22. TWO WORLDS APART
Stop trying to keep us alive
You're pointing at stars in the sky that already died.
Stop trying to keep us alive
You can't force the stars to align when they've already died..
.
.La voiture se gare finalement après quelques heures de route sur le parking vide avant d'éteindre le moteur, ne laissant pour bruit de fond que le silence pesant qui règne dans le véhicule. Siyeon tourne la tête vers Sunoo, inquiète par son calme.
«-On est arrivé.
-Merci Siyeon. Je fais au plus vite.
-Je t'attends ici ?
-S'il te plaît.»La plus vieille acquiesce malgré son envie d'accompagner son cadet et Sunoo sort de la voiture avec un soupir tremblant. Il observe quelques instants le grand portail en fer noir un peu écaillé qui lui fait face avant de le pousser, hésitant. Il traverse les différentes allées, observant chacune des pierres de marbres décorées de fleurs plus ou moins fraîches qui se dressent à la recherche d'une pierre qu'il connait maintenant par cœur. Il sent son cœur s'affoler dans sa poitrine au fur et à mesure qu'il s'approche de sa destination, tremblant. Il aperçoit alors une pierre à la forme simple et classique, d'un noir profond avec une jolie plaque dorée où sont gravés les noms de sa mère et sa sœur ainsi que leurs dates de naissance et de décès. La gorge nouée, il se penche pour y poser le bouquet de rose qu'il tenait contre son torse et s'assoit face à la tombe avec un sourire douloureux. Vous me manquez toujours autant.
«-Et voilà qu'une année de plus sans vous s'est écoulé.»
Il caresse du bout des doigts la marbrure, les lèvres pincées. Le vent se lève, faisant voltiger au loin un tas de pétales à travers tout le cimetière et ses allées. Malgré les larmes qui coulent à flots sur ses joues et sa voix brisée, il exécute son rituel habituel, celui de raconter tout les évènements qui se sont produits dans sa vie depuis sa dernière visite. Il entreprend donc de raconter ses sept derniers mois riches en émotions pour lui et ses inconvénients. Comme par réflexe, il vient glisser une main sur la morsure presque totalement cicatrisée dans sa nuque, s'arrachant un frisson. Quelques gouttes de pluie tombent par à-coups, mouillant ses vêtements au fur et à mesure de son récit mais à l'instant, tomber malade lui importe peu.
«-Honnêtement, j'aurais voulu amener Niki avec moi mais... J'avais pas le courage d'en parler alors il n'est pas vraiment au courant... Je sais que j'aurai du lui dire mais c'était trop pour le moment... avec tout ce qui se passe déjà... Je suis désolé, mais je vous promets que la prochaine fois je...»
Il baisse la tête, les poings serrés, alors que son cœur le brûle. Même avec les années qui se sont écoulés, la pilule reste bien difficile à avaler. J'arrive pas à me pardonner d'avoir causé ce désastre. Il reste un long moment à contempler le marbre silencieusement avant de se redresser, le cœur lourd. Pardonnez-moi, je vous aime. Mais s'il tarde à rentrer ou à donner des nouvelles, Niki risque de s'inquiéter alors il se décide à dire au revoir une dernière fois à sa mère et sa sœur avant de traverser de nouveau les nombreuses allées du cimetière de sa ville natale en sens inverse. Je vous promets, ça ne sera pas ma dernière visite. Il ne peut s'empêcher de se mordre la lèvre avec surprise en se retrouvant face à face avec sa tante et ses deux filles alors qu'il a presque atteint la sortie. Il baisse les yeux en les saluant respectueusement, presque honteux de croiser leur chemin après un bon paquet d'années et retient un grognement de douleur lorsque l'une des jumelles, Ryujin, le bouscule d'un coup d'épaule, rapidement suivi par sa mère. La seconde fille, Jisu, s'excuse rapidement avec un regard embrumé avant de s'éclipser pour suivre les deux premières femmes à son tour laissant Sunoo à nouveau seul. Il se retourne et croise le regard meurtrier de sa cousine qui détourne immédiatement les yeux. Visiblement, elle m'en en veux encore. Et elle m'en voudras certainement toujours.
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Cross The Line | Sunki
VampireParce que lui, ce n'est pas n'importe qui... "Un peu sonné par cette foutue bataille, Je m'accroche à tes mots dans le moindre détail."