peu plus mon adversaire.... J'ai besoin que vous m'aidiez à contrer tout ce qu'il pourrait faire contre moi sinon je risque de mourir.....

- Qu'est-ce que j'y gagne à vous aider ?

Je m'assombrit. À moi de rpouver que je ne suis pas n'importe qui.

- J'ai vécu des choses pas cool dans ma vie... J'ai vécu des choses cool aussi... Je sais faire les deux et ce n'est pas parce que je suis dans le camp des gentils que je suis faible. Même si mes collègues ne sont pas d'accord, personne ne pourra m'empêcher de faire ce que je veux.

Il n'a pas l'air d'avoir peur mais il est impressionné, c'est sûr...

- Je voix..... Ce n'est pas suffisant pour que je vous aide...

- Disons que si vous m'aidez, je vous divulgues une information.... Je sais que même si vous êtes très dévoué à Sangeres.... Vous y serez intéressé...

- Quel genre d'information ?

Il tique. J'ai touché un point sensible. Il semble curieux et avide de savoir.

- Le pourquoi je me suis enfui....

Lui divulguer ça ne va pas être facile mais si j'y suis obligé...

- Vous ne vous êtes pas enfui juste parce que vous aviez peur de lui....

- Si mais pas vraiment.... Je n'aurais jamais essayé de m'enfuir si il ne s'était rien passé.

Je semble avoir trouvé un marché.

- Ok.... Je vous donne ma parole que après que vous m'ayez raconté, je vous aiderai.

Je vais devoir me contenter de ça, je pense. C'est déjà pas mal...

- Je me suis enfui car il m'a embrassé....

Là, je peux voir une vraie émotion passer sur son visage. Il semble choqué de mes propos.

- Quoi ?! Pourquoi ?!

- Non, vous m'aidez d'abord.... Ensuite, je répondrai à vos questions....

- Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise exactement ?

Il serre les dents. Ça l'embête qu'il doive me répondre.

- Comment je peux faire pour trouver un marché....

Il hésite. Il pèse le pour et le contre mais je sais qu'il va m'aider. Enfin, j'espère....

- Si il vous a embrassé, ou bien, il n'a pas aimé et la vous n'aurez rien à faire... Il ne voudra plus vous voir... Ou bien, il a aimé et là, vous étes mal barré mais il ne vous tuera pas dans ses deux cas. Ce n'est pas un meurtrier sans foi ni loi.

Je souffle de soulagement mais... Pense-t-il que le deuxième cas est possible ?

- Est-ce possible qu'il aie aimé ?

L'homme ne répond pas tout de suite. Il semble chercher ses mots.

- Je ne sais pas vraiment... Il n'est jamais sorti avec personne... Il n'a jamais montré d'intérêt pour personne....

L'homme affiche une expression presque triste.

- Mais, si vous lui plaisez, je n'aimerais pas être vous.... Dit-il en redevenant sérieux.

Je déglutis. Je ne veux pas que tout ça me tombe dessus. Pourquoi ce genre de choses n'arrive-t-elles qu'à moi ?

- Alors parlez-moi en peu plus de ce baiser....

C'est mon tour. Je dois lui en parler. C'était notre compromis..

Amoureux D'un Chef De GangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant