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26. COLD WHEN YOU'RE NOT HERE
Got to open my eyes to everything Without a thought, without a voice, without a soul Don't let me die here.
. . .
Sunoo peut vaguement entendre la porte de la pièce s'ouvrir mais il ne prend ni la peine de se redresser ni d'ouvrir les yeux. Premièrement parce que l'état de son corps criblé de douleurs en permanence ne le lui permet plus, et qu'il n'a plus envie d'apercevoir le visage de son père qui prend horriblement plaisir à torturer son fils. Secondement, parce que la désillusion et la douleur est à chaque fois plus destructive lorsqu'il se rend compte que c'est encore lui. C'est toujours lui...
Dans ses songes, il lui arrive de penser à l'étreinte et la présence rassurante de Niki. À sa voix rauque et son sourire qui a le don de lui donner sa place ici. De comment sa vie aurait pu être si son père n'avait pas été là. Il lui arrive de rêver que Niki défonce cette foutue porte en métal et le sorte de ce trou à rat. Chaque nuit est hanté par le blond. Chaque jour est hanté par son père...
«-Comment va mon petit survivant ?»
Sunoo ne répond rien, se tendant immédiatement en se rendant compte que Jaehyun est maintenant tout près de lui. Le vieillard passe une main dans ses cheveux et l'y attrape soudainement pour le relever du sol. Un tas d'images se mettent à flasher dans l'esprit du noiraud qui retient du mieux qu'il peut ses larmes.
«-Te voilà des nouvelles de ton bien aimé...»
Et sous les paupières du plus jeune, Niki apparaît soudainement devant la maison dans laquelle les vampires vivent. Un grand sourire sur le visage, les pupilles brillantes, il rit à une blague de Sunghoon en passant son bras autour des épaules d'une jeune fille. Tout les vampires ainsi que Bora et cette fille sont assis en cercle dans l'herbe à rire et s'amuser.
Ses visions, chaque jour il les subit. C'est ainsi qu'il a vu Niki d'abord s'effondrer de tristesse puis petit à petit passer à autre chose en le considérant mort. Il a recommencé à refaire sa vie sans lui, à rencontrer de nouvelles personnes, à retrouver le sourire. Tout ça sous les yeux impuissant de Sunoo qui encaisse les images en gardant une chose en tête. Je sais qu'il ne m'aurait pas lâché aussi vite, c'est impossible.Malgré tout, comme à chaque fois, les larmes roulent le long de ses joues alors que son père l'envoie valser à l'autre bout de la pièce.
Le noiraud encaisse et encaisse chaque mot, chaque image, chaque coup et chaque blessures encore et encore. Bloqué entre ses quatre mûrs de béton avec pour seul espoir le fait que Niki ne l'ait vraiment pas abandonné. Mais comme dit son père chaque jour...
«-Personne n'est venu t'aider, personne ne vient et personne ne viendra.»
