Du temps de la liberté à celui qu’aujourd’hui, on aborde,
Du temps où l’homme n’était pas maître de sa raison,
Ces temps de terreur, d'alarme où comme Néron,
De son âme, il ne cherchait qu'à être pharaon.
Je vous expose de ce long discours, l'exorde.Tout comme un animal égoïste et personnel
Qui, par le moyen d’autres vies, défend son destin ;
Pareil au pêcheur entendant de Dieu, l’appel,
J'encrerai ce papier de mon don immortel.
Je ne voudrais surtout pas que mes travaux soient vains.
De ce monde de haine, ce monde de l'Adversaire,
Je ne désire aucunement briller, ni plaire.
L’Oiseau de la Nature, ce chantre qu'on appelle la Muse,
Ce légendaire personnage, cette divine mère,
En moi, ne loge pourtant pas. Qu'une histoire confuse !Au fond de la barque où perdu et sans avenir,
De moi, va être envolée et enfuie, l’emprise.
Je vais prendre tant à cœur ce simple loisir,
Me verser corps et âme dans cette simple crise
Que de moi, je n’aurai plus la maîtrise.
Une fois dans la vie qu'on s’abandonne sans penser
Aux conséquences, suites qui pourraient s'ensuivre,
On se retrouve calmement souillé tels les pages d'un livre.
On se repasse sans cesse nos plus éphémères pensées,
Préférer et désirer alors plutôt mourir que de vivre.Enflammé par l’attrait puissant de m'offrir en martyr,
Au milieu d’une foule qui ne fait que se réjouir
Et s’embrasser rien qu’à l’idée d'avec moi finir,
Je compte vaguement écarter ces maux
Qui toujours font du poète le plus grand héros.