SNK (Jean X Oc)

Chapitre 1

PDV Haruna

Mon lit est pour moi ce que représente un nid pour un oisillon, c'est l'endroit dans lequel je me sens le plus en sécurité mais c'est aussi mon répit face aux péripéties de la journée.  

Lorsque le jour se lève, l'envie de retourner dans mes draps ne me quitte jamais.

Comme à cet instant présent, je sens le soleil pénétrer les rideaux de ma chambre cherchant à me titiller dans mon sommeil mais je suis encore trop fatigué.

_ ~Encore 5 minutes..~

Ma gorge est enrouée dû au sommeil.

Embêtée, je pose ma tête face à mon matelas en posant mon oreiller sur celle-ci.

Un instant de paix.

Une jambe hors de ma couverture, les bras baillant, le sommeil me vient à nouveau. 

_ Bon tu vas te réveiller, sale vermine ! Crie un homme âgé.

Un grognement s'échappe de mes lèvres face à l'entrée matinale de mon grand-père.

Il a la mauvaise habitude de toujours vouloir tout contrôler pour que tout soit droit et MÊME sa petite fille mais je ne suis pas une poupée !

_ Non mais regardez la, aucune tenue même quand elle dort.

J'entends sa canne taper légèrement contre le plancher de ma chambre et le bruit de pas s'activant vers la sortie signe qu'il me laisse dormir.

"À moi la paix et mon lit !", je pense fort.

Un léger sourire me vient lorsque je comprends qu'il capitule enfin pour me laisser dormir un peu plus longtemps.

"Bon.. Comme tu ne te réveilles pas je vais chercher de l'eau."

Mon cœur rate brusquement un battement et sans laissant le temps à mon corps de se réveiller ni même à mon esprit d'anticiper mon réveil, je me retrouve, dans un sursaut, debout droite comme un pique devant mon lit.

_ Ce n'est pas la peine !

Ma main se lève et atterrit sur mon cœur et la deuxième dans ma dos, lui offrant un salut de soldat.

_ Je suis réveillée, papi !

J'ai l'impression de dormir debout..

_ Haruna.. Souffle t-il. Commence par ouvrir les yeux avant de dire des conneries !

Cette impression de dormir n'était pas qu'une impression. Je me défaits de ce salut pour passer une main sur mon visage.

_ C'est à cause de toi papi, je ne me-

Au moment de baisser mes mains, mes yeux s'écarquillent lorsque je vois sa canne à quelques centimètres de mon visage.

_ "À cause moi" petite ? Tu remets la faute sur ton grand-père ? Il me demande d'un air grincheux. J'aurai dû te le balancer à la figure ce seau d'eau.

Il me regarde avec un air si sérieux qu'un sourire commence à prendre place sur mes lèvres et à sa vue, le visage de mon grand père devient encore plus aigrie qu'avant.

_ Un seau, carrément !

Sa canne se baisse alors qu'il commence à me tourner le dos pour sortir de ma chambre tout en parlant dans sa barbe.

_ Que me vaut ce privilège ?! C'est comme un cadeau du c-

_ Arrête de broyer des âneries et va te préparer ! Me coupe mon grand-père.