Tu es à ma merci, Myrna . » Sous le choc, Myrna se force à ne pas chanceler face aux menaces de Yacin.
Quelle terrible erreur elle a commise en acceptant se rencontrer cet homme impitoyable !
Yecin Aslan Bey est un hommes d'affaires à succès trava...
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Quatre ans plus tard..
Myrna coupa le contact ,se retournant, elle vit que Miran dormait, blotti dans son siège d'enfant. Sa tête blonde et bouclée penchée de côté, sa bouche formait un O. Heureusement, hormis ses yeux gonflés, aucun signe que sa pharyngite ne subsistait. Elle fut submergée d'une vague de tendresse, et l'émotion la suffoqua. Comme elle l'aimait ! Tous deux formaient une famille...... ce bout de chou est devenu le centre de son univers. Sa raison de vivre.... Elle avait commencé par croire que parce qu'elle a eu une enfance difficile, elle ferait une très mauvaise mère. Mais ses réserves s'étaient depuis longtemps envolées. Elle aimait son fils avec l'adoration féroce d'une lionne. Il était tout pour telle. Pour la première fois de sa vie, elle avait quelqu'un que rien ni personne ne pouvait lui enlever.
Toujours endormi dans ses bras, Myrna se dirigea vers la porte de l'immeuble, hâtant le pas sous le poids de l'enfant. Tout à coup, elle se figea. Une haute silhouette masculine se présenta devant elle .
Que diable faisait-il ici ?
- Qui est-ce ! lui lança-t-il d'un ton accusateur, l'air stupéfait.
- Qu'est-ce ....ce que ..tu fais ici !? Interrogea-t-elle, haletante, en serrant son fils contre elle.
Il avait un air étrange, comme s'il avait été ému. Un petit muscle tressautait sous sa joue.
Il n'a pas vraiment changé...ces quatre n'ont rien changé en lui , hormis peut-être une carrure beaucoup plus musclée.
Anxieuse, Mirna fronça les sourcils.
- Tu n'as aucun droit de venir ici ... tu n'es...
- Tu as oublié que tu portes toujours mon nom! coupa-t-il toujours abasourdi.
Mirna se détourna, cachant Miran à sa vue.
-Que je porte toujours ton nom ou pas, tu ne fais plus partie de ma vie depuis trois ans ,riposta-t-elle à la défensive .
Les pupilles de Yacin se mirent à lancer des éclairs.
Qu'est-ce qu'il fait ici ? Pourquoi cette réapparition soudaine ? Quatre ans déjà depuis qu'elle était partie !
Une foule de questions se bousculaient dans son esprit, sa tête commençait à se faire lourde.
- Le petit est malade, il a besoin de se reposer, expliqua-t-elle en faisant quelques pas .
- Une seconde, l'ordonna-t-il.
Sans lui laisser le temps d'avancer , il s'interposa .
- Qui sont les parents de cet enfant?
Ignorant sa question, elle passa devant lui et se dirigea vers l'escalier, bien déterminée à lui fausser compagnie. Mais le bruit de ses pas sur ses talons lui apprit qu'elle avait échoué. Elle s'arrêta devant la porte de son appartement et, le dos toujours tourné, déclara :
- Tu n'as pas le droit de me suivre jusque ici .
Ignorant sa réaction , Yacin passa outre et, une fois dans la chambre ,il inspecta les murs . Les jouets s'empilaient au pied du lit .
- Je ne veux pas que ses parents arrivent et trouvent un inconnu chez eux.
Il l'ignora et se dirigea vers le petit lit , tira la couverture et lui fit signe de poser l'enfant.
Myrna fit un bond en arrière. Miran aussi lourd qu'un bloc de plomb dans ses bras remuait dans son sommeil sans ouvrir les yeux.
- Maman...maman, répéta-t-il d'une voix ensommeillée.
Yacin ferma les yeux et se frotta plusieurs fois le front puis les cheveux.
- Je vais attendre au salon.
Elle déposa l'enfant avec délicatesse entre les draps et, sans un bruit . Le souffle toujours régulier, son fils ne se réveilla pas. Une minute, elle resta à fixer son visage endormi, sa peau satinée, ses boucles ébouriffées, le cœur plein de fierté et d'amour.....
Elle regagna le salon et se trouva face à lui, debout, jambes écartées, bras croisés. Devant l'intensité de son regard qui la scrutait sous ses paupières mi-closes, elle se sentit gagnée de nervosité.
Yacin l'enveloppa d'un regard d'une extrême dureté et fit remarquer :
- Je te poserai la question une dernière fois, Mirna . Qui sont ses parents ?
Mirna baissa la tête, refusant de croiser ses yeux.
L'inquiétude mêlée à l'impatience la poussa à répondre d'un ton détaché :
- Tu n'as pas besoin de le savoir.
- Qui est le père de l'enfant , Mirna ?
La question posée d'une voix placide tomba comme un pavé dans la mare, ruinant toute chance de neutralité. Elle se raidit....
