Chapitre 1

8 0 0
                                    

Le bip sonore provenant du moniteur de la chambre d'hôpital me donnait envie de fuir en m'arrachant les cheveux.
Mais mettons de côté cette initiative pour le moment, le service psychiatrique semblant définitivement être un enfer vivant par rapport à celui des soins intensifs.

Enfin, au point où j'en suis, tout ce que je peux faire c'est choisir dans lequel je veux être, puisque,

l'enfer, c'est partout.

Cette fois, je me suis ratée, mais la prochaine est la bonne. J'y arriverai, coûte que coûte. C'est ce que j'ai décidée de faire, dès lors de mon réveil et après les explications détaillés du médecin.

Malgré l'affreux air compatissant que m'accorde Aida, l'infirmière qui est responsable de moi. Enfin, elle n'a rien d'affreux. C'est même une crème. Mais j'ai toujours haïe les regards plein de pitié et de compassion, c'était le cas même avant.

J'ai quand même l'impression d'avoir oubliée quelque chose. Évidemment.
Un tout petit, micro détail. Trois fois rien. Qu'est ce que c'était déjà ?

Comme en écho à mes pensées, la porte s'ouvre en trombe, faisant claquer celle-ci très bruyamment contre le mur.

C'est alors que débarque un homme d'une cinquantaine d'années, une femme du même âge et un garçon qui a un peu moins de la vingtaine. Ma famille.

Ma mère, à mes pieds, s'effondre devant mes yeux. Mon rythme cardiaque s'accélère, de manière synchronisée au bip sonore du moniteur et ma vision se parsème de points noirs.

- Du calme, du calme Madame ! Vous affolez Amber, intervient Aida.

- Je suis désolée, répétait-t-elle sans arrêt en murmurant.

Pendant qu'Aida m'aidait à calmer ma respiration, mon père chuchota quelque chose à l'oreille de ma mère qui l'aida à se maîtriser.

Elle se rajusta la voix, après avoir toussoutée un peu.

- Amber, je ne sais pas quoi te dire. De toute évidence je n'ai pas été à la hauteur en tant que mère.

J'ouvre la bouche pour lui répondre, mais aucun son n'en sort.
J'essaie à nouveau, sans succès, ma migraine empirant à chaque tentative.

- Amber est encore sous le choc. Les conséquences sur le corps à la sortie d'un coma sont très nombreux, explique Aida, comme l'extinction de la voix. Il se peut aussi qu'en bougeant dans quelques jours, tu constate une paralysie partielle ou complète. Ne t'affole pas si c'est le cas, d'accord, ma chérie ? C'est temporaire la plupart du temps.

Durant toute cette discussion, je ne pouvais ignorer le regard empli de colère que m'accordait mon frère.

Seul mon père semblait ne pas se laisser submerger par les émotions. Mais mes parents avaient tous deux l'air d'avoir beaucoup vieillis en deux semaines. Ils m'embrassèrent en pleurant, toujours sous le regard accusateur de mon frère.

Puis Aida les congédia.

- Et bien, c'était bien mouvementé, me lança Aida.

Après un bref soupir, je me laissais tomber aux bras de morphées. Ainsi passèrent lentement, les deux semaines qui suivirent, en alternant séance de thérapie physique et psychologique.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 22, 2023 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Let's start from the beginningOù les histoires vivent. Découvrez maintenant