Chapitre 2

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Je marche encore quelque mètre devant la voiture puis m'assoie parterre dans l'herbe. Cela ne sert à rien d'aller plus loin car de toute façon je ne sais même pas où je me trouve et je n'ai pas vraiment envie de me perdre en pleine nuit. Je suis déjà assez perdue dans mon esprit et cela me suffit. En plus je n'ai aucun autre moyen de rentrer chez moi alors autant ne pas trop m'éloigner.

Je ramène mes jambes près de mon corps de façon à me protéger de la brise légère de la nuit. Le silence m'apaise et me fait réfléchir à ce qu'il vient de se passer. Nan mais a quoi je pensais en acceptant de venir avec lui, qu'on allait réussir à s'expliquer calmement ? Je suis vraiment naïve. C'est vrai que je me suis peut-être un peu trop emporté mais je ne pouvais pas rester là sans rien dire. Et le revoir comme ça après tout ceux temps, ça fait mal. De toute façon j'ai trop de fierté pour y retourner et m'excuser. En plus de ça, il l'a bien mérité, il est aussi fautif que moi dans cette histoire, alors pas question de faire marche arrière.

Je reste donc assise, seul dans le noir avec toutes ces pensées qui m'embrouillent l'esprit. Je balance ma tête en arrière pour contempler les étoiles dans le ciel. C'est tellement beau et apaisant. Des milliers de points scintillant sont éparpillés partout au-dessus de moi comme si on avait renversé un pots de paillette sur une feuille noir. Il y en a tellement et pourtant c'est si petit et si beau.

Alors que je m'amuse à essayer de les compter, je sursaute sentant quelque chose entourer mes épaules puis j'entends sa voix près de mon oreille qui me dit : « Tiens, tu vas attraper froid. »

J'hésite un instant avant d'accepter mais décider à faire preuve de maturité (qualité dont malheureusement il n'est pas doté) je garde et resserre autour de moi la couverture qu'il vient de me donner, le remerciant dans un bref murmure.

Il s'assoit près de moi laissant tout de même une distance respectable entre nous. Je garde toujours la tête rivée vers le ciel voulant éviter de reprendre notre conversation, mais j'arrive à sentir son regard pesé sur moi, ce qui a le don de me mettre mal à l'aise.

Pendant ce qui me parait être un éternité personne ne parle, jusqu'à ce qu'il ose enfin briser le silence et me dire ce pourquoi il m'a emmené ici.

- Si je ne suis pas venu te voir avant aujourd'hui et que j'ai refusé de te parler c'est parce que j'avais besoin de temps pour réfléchir à certaine chose et pour ça, il fallait que j'impose une certaine distance entre toi et moi.

Je reste silencieuse, l'incitant d'une certaine manière a continué ses explications car pour l'instant je ne comprends pas vraiment où il veut en venir, et c'est ce qu'il fait.

- je t'ai toujours apprécié Chloé. Tu es une fille formidable et moi aussi je pensais sincèrement qu'on était ami, pourtant, tu ne peux pas le nier, il y a quelque chose entre nous qui n'allait pas. On n'a jamais réussi à avoir une conversation normal, sans se prendre la tête, encore tout à l'heure ça à dégénérer. Ça a toujours été compliquer. Tu ne m'as jamais fait réellement confiance...

- ce n'est pas...

- laisse moi finir s'il te plait. Je me tais et il reprend.

- tu étais toujours sur la défensive avec moi et je devais toujours m'attendre à avoir des réactions disproportionné avec toi. Et le faite que tu sois toujours entrain de douter de moi m'as fait me poser pas mal de questions. J'avais l'impression que tout cela ne rimait en rien, que notre amitié ne faisait que nous blessé. Et puis, il y a eu cette période où tout est allé mieux. Tu te rappelles ? on avait enfin réussi à s'entendre sur quelque chose et c'était bien... Mais il a fallu que tu gâches tout. Tu m'as écrit ce pauvre bout de papier sans aucun sens et tu ne peux pas savoir à quel point ça m'a mis en colère. Je ne comprenais plus rien, tout allait bien mais tu n'as pas voulu que cela dure. Alors oui, je ne pouvais plus supporter ta présence, de toute façon c'est ce que tu voulais, non ? sa voix et tendu et j'ai d'eu mal à retenir mes larmes qui menace de couler.

- Non, ce n'est pas ce que je voulais, je n'ai jamais voulu que ça se termine comme ça. Je me tourne vers lui et j'espère que même dans l'obscurité, il comprend que je suis sincère.

- alors tu voulais quoi !? Tu espérais vraiment que je le prenne bien et que je revienne te voir comme si de rien ? il n'arrive plus à garder son sang-froid et moi je ne peux pas lui dire la vérité, c'est trop dur.

- je te jure Yliès, je n'ai jamais pensé ce que j'ai écrit, c'était débile et égoïste de ma part et j'en suis vraiment désolée.

- alors pourquoi tu l'as fait merde !

A son tour il se tourne vers moi et j'arrive à distinguer dans le noir, ses pupilles assombrit par la colère.

- pourquoi tu as fait ça ?!

Devant lui, je lâche prise et laissent mes larmes déferlé sur mes joues. Je n'ai jamais voulu tout ça, pourtant je vais être obliger de tout lui dévoilé.

- j'avais peur Yliès... J'avais peur de moi et de ce que je ressentais envers toi. J'avais constamment peur de te blesser ou de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Je craignais de ne pas être à la hauteur et de devoir t'ouvrir mon cœur, que tout change et qu'au final je te perde. Mais le pire dans tout ça c'est que j'étais terrorisé à l'idée de m'accrocher à toi. C'est pour ça que j'ai tant de fois essayer de te repousser et de te montrer que je n'étais pas celle que tu croyais. Mais à chaque fois que tu partais je ressentais un vide en moi et je voulais à tout prix que tu reviennes. Je me suis comporté égoïstement et j'en suis tellement désolée. Quand tu t'es éloignée de moi, j'ai compris que j'avais enfin réussis à te dégouter mais une part de moi n'arrivais pas à s'imaginer sans toi. Tu ne peux pas comprendre comment j'ai souffert mais je ne peux pas non plus me plaindre car c'est en partit de ma faute. Je suis désolé.

Aucun de nous deux n'ose reprendre la parole. Nous restons donc pendant de longues minutes comme ça, à réfléchir à ceux qui vient d'être dit chacun de notre côté. Puis je l'entends se rapprocher de moi, avant de sentir sa main glisser dans la mienne. Celle-ci est chaude et rassurante, déclenchant de multiples frissons dans tout mon corps.

- Moi aussi, je te dois des excuses. Dit-il sur un ton plus doux. J'avoue que réagir sous le coup de la colère n'a pas été la meilleure option et j'aurais d'eu venir en parler avec toi mais je ne l'ai pas fait. S'était con et immature de ma part mais m'éloigner de toi ma permis de prendre du recul et de me reprendre. Alors voilà, désolé. Maintenant on peut dire qu'on est quitte.

Il est calmé et je suis rassurer qu'il ait accepté mes excuses mais je dois encore lui dire une dernière chose pour que tout soit bien claire entre nous. Le regardant droit dans les yeux pour qu'il voit par lui-même que je dis la vérité, je rectifie un point sur lequel il s'est complètement trompé.

- Tu sais, quand tu as dit tout a l'heure, que je n'avais pas confiance en toi, et bah c'est complètement faux. Je n'ai jamais douté de toi, de moi oui, mais jamais de toi. Et je suis désolé de t'avoir fait croire le contraire.

De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant