Chapitre 1

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« Tu m'emmènes où ? »

Il ne me répond pas. Fixant la route devant lui, il garde le silence, faisant comme si je n'existais pas. Je me demande encore pourquoi je suis montée dans sa voiture lorsqu'il me la demandé dix minutes plus tôt, si c'est pour qu'il continu à nier mon existence sur cette terre. Je pense que le faite de le revoir après tout ce temps m'a fait un électrochoc et j'ai agit par pure automatisme, ou peut être que je voulais vraiment le venir avec lui...

Enfin bref, je devrais pensée à réfléchir un peu plus quand il s'agit de lui, car voilà après où ça me mène.

Ne préférant pas insister en risquant d'envenimer encore plus les choses, je décide de garder mon calme. Même si je l'avoue, son silence de mort commence à me peser, je ne dis rien et imite son comportement immature, faisant comme s'il n'était pas là. Après tout, continuer à s'ignorer quelques heures de plus, ça ne relève en rien d'un miracle après avoir passé trois mois sans se parler.

M'affalant sur mon siège, j'essaye de me détendre malgré l'ambiance tendu qui se fait ressentir. Par la fenêtre, je contemple le soleil qui commence tout juste à se coucher, traçant tout autour lui de jolie lignes rose et orangers. Les arbres, les immeubles, les voitures apparaissent et disparaissant en se floutant devant mes yeux. C'est un spectacle magnifique, pourtant quelque chose m'empêche de l'apprécier comme il se doit.

Les minutes passent et je ne sais toujours pas ou on va, décider à lui demander, je me tourne vers lui mais au moment ou son regard dévis de la route pour croiser le mien pendant un bref instant, je sens mon cœur manqué un battement peut-être même deux, tant la haine qui se reflète dans ses yeux est intense. Je baisse lâchement les miens, oubliant ma question et ne comprenant rien à ce qu'il m'arrive. Il me déteste, maintenant je peux en être certaine, mais pourquoi réagit-il ainsi ? comment on a pu en arriver là ?

C'est lui qui à décider de couper les ponts avec moi sans aucunes explications. Même si je l'avoue j'y suis un peu pour quelque chose et que j'ai une grande part de responsabilité dans cette histoire, il m'a lamentablement rejeté sans prendre la peine de m'écouter. Et après ça, il ose revenir vers moi pour m'emmener je ne sais où comme si rien ne ce n'était jamais passé. Il essaye de me faire culpabiliser alors que c'est aussi sa faute, on est autant coupable l'un que l'autre et c'est injuste ce qu'il fait.

C'est moi qui devrais le détester et pas l'inverse car oui j'ai souffert à cause de lui et pas qu'un peu.

Je retiens mes larmes et cache mes mains tremblantes de colère sous mes cuisses pour ne pas lui montrer qu'il a encore une fois réussit à me toucher. Je suis trop faible face à lui, il le sait et ça m'agace qu'il s'amuse à jouer comme ça avec moi.

Je ferme les yeux et essaye de vider mon esprit pour penser à autre chose qu'au connard qui est assis juste à coté de moi.

Je crois que je me suis finalement endormie car en rouvrant les yeux, je constate qu'il fait totalement nuit dehors et que le moteurs de la voiture est éteint. Je n'arrive pas à voir ou je suis, il fait trop noir pour distinguer quoi que ce soit dehors. J'ai l'impression d'être au milieu de nulle part, il n'y a aucun bruit. Nous sommes peut-être dans un champ ou dans ... Un raclement de gorge à ma gauche me fait sursauter et je reviens vite à la réalité. J'avais réussi pendant un instant à l'oublier, mais non, il est toujours là, à côté de moi. Je me tourne vers lui et distingue à peine sa silhouette dans le noir. Le regard rivé devant lui, il reste silencieux. N'en pouvant plus de tout ce mystère et de son mutisme, je décide de prendre les choses en mains et de rompre ce silence qui dure depuis trop longtemps.

- Pourquoi tu m'as emmené ici ? je lui demande.

Toujours s'en me regarde, il me répond :

- Faut qu'on parle.

Sa voie est grave, réveillant en moi des sentiments et souvenir que j'aurais préféré garder enfouie. Je me sens tout d'un coup moins sur de moi mais la colère réussie a dominé tout le reste et comme une sorte d'anesthésiant elle me soulage alors je la laisse me guider, je la laisse parler à ma place tout en essayant de rester calme.

- Tu sais Yliès, moi aussi je voulais te parler il y a trois mois, pourtant tu as refusé de m'écouter alors pourquoi moi, là maintenant, je devrais te parler ? pourquoi je devrais prendre de mon temps pour t'écouter alors que je n'ai pas eu le droit à ce privilège ?

Je le sens à côté de moi bouger puis ses prunelles noisette s'accrochent au miens avec insistance ne laissant paraitre aucune émotion.

- Ne joue pas à ça avec moi.

C'est mot me laisse un instance bouche bais. Comment il peut oser dire ça, s'en est trop. Je n'essaye même plus de contrôler cette rancœur que j'éprouve envers lui tellement cette simple phrase me rend folle.

- Parce que tu crois que je suis entrain de joué avec toi, là ! Non mais tu te fous de moi ! Faut que je te rappelle c'est qui qui m'a embarqué ici s'en m'adresser le moindre mot pendant tout le trajet ! c'est qui qui a si lâchement abandonné l'autre

Et qui a refusé toute communication avec moi pendant trois mois ! Tu sais quoi, je pensais sincèrement que tu étais quelqu'un de bien et qu'on était amis, mais encore une fois je me suis trompé et j'en ai vraiment plus qu'assez d'être prise pour la bouffonne de service. Alors non, je ne te permets pas de dire ça et je pense que la seule personne qui s'amuse a joué avec l'autre ici, ce n'est pas moi mais toi ! Lui criai-je dessus.

Il n'avait pas le droit de dire ça et j'espère que maintenant, il a bien compris ce que je pensais. En attendant, il faut que je me calme et que je sorte de cette voiture avant de faire quoique se soit que je puisse regretter. Il faut que je m'éloigne le plus possible de lui.

Je saisis la poignée et ouvre la portière.

- Chloé...

Il essaye de me retenir mais je me dégage de son emprise et ne voulant en entendre plus, je claque la porte derrière moi. S'il m'avait emmené ici, pour se réconcilier avec moi, c'est mal partis.

De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant